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A P P E N D I C E .
E n F IN j’ai eu le plaisir de compléter depuis quelques jours
la reproduction des conferves de la seconde famille, auxquelles
j ’ai donné le nom de conjuguées. On se rappelle sans doute
qu’en présentant l’histoire de ce genre , je fa i divisé en trois
ordres, selon que la matière v e r te , contenue dans les tubes,
était disposée en spirales , en é toiles, ou qu’elle se trouvait
confusément répandue. J’ai donné le mode de reproduction du
premier et du dernier ordre , comme on peut ie v o ir , PI. 4.""
Fig. y.®' et Pl. y.®' Fig. 3."® , pour les conjuguées à spirales,
et PI. 8®' Fig- y.®' 6.®' 7®“ 8.®' et 9.®' pour les conjuguées
à tube demi-plein ; mais pour ce qui concerne les conjuguées
à étoiles , je n’avais sur leur reproduction que les connaissances
qu’on tire de l’analogie , et j’avais témoigné vivement le
regret de n’avoir à offrir que des conjectures , malgré mes
recherches réitérées pour parvenir à la vérité. Voyez page y 6.
Aujourd’hui ( 11 Fructidor ) , après avoir conservé dans un
vase , pendant trois mois , la conjuguée en croix , conjugata
cruciata, Pl. y.®” Fig. 3.®' et l’avoir vue se détruire, au point
qu’il aurait été impossible à un observateur peu exercé d’y
apercevoir le moindre vestige de conferve , j’ai reconnu enn«
t;
ces grains sphériques auxquels j’ai donné le nom de gtohdes,
qui changeaient peu à peu de couleur, et qui s’entr’ou-
vraient pour donner naissance à une conjuguée. V o y e z Pl. 6.®‘
Fig. 4.®' a , b , c.
Ce mode de reproduction différent de celui des conjuguées
à tube demi-plein, est tout-à-fait semblable à celui des conjuguées
à spirales. Dans celle s-ci comme dans les conjuguées,
à étoile , on aperçoit une enveloppe qui s’entr’ouvre longitudinalement
pour donner naissance au nouvel être; mais il
est plus facile de voir dans les conjuguées à étoile la manière
dont se fait l ’accroissement de la nouvelle conferve. Les deux
parties , ou les deux étoiles qui forment d’abord le jeune
tube se divisent chacune en deux autres, qui se subdivisent
de la même manière, en sorte que faccroissement de la
conferve se fait également non pas seulement par les deux
extrémités , mais encore par toutes les parties du tube , qui
s’étendent ainsi indéfiniment, jusqu’à ce que fêtre organisé
soit pai-venu à son entier développement. Du reste, je ne sais
point comment les botanistes envisageront la germination des
conferves conjuguées; s’ils la regarderont comme celle d’une
plante pourvue de cotylédon, on comme celle d’un végétal qui
en est privé. Pour moi j’avoue que cette reproduction me paraît
avoir les caractères d’une reproduction animale, plutôt que ceux
d’une reproduction vé gé tale , et qu’on ne peut guères s’empêcher
de comparer cette enveloppe , d’où sort la conferve, à la coquille
d’un oeuf p lu tô t, qu’aux cotylédons d’une plante.
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