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usages bien plus que je ne les- connais ; comme ils renferment
dans leur intérieur tous les anneaux de la batrachosperme , et à
leur sommet ceux qui étant beaucoup plus petits ne semblent
pas destinés à reproduire , on peut imaginer que ces derniers
contiennent la poussière fécondante qni sort des cils au moment
de la maturité ; et comme ces filets extrêmement mobiles
sont capables de tous les mouvemens , ils peuvent, au gré de
feau qui les agit san^ cesse , répandre aisément leur poussière
, ou leurs émanations fécondantes sur toutes les parties,
de la plante.
Mais ce ne sont là que des conjectures que j’indique aux
botanistes qui s’occupent de ces recherches , et auxquelles je
ne veux pas qu’on donne plus de poids qu’elles n’en méritent.
La seule chose que je présente ici comme certaine , c’est la
reproduction de la batrachosperme par la séparation de ses
anneaux. Pour l’observer aisément il suffira d’étendre sous le
microscope la plus petite particule de la batrachosperme mamelonnée
, si commune dans toutes les sources d’eau pure ; bientôt
on démêlera dans les filets qui la composent , ces grains
blancs et demi transparens qui y sont si nombreux ; on en
verra de toutes les grosseurs , depuis le diamètre d’un anneau ;
on démêlera dans ces grains , des rudimens de filets; peu
à peu ces filets se marqueront davantage ; enfin on en verra
sortir ces rayons dont j’ai parlé, qui redonnent la plante. Ce
que je dis de la batrachosperme mamelonnée doit également
s’appliquer aux quatre autres espèces.
On découvre à la vue simple ces grains reproducteurs dans la
conferve mamelonnée. Il est ordinaire de voir le beau vert
de cette plante entrecoupé par ces grains, blancs que Ton prend
au premier coup-d’oeil pour des corps étrangers. Il arrive même ,
lorsque les anneaux se sont séparés les uns des autres, que la
masse en totalité né renferme plus rien de vert ; alors les grains,
blancs se séparent, parce qu’ils ne sont plus retenus par la matière
gélatineuse, et ils vont ailleurs étabbr une nouvelle colonie.
Car un seul grain donne naissance à un très - grand nombre
d’individus.
L es plantes dont il est ici question, sont toutes adhérentes aux
pierres des ruisseaux ou aux débris qui s’y rencontrent. Il faut
donc que les grains qui reproduisent soient munis de crochets-
ou d’organes par lesquels ils. se fixent aux corps étrangers. Ces
corps sont à la vérité trop petits pour qu’il soit facile de les-
reconnaître ; cependant, comme on ne peut saisir ces grains,
dans leur premier développement, qu’en enlevant avec un instrument
aigu la première surface des corps, on ne saurait douter
qu’ds ne portent avec eux ces organes qui servent à tes fix er,
puisque ces mêmes radicules existent dans d’autres, espèces;.
Voyez P I io®=- Fig. y.“® aux lettres g.
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