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encore qii’uii observateur plus attentif découvrira un jour ce qui
m’a échappé; mais j’avoue que je n’ai jamais pu répondre d’une
manière satisfaisante à ces objections , et que quoique j’aie vu
sortir la jeune conjuguée de son globule , je n’en conçois pas
mieux comment elle s’y est formée.
Le seul moyen qui me reste â employer pour arriver à la
vérité , c’est d’observer le développement et forganisation d’un
plus grand nombre d’esp è c e s . I l est probable que dans d’autres
conjuguées forganisation d’un des filets réunis ne paraîtra pas
toujours exactement semblable à celle de l ’autre, que fo u distinguera
mieux au moment de la réunion, ce qui forme le nouveau
germe, ou qu’un développement un peu d iffé ren t, éclaircira
ce qui dans ce moment me paraît si obscur. L ’examen des cas
semblables, observés dans des espèces différentes, me paraît en
histoire naturelle , le moyen le plus sûr d’arriver à la vérité.
L a reproduction dont je viens de rendre compte , n’appartient
qu’à la première division de cette famille, c’est-à-dire aux
conjuguées à spirale. Les conjuguées à étoile qui forment la
seconde division, et qui sont représentées dans la P I 7.®'
ont beaucoup de ressemblance avec les conjuguées à spirales,
et cependant à certains égards , elles en sont assez différentes.
Au lieu de spirales ornées de grains brillans , on ne voit ici
C[u’une matière verte plus ou moins dense. Lorsque la conjuguée
est encore jeune , cette matière ne forme guères qu’un
tout confus qui remplit presqu’entièrement le tube. Peu à-peu elle
s ’éclaircit, et elle se sépare en deux corps assez distincts. Tantôt
ces deux corps ont la forme de deux petites étoiles à six rayons
semblables,, comme on le voit dans la Fig. i ’’'- Pl. 7.®' a a. Tantôt
cette étoile plus considérable n’est marquée que de quatrurangles
principaux ; quelquefois la matière se rassemble en deux masses
ovales aux deux extrémités de chaque loge , Fig. 3.®“ ; quelquefois
enfin ces deux masses ressemblent assez bien à des
peignes à trois dents.
Ces diverses apparences constantes dans les mêmes espèces,
peuvent servir à les distinguer, mais elles n’apprennent rien de-
nouveau sur les questions que nous nous sommes proposées-
plus haut et dont la solution nous a paru si difficile.
Seulement il convient de remarquer que les petits corps renfermés
dans chaque loge et séparés l’un de Fautre sont toujours
en nombre doublé et qu’ils ne se réunissent qu’au moment
où la matière passe d’une, loge à une autre. Seraient - ils
destinés à remplir réciproquement les fonctions que la nature
a assignées à tons les êtres, organisés. L ’un d’eux serait-il k
partie fécondante et l ’autre k partie fécondée ?• Mais si c e k
était a in s i, on devrait apercevoir entr’eux une différence qu’en,
n’y rencontre point ; et ces deux corps ayant alors tout ce
qui est nécessaire à leur reproduction , n’auraient pas besoin,
de se mêler à ceux de k loge voisine pour former, un globule.
Quoiqu’il en soit il y a trop de ressemblance entre ces conju:.
g u é e s , et celles dé k première division, par rapport à
l’organisation ,. et relativement à la réunion et aux globules,
qui en ré su lten t, pour que leur développement ne soit pas
accompagné des mêmes cuconstances. J’avoue cependant que
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