
ne mont pas paru avoir un caractère commun et facile à saisir,
j’ai préféré les désigner par leur reproduction : je demande
quelque indulgence pour ces mots nouveaux que j’introduis dans
la science , et qui m’ont paru nécessaires pour distinguer des
etres differeiis. On pourra à volonté ou les adopter , ou en
substituer d’autres qui seront mieux choisis : mais je désirerais
extrêmement que quelques naturalistes distingués, et peut-être
la section do I Institut qui s’occupe de botanique , daignât
prendre en corisideration ce qui regarde la nomenclature de
la science. I l faudrait qu’on accordât à ce corps ou à tel autre
le droit de prononcer sur les espèces, et de leur imposer des
noms. De la même manière qu’un mot n’était pas reçu autrefois
, lorsqu’il ne se trouvait pas dans le Dictionnaire de l ’Académie
, ainsi une espèce ne serait pas reconnue, avant qu’elle
eût été sérieusement examinée. Chaque auteur présenterait
a ce nouveau Jury , les plantes qu’il jugerait nouvelles ,
et Ion éviterait ainsi cçtte confusion qui menace de toute
part la science.
Quoique j’établisse six genres de conferves , que je crois suffisamment
distinctes , cependant je ne me dissimule pas que
des observations ultérieures pourront aisément les modifier. Par
exemple , je comprends, qu’il est possible de ne voir dans les
anneaux des conferves gélatineuses que des germes qui se reproduisent
indéfiniment, comme les côtés du polygone de l ’Hydro-
dictye : mais il y a tant de différence dans forganisation de
ces deux genres , qu’il était difficile de les réunir. D ’ailleurs le
grain qui forme 1 anneau ne s’étend pas dans tous les sens, pour
reproduire la conferve ; au contraire , ce lle -ci en sort de tous
côtés comme une nouvelle plante sort de sa graine. Dans ce
cas les conferves Batrachospermes ressembleraient aux conferves
Prolifères , dont les renflemens pourraient bien n’être
qu’un amas de graines ; mais j’applique encore ici ce que j’ai
dit plus haut en parlant des Hydrodictyes ; indépendamment
des différences que présentent ces deux développemens ,
il y a trop peu de ressemblance dans l ’organisation, pour que les
conferves Batrachospermes et les conferves Probfôres puissent
jamais appartenir au même genre.
Si dun cote Ion peut espérer de réduire le nombre des
genres dans lesquels nous avons divisé les conferves d’eau
douce ; de 1 autre Ion doit s’attendre que les conferves marines
, beaucoup plus nombreuses que les autres , donneront
plusieurs reproductions différentes. Que de moyens peut employer
pour arriver à son but l ’Auteur de toutes choses ! aussi
j ’avoue que j’attends avec une vive impatience le moment où
la reproduction de ces conferves ne sera plus un problème ,
et en môme temps je ne peux pas m’empêcher de croire que
plusieurs ne se multiplient comme les conferves du troisième
genre. V o y e z Fig. 3."=
A la suite des discours qui précèdent chacun de nos gen res,
et dans lesquels j’ai rassemblé tout ce que je connaissais sur
chacun d’eux , je décris les espèces que j’ai rencontrées, et je
les désigne par des noms spécifiques , qui m’ont paru indiquer
quelques-uns des caractères de la conferve ,- les descriptions