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sont plus courts , plus recourbés , et ils ne laissent pas aperçevoir
ces mouvemens angulaires qui distinguent les oscillatoires.
Les espèces que je renferme dans ce genre , sont au nombre
de cinq ; la trémelle nostoc des botanistes , la trémelle
verrnqneuse , la UchémUe et deux autres espèces non encore
décrites , mais cependant très-distinctes. Ce n’est qu’à celles
que je désigne dans ce paragraphe , que je désire qu’on
applique les détails qui vont suivre. Pour ce qui regarde les
autres espèces du même genre qui, dans le livre que j’ai sous
les y eu x , ( Systema naturte Gmelin 1789. ) sont au nombre de 47 ,
je ne puis et je ne dois rien en affirmer ; je n’ai pas eu occasion
d’examiner le plus grand nombre d’entr’elles , et je soupçonne
que leur organisation intérieure ressemble peu à celles
des nostocs ; au moins la trémelle pourprée , et celle du genévrier
en sont fort différentes. On a réuni confusément dans
ce g en re , toutes les productions à demi solides qui n’avaient
point de formes déterminées , sans penser que dans les, plantes
où la fructification n’est pas apparente, on ne doit établir de
ressemblance générique que d’après l’organisation intérieure.
Je ne doute cependant pas que le genre que je propose ne
ne s’étende un jour davantage ; d’abord les diverses variétés
de la trémelle Uchénotde que j’ai examinées plusieurs fois, y
seront sans doute placées; quelques-unes , comme la globuleuse
, la pruniforme , y entreront peut-être également. Je
je pense de même que les trémelles marines de Linné
qui habitent les rochers submergés, telles que l'bémispbériea,
Vadnata , la difformis, n’appartiennent au même genre ; m a is ,
comme je ne connais pas leur organisation intérieure , je ne
peux encore rien prononcer.
I l faudra Êiire , pour le genre des byssus , la même reforme
que je propose pour celui des trémelles. J’ai déjà vu qu’on en
a séparé avec beaucoup de raison , toutes les espèces pulvérulentes
, mais ce n’est pas assez ; il faut encore reconnaître
la fructification de chaque espèce , pour en ôter d’un
côté celles qui appartiennent aux oscillatoires , comme le flos
aqua: , et de fautre toutes celles qui sont des conferves ,
comme le byssus velutina, de maniéré qu il ne reste plus dans
le genre que des espèces qui aient une fructification qui leur
soit propre.
L ’opinion des anciens botanistes sur la reproduction du nosto
c , ne mérite pas d’être rapportée. Ils croyaient en particulier
que celui auquel nous donnons le nom de commun naissait
naturellement sur la terre dans les jours de pluie , et mourait
par la sécheresse. Réaumur est le premier naturaliste qui
ait donné sur cet objet des idées raisonnables ; il examina
avec beaucoup de soin le nostoc commun quil avait placé
dans un vase, et il vit distinctement dans 1 intérieur de la
matière gélatineuse , de petits globules arrondis qui en sortaient
ensuite , et devenaient tout autant de nostocs. V o y e z Mémoires
de l’Académie 17S7-
I l n ’y avait rien à objecter à l’opinion de ce grand natufi*
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