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savoir quel était le moment précis où se faisait cette émission.
J’aurais également désiré de connaître , si toute la matière
verte , répandue dans les tu b e s , n’était pas la poussière fécondante
, comme le pense le savant Senebier , qui m’a suggéré
cette opinion , et comme semble ie prouver fobservation ; car
la corne communique avec le tube intérieur, et il n’y a pour
les yeux aidés du microscope , aucune différence entre la matière
du tube et celle que répand fanthère.
Pour ce qui regarde 1a seconde liimille , j’ai exposé fort au
long, dans le'discours qui la concerne, toutes les difficultés qu’elle
présente ( T ). Jamais je n’ai pu comprendre où était contenu
le germe de la nouvelle conjuguée avant la fécondation etc.
Les membres de la société d’histoire naturelle de Genève et le
Cit. Maunoir en particulier , nfont présenté sur cette matière
des opmions fort ingénieuses et plus ou moins probables.
M a is , indépendamment de cette difficulté générale , il en .
existe de particulières, qui ne sont pas encore résolues. Je
n’ai pas vu des conjuguées du second ordre répandre leurs
graines; je ne sais donc pas si leurs semences ont une enveloppe
, ou si elles en sont privées ; je ne sais pas non plus quelle
est futilité de la fécondation dans le troisième ordre des conjuguées
, puisque les deux tubes sont semblables, et que rien
ne paraît passer de fu n dans l’autre ; enfin dans toutes
les familles , je n’ai pas compris, aussi bien que je l’aurais désiré,
comment se fait faccroissement. Il me semblait que j’aurais dû
( I ) Voyez page 37 et siiiv.
voir ce tube de la jeune conjuguée rempli de cloisons rapprochées
et prêt à s’étendre ; et cependant ces cloisons étaient
presqu’aussi écartées que dans la plante adulte.
La troisième famille, celle des hydrodictyes me paraît à peu
près achevée. Ce joli réseau se développe à volonté sous les
yeux de l’observateur qui peut suivre tous les degrés de son
accroissement. Je voudrais seulement savoir si tous les côtés
sont faits pour se développer, et si les grains brillans de l’intérieur
sont réellement les organes qui répandent la poussière, La
première de ces questions sera facile à éclaircir , la seconde
présentera beaucoup de difficultés , jusqu’à ce qu’on ait bien
constaté fusage de ces mêmes grains dans d’autres conièrves.
Dans la famille des polyspermes , il faut distinguer les deux
espèces. La première qui est la fluviatiUs de L in n é , est presqu’entièrement
connue. J’ai vu ses graines naître, germer et donner
la conferve. Mais la fleur mâle ou forgane qui en remplit les
fonctions , est encore à trouver. Je ne sais pas si tous les grains
qui forment le chapelet sont des semences , ou si quelques-
uns d’entr’eux renferment la poussière. Je ne connais pas non
plus comment sont attachés les chapelets , et à quoi servent
les renflemens qui se trouvent sur le tube. Mais ces difficultés
ne sont rien, en comparaison de celles que présente
la seconde espèce , la glomerata de Linné. Ici tout est inconnu ;
poussière, graine , développement, et c’est bien plus fanalogie
et le raisonnement que les observations directes qui nous ont
conduit dans les conjectures que nous avons hasardées sur son
histoire.
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