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44 H i s t o i r e d e s 'c o n f e r v e s
point précis où les deux bourrelets s’étaient appliqués par leur
ouverture. Fig. 3.®= d d d.
Lorsque la réunion a été achevée, les cloisons des spirales qui
étaient déjà fort écartées et quelquefois déformées , se sont réunies
en une masse verte irrégulière , qui , des deux côtés où
elle était contenue , a bientôt passé toute entière dans un seul ;
de manière qu’une des cloisons est restée vide , tandis que
l ’autre renfermait seule la matière verte des deux tubes.
V o y e z fig. 3 "° f £ Ordinairement l ’un des tubes donnait ,
tandis que fautre recevait dans toute sa longueur. Cependant
il n’était pas rare de voir la même conjuguée donner dans une
partie de sa longueur , et recevoir dans l’autre ; en sorte que
les cloisons des tubes étaient les unes vides et les antres remplies.
Ma is, avant la réunion et même après cette époque , je
n ’ai jamais pu connaître laquelle des deux cloisons se vid erait,
e t laquelle au contraire se remplirait. Celle qui donne et celle
qui reçoit m’ont toujours paru organisées précisément de la
même manière.
Lorsque la matière a passé dtine cloison dans une autres
elle se rassemble en un seul grain q u i, selon les espèces, varie
de la forme sphérique à la forme ovoïde.
Je donnerai à ces grains le nom de Gloiuks, pour les distïn»
guer des. grains brillans dont j’ai parl4
Cette aggrégation en une seule masse dépend, je le soupf
D ’ e A u D 0 u c EÎ 4 f
çonne, d’une contraction de l ’enveloppe particulière de la lo g e ,
qui a lieu par le mélange de la matière des tubes. Ce qui me
persuade qu’il y a une enveloppe contractée, c’est que la matière
est visiblement renfermée dans une coiffe ; [et ce qui me fait croire
que le mélange est nécessaire pour la contraction , c’est que je
n’ai jamais vu aucun globule se former sans une réunion préalable.
I l se passe donc dans les conjuguées réunies un phénomène
semblable à celui dont firritabilité est la cause ; mais ce
qu’il y a de remarquable i c i , c’est que la forme des globules est
tellement semblable dans la même espèce , et tellement variée
dans les espèces différentes, qu’elle fournit elle seule un des
caractères les plus propres à les distinguer.
Lorsque la conjuguée est réunie sous la forme de globules
eUe persévère long-temps dans cet é ta t, sans aucun changement
remarquable. L a conferva jngaîis de Muller que je décris principalement
dans ce mémoire , y est demeurée depuis le mois de
V en tô se , jusqu’à celui de Messidor. D ’abord les tubes étaient entiers
, et les globules étaient logés dans leurs cellules particulières.
L a conjuguée elle-même[examinée à la vue simple ne différait de
la conjuguée plus jeune et non réunie, que par ses file ts , q u i ,
au lieu d’être lisses et d’un vert foncé , étaient au contraire
frisés, et d’une couleur un peu jaune; et dans la plupart des
conferves de cette famille, le défaut de souplesse des file t s , est
presque toujours l’indice d’une réunion fort avancée. Peu à peu
les tubes se sont détruits, ou du moins les diverses cellules qui
les composent se sont séparées , et dans le même temps les
globules se sont en grand nombre détachés de leurs enveloppes :
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