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que lëtudé des pkntes de quelque genre quelles soient n’enrichisse
notre entendement, en exposant à nos yeux une plus
grande partie du plan du Créateur , et ne nous prépare peut-
être à des vérités d’un ordre très relevé. Ce fut un beau jour
pour k science naturelle, que celui où Trembley découvrit le
premier la reproduction des polypes par bouture; cette heureuse
découverte manifesta nn de ces rapports inconnus, qui lient
les deux règnes. Elle fit ensuite connaître dans un grand nombre
d’animaux, des propriétés qui jusqu’alors avaient été ignorées.
Ce fut également un beau jour pour k botanique que
celui où Hedwigg découvrit la reproduction des mousses et
ramena cette nombreuse famille de végétaux à k loi générale
des sexes. Sans doute que je ne mets pas les découvertes que
j ’annonce au même rang que celles de ces hommes à jamais
célèbres ; mais il suffit qu’elles fassent connaître des faits nouveaux
pour qu’elles ne soient pas sans quelqu’intérêt pour
la science ; or il me semble qu’on n’avait pas encore vu en
histoire naturelle des végétaux dépourvus d’ailleurs en apparence
de tonte sensibilité, se rechercher et s’unir comme des
animaux , avant de donner des graines fécondes. L e système
de femboîtement avait déjà été exposé, les brillans travaux de
l ’immortel Haller , le plus grand peut-être et le plus éloquent des
naturalistes, avaient mis cette vérité à fabri de toute atteinte ;
mais il ne favait montrée que dans les animaux , et je fais
voir et toucher aux yeu x,pou r ainsi dire , qu’elle s’étend également
aux pkntes les plus viles en apparence, à celles que
naguères nos plus grands botanistes ( i ) croyaient se former
( I ) Dillin, Prafaiio Hisior. Museor, Page i ,
d’elles-mêmes dans k fange des marais. Les fonctions delà poussière
fécondante étaient suffisamment connues , on savait que
son action était nécessaire au développement des êtres organisés
, mais je ne sais si l’on avait vu cette poussière opérer
dans le sein de l’eau Comme dans celui de f a i r , et rendre
fécondes des graines encore contenues dans l’intérieur de la
plante. En un mot on ne peut douter que les lumières que fournit
cet ouvrage sur quelques points obscurs de k Ph ysiologie ,
n’éckircissent , ne développent et ne modifient quelques-unes
de ces grandes lois par lesquelles k providence gouverne les
êtres. Indépendamment de ce genre d’utilité que je pourrais
développer davantage, les conferves ont sans doute des rapports
avec fensemble de funivers, surtout avec cette terre ; leur usage
le plus connu consiste à purifier fair des marais en absorbant
k partie- impure pour rendre foxygène. Plusieurs chimistes
se sont assurés de cette propriété par des expériences directes
qui leur ont donné des résultats uniformes. L ’on ne peut
guère douter de cet usage, lorsqu’on retrouve ces m êmes plantes,
dans tous les lieux où l’eau a séjourné pendant quelque temps.
On conclut la même chose, lorsqu’on voit les nombreuses bulles
d’air que fournissent leurs file t s , principalement dans les jours
où le soleil éclaire l’horizon. Cependant il importe de remarquer
que ce n’est que dans les eaux pures , ou peu altérées
que les conferves remplissent ces fonctions; car, des que le
liquide dans lequel elles sont renfermées s’est corrompu les
pkn te s , au lieu de contribuer à le purifier, périssent elles-mêmes,
et l’odeur infecte qu’eUes exhalent, indique assez quelles sont
en pleine putréfaction.
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