
sont le prolongement de germes placés dans l’intérieur de la
conferve que fo u doit quelquefois découvrir, mais que leur
petitesse dérobe souvent aux meilleurs instrumens-. Et pour
étendre ma conséquence aux plantes en général j’ajoute que
les productions qui se développent toutes les années sur les
arbres et les arbrisseaux doivent sans doute leur origine aux
germes placés dans les aisselles, quoiqu’il soit difficile de les
voir.
Pour ce qui regarde forganisation du tube de la conferve
j’avoue mon extrême ignorance. Malheureusement les objets
opaques ne peuveut pas s’apercevoir au microscope, et celui-ci
est trop petit pour être observé à la vue simple ; autant
que j’eii peux ju ge r, la structure du tube est celle d’un réseau
à mailles polygones et serrées ; mais voilà tout ce que j’ en
connais , les noeuds ou renflemens qui ont peut-être un but plus
marqué, me sont encore inconnus relativement à leur usage ;
cependant s’ils contiennent des graines , ils ne sont pas k s
seuls organes qui les renferment, puisqu’il est facile de les voir
dans le tube. Les conferves du même genre pourront rendre
cette étude pins facile. Je dirai seulement qu’au commencement
du printemps on aperçoit dans l’intérieur du tube, un double
filet qui en occupe toute la longueur, et que j’ai cru être le
çordon ombilical qui retenait les graines,
L e terme de la durée de cette polysperme est aussi d’une année
et le moment où elle répand ses graines , e s t, comme on la vu ,
la fin du printemps ; çette saison paraît être l ’époque fixée par
la
la nature pour la reproduction de presque toutes les plantes.
Lorsque le mois de Thermidor a commence, des conferves liispa-
raisseiit presque toutes du canal de bois qui les contenait et
quelques temps après de nouvelles Iss remplacent Ce n’est pas
comme je fa i v u , qu’on ne trouve quelques tubes qui se vident
plus tard que les autres et qui donnent leurs semences dans d’autres
saisons de fannée. Je ne parle ici que du cas le plus général.
Si les eaux douces ne paraissent pas riches en conferr-es de
ce genre, les rivages de la mer doivent au contraire en fournir beaucoup.
L a plupart de celles qu’on en retire ont cette nature cartilagineuse
et demi solide qui est propre à la conferve fluviatile.
J’ai sous les yeu x un mémoire du Citoyen De Candolle présenté
à la Société Philomatique et ensuite à celle d’histoire
naturelle de Genève au printemps de l’an V I I I , et qui est
intitulé Observations sur les plantes marines. I l y rend compte de
forganisation intérieure des conferves, en particulier de la conferva
elongata de Gmelin , Dill. Tabl. 6.™® F ig JS.®® et de la
polymorpba- de Lighfoot. D’anatomie de ces deux espèces lui
montre qu’elles sont composées de loges intérieures dans lesquelles
sont renfermés des grains en grand .nombre. Or il
me semble qu’il n’y a aucun doute , d’après ce que je viens
d’exposer, que ces grains ne soient eux-mêmes les semences de
la conferve, q u i, se répandant au moment de la destruction de
la plante , redonnent fespèce à laquelle ils appartiennent ,
comme' les grains de la polysperme fluviatile la reproduisent.
Ce qu’il a trouvé sur ces deux conferves , les seules dont il
rende compte, doit sans doute appartenir à plusieurs autres
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