
me permettent pas encore de conclure que ces conferves naissent
sans enveloppe. I l est possible que la transparence et la petitesse
de cette membrane l’ait dérobée à ma vue , il est surtout
possible que ces grains développés avant le temps aient
manqué, dans mes va s e s , de quelques-unes des conditions:
nécessaires ( i ) , et j’ai fréquemment vu dans les conjuguées;
mal soignées ou entassées en trop grand nombre, les grains
ovales ou les globules se, fondre, pour ainsi d ire , dans leur
tube , et ne donner qu’un embryon ou qu’un monstre de con-
féive sans envelbjrpe, sans cloisons,, seulement formé d’un tube:
court et renflé . avec quelques spirales à demi effacées , de;
couleur jau n e .P i 4."'° Fig. 4.'"' n n n .
Cette maladie qui détruit ou fait avorter le germe de la
conjuguée , n’est pas la seule qui se présente , même dans
ces plantes abandonnées à la nature. On en rencontre encore
nne seconde, sur laquelle il importe de donner des détails
pour éviter les erreurs dans lesquelles, elle pourrait jeter.
Lorsque les conjuguées accumulées en trop grand nombre dans
le même lieu , ont déjà leurs tubes remplis de globules ,, et
que ces globules engagés dans une masse, considérable de
filets ne peuvent ni gagner lé fond , ni recevoir les influences,
de fair , alors au lieu dé suivre la marche assignée à leur,
développement, et de donner naissance à de nouvelles conjuguées
, ces globules se fondent pour ainsi dire e t se réduL
( 1 ) En effet ,. je viens de voir éclore, avec son enveloppe la conjuguée renjléi.
Planche J.®« F ig. 5 ." '
sent en fragmens verdâtres , informes, que j’ai cru long-temps
être des germes renfermés dans une enveloppe commune ,
mais qui , observés à diverses reprises et pendant plusieurs
semaines , ne m’ont jamais donné aucun développement.
Dans ces circonstances, les conjuguées même , dont
les tubes n’ont pas été encore réunis, se détruisent; les spirales
s’altèrent et 1a matière verte dont elles étaient formées se
rassemble en inasses informes d’un, vert noir. Toute la plante
répand alors une odeur insupportable , qui indique assez qu’elle
ne renferme plus de principes de vie. Fig. z.®' d d à.- On aura
'donc grand so in , lorsqu’on se proposera d’examiner des conferves
de cette famille , et de suivre à leur développement, de
■renouveller fréquemment feau dans laquelle elles sont contenues
, et de ne pas entasser en trop grand nombre les individus
dans le même vase. Vo y ez à la Fig. 4-"”' des exemples de
conjuguées détruites avant la réunion , et à la Fig. 2.” ' d d ,
la matière verte provenant des débris des globules.
Quelle idée fau t-il se faire de cette opération par laquelle les
conjuguées se réunissent avant de paraître sous la forme de
globules ; est-ce une fécondation proprement dite ? T o u t ce que
nous connaissons des procédés de la nature nous autorise à le
croire. Toutes les fois que dans les êtres organisés et dépounms
■d’intelligence , nous voyons des rapprochemens de ce genre ,
toutes les fois sur-tout que ces réunions sont suivies d’un développement
qui n a pas Heu sans leur moyen ; l'analogie nous
force à croire qu’elles ont pour but une fécondation nécessaire.
Cependant nous sommes forcés d’avouer ici q u e , si d’une part,
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