
INTRODUC T ION.
D . tous les genres de plantes il n’en est aucun sans
donte dont la fructification soit encore plus inconnue que
celui des conferves. Dillenius, q u i , le premier des botanistes,
a décrit, avec soin, leurs diverses espèces, assure qu’au lieu de
porter des fleurs, elles croissent à la manière des luinéraux,
par juxta position, et sans avoir besoin de semences pour se
reproduire. Micheli, son contemporain, qui examina plus attentivement
la plupart des cryptogames, apperçut sur le iyssus
v e r t, byssus velutina Linnæi, des petits grains v e r t s , qu’il prit
pour des semences, et qu’il crut appartenir généralement à
toutes les eonferves. L in n é , qui les su iv it, et dont le système
sexuel supposait dans tous les végétaux des fleurs et des
graines., décrit, dans son livre des genres, les conferves comme
des substances simples, uniformes, capillaires et filamenteuses,
sans leur assigner aucune fi'uctification, et sans faire aucune
tentative pour reconnaître la manière dont elles se multiplient.
Jussieu, dans ses derniers genres naturels, où il rend compte
des connaissances que l’on a acquises sur la reproduction des
diverses familles quj composent la grande classe de cryptogames
, place les conferves, les ulves et les tremelles parmi
les plantes dont la fructification n’est pas connue , et de tous
les botanistes dont les ouvrages sont parvenus à ma connaissance,
Muller est le premier et à peu près le seul, qui, dans
a