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avons aperçus dans toutes les conjuguées ; elle est rude au
toucher , et sans doute qu’elle est douée d’une plus grande
ténacité que la plupart des autres espèces ; car elle suit en
longs filets la main qui veut la prendre. Ses bourrelets naissent
snr la cloison, qu’ils entourent en imprimant au tube nne courbure
assez sensible ; elle est libre, et flottante, mais ses longs
filets s’entortillent aux corps qu’ils rencontrent et qui les arrêtent.
C’est avec cette espè.ce que l’on a tenté dernièrement de,
faire du papier ( i ).
N.° 2- Prolifère frisée. Frolifsra crispa. Fig. z.®'
Filamentis intricatis, hinc atque hinc surcnlos hainatos erdttentïbus ;
loculi longitudine latitudinem pluries excedente.
Filets entrelacés et frisés , poussant çà et là des rejets en
hameçon et solitaires ; la longueur de la cloison surpasse plusieurs
fois la largeur.
Ses filets sont d’un vert plus foncé que ceux de la précédente ;
on la renccntre en grande quantité dans les ruisseaux d’eau vive 3
et sur-tout sur les bords du R h ôn e , au commencement du printemps
, et jusqu’à la fin de Thermidor : elle est libre et flottante.
En l’observant au microscope, on ne voit pas d’abord en quoi
elle diffère de l’espèce précédente; ses tnbes ont en effet le
même diamètre et sont semblablement cloisonnés ; cependant
( 1 J C ’est au moins celle qu’a employée ie Citoyen Colladon - Martin. Le
papier qu’il en a obt'^nu et qui pouvait servir à plusieurs usages , était moins
blanc que les papiers ordiiiaites.
comme cette dernière a toujours ses filets fort étendus, tandis
que dans fautre ils sont constamment pelotonnés ; et comme
on les rencontre, toutes deux dans le meme temps , chacune
avec le caractère qui lui est propre, je n ’ai pas jugé que je
dusse entièrement passer sous silence cette seconde espèce ,
d’autant plus que ses nouveaux filets ne se développent pas
uniquement sur les bourrelets , mais quils naissent dans toute
fétendue du tube r où ils sont solitaires et en hameçon, tandis
que ceux de la rivularis sont nombreux et non recourbes.
N.° 3. Prolifère cotonneuse. Proliféra floccosa. Fig. 3-®'
Filamentis longissimis , minutissimis-, loculi longitudine latitudinem vix
excedente.
Filamens trè s -lon gs , et très-fins; la longueur des cloisons
surpasse à peine la largeur.
On la rencontre dans les eaux vives et tranquilles ou elle
forme des flocons extrêmement épais d’un vert un peu jaune ;
elle se multiplie avec une telle rapidité , qu’elle couvre au bout
de quelques jours des places considérables dans lesquelles on ne
l’avait pas d’abord aperçue ; c’est la plus petite de toutes les
espèces que j’ai décrites dans le cours de cet ouvrage ; elle a,
comme on ie verra , quelque ressemblance avec les tremelles;
mais elle est cloisonnée d’une manière fort différente , et ne
paraît pas douée du moindre mouvement. Je 1 ai placée parmi
les prolifères, quoique je ne faie jamais vue donnant des bour.
relets ; fespace vide qui se trouve entre ses cloisons , et le petit
grain sphérique qui en occupe le centre, semblent au contraire
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