
pouvait me làire connaître ces plantes. 3.° Ces végétaux ne
présentant rien de si remarquable que ces fécondations dont j’ai
parlé , et n’offrant d’ailleurs dans leur organisation rien qui pût
fktter les yeux ou piquer la curiosité, ont été naturellement
peu étudiés, J’en ai décrit nn moins grand nombre que la
nature n’en doit offrir : ils présentent sans doute des phénomènes
qui leur sont propres, et sur-tout ils se multiplient
avec une rapidité presqu’inconcevable , car c’est dans l’espace
de quelques mois et souvent de quelques semaines, que les
prohfères couvrent des fossés dans lesquels on n’en voyait
auparavant aucun vestige.
Si je n ai pas dit tout ce que j’aurais pu dire, au moins je
n ’ai rien écrit que je n’aie v u , ou que je n’aie cru voir. La rimi-
ktris, par exemple , pousse bien des bourrelets, j’ai vu souvent
ses renflemens et au moment où je rédige cet ouvrage, je
les vois encore ; cependant j’ai toujours quelque sentiment intérieur
qui semble me persuader que ces plantes, indépendamment
de leurs bourrelets, se multiplient de quelque autre manière :
Par exemple la parasite de la polysperme. glomérée , wtjerva
glomerata de Linné qui est ma sixième espèce ne peut guères
s’implanter sur les tubes d’une autre conferve , sans le secours
de quelques germes. Quoi qu’il en soit, de cette manière que
je soupçonne sans la connaître , elle ne peut pas faire oublier
la prem ière, qui n’appartient pas aux autres familles , mais qui
est propre à ce genre.
L es espèces que je décris ne sont pas toutes nouvelles. Indépendamment
pendamment de la rivularis de L in n é, j’ai devant les yeux une
espèce de Muller recueillie aux eaux de Meinberg et de P yrm o nt,
que j’ai trouvée en abondance, et qu’il désigne sous le nom
de vesicaia, en ajoutant qu’elle est rare ( i )• Quant à la 2de;
qui me paraît évidemment prolifère , et qu’il appelle saccata,
je ne l’ai jamais trouvée. La seule inexactitude que je reproche
à ces deux descriptions, c’est de représenter les tubes de ces conferves
comme simples , tandis qu’üs sont articulés ; mais par
rapport à fespèce qu’il nomme bursata, elle doit appartenir
aux ectospermes, et ses appendices extérieurs sont ces galles
dont j’ai souvent parlé dans la description de cette famille Voyez
en particulier ectosperme en bouquet Fig. 8.®' Pl. 3-™'
Les espèces de ce genre sont les suivantes.
N.° I. Prolifère des ruisseaux Proliféra rivularis. Fig. i.®=
Filamentis longissimis, hinc amie hinc incrassatis ; loculi longitudine
latitudinem pluries excedente.
Conferva rivularis. Linnoei.
Filamens très-longs , çà et là renflés ; la longueur de la clof
son surpasse plusieurs fois sa largeur.
Ses filets sont d’un beau v e rt, sur-tout dans leur premier
développement : la matière qui les remplit occupe toute l’étendue
des loges, elle contient les mêmes grains brillans que nous
( 1 ) Nova acîa PctropolUana. Ann. Fars 3.^ P. 98 et seq.
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