
R.
\ ider. Ils formaient au fond de feau un nuage obscur. Insensiblement
ils grossissaient, devenaient plus opaques, mais on n’apercevait
encore aucun développement. Au bout de huit à dix jours
quelques-uns s’allongèrent par fune de leurs extrémités. Voyez Fig.
J me g Bientôt ce prolongement devint plus sensible h , et il parlait
quelquefois du côté de la semence i , ensuite on commença à
entrevoir sur le tube les vestiges des renflemens ou des articulations
1 k , quelques-uns des grains produisaient deux qi .a e s
comme dans les conferves simples 1, enfin, le nouveau prolongement
commença à se ramifier m o , et il ne fut plus possible
de douter que le grain contenu dans ce tube ne fût la semence
de la conferve.
Voilà donc un quatrième mode de reproduction , q u i , je le
pense, ne ressemble pas à ceux cpü le précèdent. I l est bien
vrai que les graines sont ici intérieures à la conferve , comme
dans le genre des conjuguées. Mais indépendamment de ce que
ces graines ne se fécondent pas par rappi^chement comme cela
a lieu dans la 2.®® famille, elles sont contenues en très-grand
nombre dans chaque articulation, tandis que celles des conferves
conjuguées sont solitaires dans chaque loge.
■J’ai bien compris que pour avoir trouvé la reproduction de ce
genre , je n’avais pas achevé de m’instruire de tout ce qui le
concernait. Aussi ai - je d’abord tâché de reconnaître s il y avait
des fleurs mâles dans cette espèce. Mais je n’ai à cet égard, que
des conjectures à proposer. Comme je n a i aperçu dans cette
plante aucun organe extérieur , et que d’ailleurs ses grames sont
dans le tube , il est évident que si elle renferme quelque poussière
fécondante , c’est au-dedans qu’il faut la chercher ; or je.
ne vois rien dans l’intérieur qui puisse remplir cette fonction,
excepté les chapelets eux-mêmes. A cet égard on peut supposer
que quelques-uns d’entr’eux sont remplis de cette matière
prolifique nécessaire au développement, ou que parmi les anneaux
d’un même chapelet, les uns sont des grains , et les autres des
poussières. Mais c’est une conjecture que le temps aidé de l’observation
, peut seul confirmer.
En acquérant la connaissance de la reproduction de cette conferve
, j’ai acquis en même temps de plus grandes lumières
sur les houppes dont elle est chargée dans certains mois de
l ’année. J’ai pensé que celles - ci étaient formées par l ’assemblage
d’une foule de jeunes conferves dont les semences sont
encore dans le tube et qui avaient passé au travers par le moyen
de quelque ouverture. L ’observation a confirmé cette conjecture;
j ’ai dégagé plusieurs de ces petits filets , à fextrémité desquels
j ’ai trouvé adhérent le grain qui les avait produits. Ces pelottes ne
sont donc qu’un assemblage de jeunes conferves, et il n’est
pas étonnant s i , après s’être détachées de la tige principale,
elles reproduisent de semblables plantes.
Je tire de-là une conséquence générale sur la nature des Bour-'
relets dont il sera beaucoup question dans ma dernière famille.
Toutes les fois qu’une conferve reproduit des filets semblables
à e lle -m êm e , il est à présumer que ces filets ne croissent
pas au hasard et sans aucun ordre , mais au contraire qu’ils kV
. ‘ 1 .
;