
vaut les tremelles, fa i examiné les ulves. E t , quoique les opinions
que je présente sur ces deux derniers genres n ’aient pas
Je même degré de certitude que celles qui regardent les conferves-,
cependant je n’ai pas voulu les passer sous silence,, soit pour
ne pas perdre des observations qui ont été faites avec quelque
soin, soit pour fournir à ceux qui se livreront à ces mêmes
recherches un point d’où ils pourront partir, pour arriver plus
sûrement à la vérité.
Pour me guider dans ces recherches, j’ai trouvé peu de
secours. Les ouvrages de L in n é , et ceux des botanistes, distingués
qui fo n t s u iv i, ne renferment, comme je fa i d it, à peu
près rien sur la fructification de ces différens genres. Les conferves
d’eau douce, en particulier, y sont traitées, avec une telle
négligence, qu’il est souvent impossible de reconnaître l’espèce,
dont parle l’auteur. De toutes les figures et les descriptions, de
D illen iu s , il ne s’en trouve qu’un petit nombre qui se rapportent
aux diverses espèces que je décris. Muller est le premier
et le seul des botanistes, que je connaisse, qui ait déterminé
avec exactitude plusieurs espèces de conferves. Ses descriptions
qui sont citées dans le Lirmé de Gmelin, se trouvent plus
en détail, soit dans la Flore du Danemarck, soit dans les mémoires
de l’Académie de Pétersbourg, ( i ) ; et par rapport aux
tremelles et aux u lv e s , je ne connais d’autres ouvrages qui en
tra iten t, que les mémoires du citoyen Girod-Chantrans ( a ) ,
( I ) Novû acta Metropolitana , 3 hist, p. 80,
:( 2 ) Recherches chimiques et microscopiques. París au X .
ceux d’Adanson ( i ) , de Desaussure ( a ) , et ceux de l’abbé
Coiti, que je n’ai pas encore pu me procurer.
Les plantes dont il est question dans cet ouvrage sont presque
toutes microscopiques. Car, quoiqu’on les apperçoive à l’oeil simple
à cause de leur habitude de vivre réunies, cependant il est difficile
de les distmguer une à une, et sur-tout il est impossible
de reconnaître sans instrument leur organisation et leurs graines.
C’est uniquement avec le secours du microscope , qu’on peut
espérer de découvrir quelque partie de leur organisation ; c’e st
aussi par son moyen que je suis parvenu à voir la plupart des
espèces, et c’est en les observant de la même manière, que Ton
pourra juger de la fidélité de mes descriptions.
Les planches qui accompagnent ces mémoires, représentent
les- objets observés au microscope, et à la vue simple toutes les fois
que cela a été possible ; car il arrive fréquemment que l ’espèce
est si petite , qu’à peine les yeux peuvent Tappercevoir : dans
ce cas , on s’est contenté de déterminer le nombre de fois
qu elle avait été grossie ; et comme toutes les conferves ont été
vues avec la même lentille, qui est la troisième du microscope
composé, et qui augmente d’environ yo fois les dimensions
linéaires ; il suffira de réduire mentalement d’environ f o fois le:
( I ) Acta JPaTlsïens', 17, p. 22.8,
[ 1 ) Description de deux, nouvelles espèces de tremelles doüées d'un mouvement
spontanée, par Desaussure,
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