
fait dessiner dans le Journal de Physique , comme étant les
graines de la plante , et que l’on voit encore représentés Pi_
1 r.“® Fig. a.®® aux lettres g g. Quoique je n’eusse aucun doute
sur l’usage de ces grains , j’en avais beaucoup sur leur origine ;
mais dans l’hiver de fan X , désirant mettre en ordre mes observations
sur cette famille, je cherchai à me former une idée juste
de certains corps blanchâtres que l’on trouve constamment dans
l’intérieur de la batrachosperme mamelonnée d’abord je les
avais pris pour de petits débris quartzeux chariés par les eaux
et retenus par la plante ; m ais, lorsque j’eus reconnu qu’ils se
rencontraient régulièrement dans tous les individus de la batrachosperme
mamelonnée , quelque fût le lieu où je les cueillais,
je commençai à soupçonner qu’ils étaient les graines. Je fus
fortifié dans mes conjectures , lorsqu’en les exammant avec plus
d’attention , j’eus aperçu dans leur intérieur de petits filets
étendus en différens sens et qui ressemblaient en petit à la
plante développée Pl. 12.®® Fig. 2.®' c; enfin je n’eus plus de
doute lorsque j’eus rencontré ces mêmes grains dans les autres
espèces de batrachospermes et que je les eu vus se développer.
Ainsi cette famille fort différente des autres , se multiplie
par ses anneaux. Lorsqu’elle a acquis à peu près tout son accroissement
, les anneaux dont elle est composée se rom pent,
et se séparent. Le plus grand nombre d’entr’eux, sur-tout lorsque
toutes les parties de la conferve se détruisent en même
temps , s’éloignent de manière qn’il n’est plus possible de
les suivre. Les autres restent attachés aux filets à cause de leur
viscosité ; peu à peu ils croissent et s’étendent. La forme qu’ils
ont alors n’est pas régulière, mais elle est assez semblable dans
tous les grains. Insensiblement ils grossissent ; en même temps
ils acquièrent assez de transparence pour qu’on puisse voir dans
leur intérieur la batrachosperme à laquelle ils doivent donner
naissance ; enfin fenveloppe, qui les contenait , ne pouvant
plus se prêter à leur accroissement il en sort de toutes parts
un grand nombre de petites plantes qui s’étendent en rayonnant
autour d’un même point, et chaque filet est un tronc prin.
cipal de la conferve qui se développe Pl. n.®® Fig- i-'® et 2.®'
aux lettres g g- Cet état de demi développement est celui des
grains noirs que l’on aperçoit sur la batrachosperme à collier Pl.
II.™' Fig. 2.®® a a. Ils y sont retenus, comme je fa i d it, par
les filets de la plante ; et si on les examine au microscope , 011
trouve à leur centre fanneau dont il est ici question , qui
pousse de toutes parts des filets rayonnans et déjà articules.
T o u s les anneaux qui se séparent de la batrachosperme développée
, sont-ils destinés à reproduire fespèce , ou bien n’y en
a-t-il qu’un certain nombre ? S’ils avaient la même forme, ils
seraient sans doute appelés aux mêmes fonctions ; m a is , comme
il s’en trouve d’une forme assez différente, on peut croire que
ces derniers sont des grains stériles, ou peut - être des grains
renfermant la poussière fécondante, nécessaire au développement
des premiers.
Par rapport à ces cils qui terminent chaque filet , et qui sont
si constans dans toute la famille, je crois bien qu’ils sont destinés
à quelques usages; mais jusqu’à présent je soupçonne ces
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