
leur développement. Ses ramifications principales et secondaires
sont nom breuses, allongées et rapprochées de la tige principale ;
c’est pourquoi je l’ai désignée sous le nom de conferve en plume.
Des cinq espèces qui composent cette famille, c’est la moins gélatineuse.
Observée au microscope, elle paraît formée d’un tube principal
à cloisons rapprochées, desquelles partent de temps en temps
des ramifications , tantôt alternes , tantôt opposées. Ces secondes
ramifications se subdivisent encore plusieurs fois, et font constam
m ent des angles aigus avec le rameau d’où elles naissent. Cette
batrachosperme dont le port au microscope ressemble beaucoup
à celui du saule pleureur ( salix Babylonka ) , se multiplie comme
les autres par les anneaux ; on ne l’aperçoit guères qu’en h iv er,
et dans les premiers mois du printemps ; on la rencontre, souvent
dans les eaux pures et les bassins des fontaines.
Cette batrachosperme ne me paraît point encore décrite : elle
n ’est cependant pas rare; mais, comme il n’est pas aisé de la
reconnaître, lorsqu’on ne la regarde pas avec attention , on
faura sans doute confondue avec quelqu’autre. Il est difficile
d’imaginer un aspect plus élégant et plus gracieux que celui
qu’elle présente au microscope.
N.° 3. Batrachosperme en liowppe. Batfachosperimimghmeratum,.
Pl. la.®' Fig. r.f'
Ramosum ; rmnis et ramulis brevihus , confertis, divergentihus-.
Rameuse ; à subdivisions courtes, ramassées et divergentes.
Elle est d’un vert assez semblable à la précédente, et se rencontre
comme elle sur les pierres des ruisseaux. Sa longueur
varie depuis quelques lignes jusqu’à deux pouces. Lorsqu’elle
flotte dans feau , elle ressemble assez bien en petit aux tiges
des mnies androgyns. On aperçoit à foe il ses divisions ramassées
qui ressemblent à de petites houppes d’un vert intense. Au
microscope, elle est composée d’un tube principal, transparent
et subdivisé , dont les anneaux sont renflés., et des cloisons
duquel partent irrégulièrement des petits rameaux dont les subdivisions
nombreuses et raccourcies forment des touffes. Ils sont
eux-mêmes articulés , recourbés et fréquemment terminés par
des cils. Cette batrachosperme contient comme toutes les précédentes
un grand nombre de ces grains qui proviennent de la rup*
ture des anneaux , et que l’on trouve souvent à demi développés
et engagés dans les houppes. On la rencontre avec les deux
autres batrachospermes gélatineuses vertes, fixées aux pierres des
ruisseaux , quelquefois détachée et flottante. Cette espèce qui est
fort commune , ne me paraît pas avoir été décrite. Elle se présente
sous deux aspects fort différens , et qui dépendent de son
âge. Lorqu’elle est jeune, ses filets sont ramassés de manière à
former une matière gélatineuse ■ verte , et alors 011 peut la confondre,
pu avec les ulves, ou avec la batrachosperme mamelonnée.
Lorsqu’elle est plus âg ée, ses ramifications sont bien séparées et
distinctes. On la trouve en hiver et au printemps dans les
eaux courantes.
Elle vient d’être décrite par le cit, G irod-C hantrans, au n.° 9
de son ouvrage ; sa description renvoie à Fouvrage de V eiss,
que je n’ai pas favantage de connaître, et qui la désigne sous
le nom de Chara Batrachosperma.
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