
diamètre de la figure , si l’on veut se faire une idée nette de la
grandeur naturelle de l’objet. Les espèces dont il est ici question
ont toutes été vues un très-grand nombre de fo is , et toujours
gravées d’après nature.
Lorsque j’ai pu .suivre leur développement , j’ai eu
soin d’ajouter à la représentation de la plante , celle des
graines qui la reproduisent ; lorsqu'au contraire l ’organisation
seule a déterminé la famille , sans que l’observation ait montré
les semences, la conferve est représentée sans aucune graine.
Indépendamment de la fructification , j’ai fait connaître ce
qui concerne les maladies, et les diverses particularités qui sont
propres aux espèces de ce genre. Et comme je n’étais point
capable de les peindre et de les graver, et qu’il m’aurait été
difficile de trouver un artiste qui pût entrer dans tous ces détails,
et les rendre avec vé rité , j’ai eu recours à une personne qui,
vivant auprès de m o i, et ayant suivi avec intérêt mes diverses
recherches , a bien voulu apprendre à manier le burin, pour
exprimer, si non avec élégance, du moins avec précision, ce
que nous avions observé ensemble; ses gravures n’ont peut-être
pas le mérite de l ’exécution , mais elles ont au moins celui de
la fidéhté.
Les espèces que renferme cet ouvrage ont été trouvées dans
le département du Léman et autour de l ’enceinte de Genève.
Une ou deux seulement ont été rapportées de Lons - le - Saunier
( I ) du voisinage de la saline. J’ai bien essayé quelquefois
( I ) L u lv e intestinale e t la conferve à appendices de cet ouvrage.
d’en examiner d’autres. qui avaient été prises dans des lieux
plus écartés, mais l’embarras qu’occasionne leur transport, et la
difficulté qu’on éprouve à les conserver quelque temps sans altération
, m’ont fait abandonner une entreprise d’autant moins
utile , que pour achever l ’histoire d’une espèce, il ne suffit pas
de l’examiner quelques instans, mais qu’il faut au moins la suivre
pendant fespace d’une année. Je crois du reste qu’en général
les mêmes espèces sont assez universellement répandues. Car,
indépendamment de ce que je rencontre presque par-tout la
plupart des espèces que je décris, j’ai trouvé dans nos environs
presque toutes celles que Muller a reconnues soit en D anemarck,
soit au bains de Pyrmont et de Meynbourg, et dont il donne
les figures dans sa Flore Danoise, ou dans les mémoires de
l ’Académie de Pétersbourg ( i ),
J’aurais pu m’occuper plus long-temps de ce sujet
rechercher un plus grand nombre d’e spèces, et s uivre au
développement de chacune d’entr’elles ; mais j’ai désiré mettre
un terme à cette étude, qui, sans cela, se serait indéfiniment
prolongée. D ’ailleurs, il n’en est pas des ouvrages d’Histoire
Naturelle , comme de ceux d’Eloquence ou de Poésie. Ces
derniers peuvent être entrepris et achevés par un seul homme,,
tandis que les autres reçoivent sans cesse de nouveaux ac-
croissemens, et exigent, pour leur perfection, le concours de
plusieurs observateurs. J’ai fait ce que j’ai pu avec mes faibles
( I ) Nouveaux mémoires de l’Académie de Pétersbourg, 3 hist. P. So,