
d’ un genre particulier, qui offre pour cara&ère
eiTentiel :
_ Des fleurs dioïques dans les mâles y un calice extérieur
a trois découpures ; un intérieur ( une corolle ) a
trois divifions y flx étamines dans les fleurs femelles y
trois écaillés y trois flyles y un drupe fucculent , a une
feule femence.
Arbufte dont les tiges font droites, glabres,
articulées, hautes d’un à trois pieds & plusj les
feuilles glabres, ailées, très-étalées, munies à leur
bafe d’une gaine amplexicaule, longues de huit
Pouces; les folioles de fept à douze de chaque
cote, fefliles, lancéolées, acuminées, très-entières,
fou pies, nerveufes ; la plupart alternes, de
fept à quinze pouces de long ; les fupérieures plus
courtes; au defious des feuilles, & à l’endroit des
articulations, fortent des régimes alternes, fpatha-
cés à leur bafe , divifés à leur fommet en plusieurs
ramifications fubulées, pendantes pour les
fleurs mâles, redreffées pour les fleurs femelles,
chargées d’un grand nombre de fleurs fertiles, qui
laiflent après elles des cicatrices concaves & blanchâtres.
Les fleurs font dioïq«es. Les fleurs mâles offrent
:
i ° . Un calice à flx découpures; les trois extérieures
larges, très-courtes, arrondies ; les trois
intérieures conniventes à' leur bafe ,-ovales, concaves,
arrondies, rapprochées à leur fommet,
2°. Point de corolle.
3°. Six étamines y les filamens courts, lancéolés,
aigus ; les anthères droites, oblongues.
4°. Point d'ovaire ; un ftyle épais, en colonne,
plus long que les étamines ; le ftigmate tronqué.
Les fleurs femelles offrent :
i ° . Un calice ; les trois découpures extérieures
un peu conniventes à leur bafe, larges, un peu
arrondies, obtufes, droites, concaves , perfiftan-
tes; les trois intérieures une fois plus longues,
conniventes, concaves, arrondies, un peu ob-
tüfes. Plufieurs petites écailles entre l’ovaire & le*
calice, fouvent élargies, & un peu dentées à leur
fommet.
2°. Point de corolle.
3°. Un ovaire prefqu’ovale, un peu triangulaire,
libre ; trois ftyles courts , réfléchis ; les ftigmates
Amples.
Le fruit eft un drupe ovale, obtus, d’ une couleur
rouge-orangée, peu pulpeux, de la groffeur
d’un pois, à une feule loge, contenant une noix
ovale , aigue à fa bafe ; le noyau folide & cartilagineux.
Cette plante croît en Amérique, aux environs
de Caracas. Tj
CHAMÆDRJS. Genre de Tournefort, réuni
au genre teucrium de Linné. ( Voye% German-
! DRÉE. )
CHAMÆMELUM. Plufieurs des efpèces qui
! compofent ce genre dans Tournefort, ont été
transportées par Linné, les unes parmi les matri-
! caria , les autres parmi les anthémis. ( Voyc£ Ma-
tricaire & Camomille.)
CHAMÆNERION. Ce genre de Tournefort
eft contenu en grande partie dans les epilobium de
Linné. ( Voyei Épilobe.)
CHAMÆPITES. Perfoon. ( Voyei Chamæ-
PYTIS. )
tHAMÆPYTIS. Linné a fait entrer dans fes
teucrium ce genre de Tournefort. M. Perfoon,
dans fon Synopfis Plantarum , l’a adopté , fous le
nom de cham spires, comme une foudivifion du
genre ajuga. ( Voyc:£ GermandrÉE , Suppl.)
CHAMÆRAPHIS. Genre de plantes mdno-
cotylédones, à fleurs glumacées, de la famille des
graminées, qui a de grands rapports avec les pa-
nicum, & qui comprend des herbes exotiques à
i’ Europe, dont les fleurs font monoïques, difpo-
fées en épis folitaires ou paniculés.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fleurs monoïquesy un calice b i flore y a trois
valves y Vextérieure très-petite y la fleur extérieure
male y C intérieure femelle, plus petite y deux écailles
intérieures} trois étamines y deux ( ou trois? ) ftylesy
les ftigmates plumeux y une femence renfermée dans les
valves calicinales.
Obfervations. J ’ai un peu changé le caractère de
ce genre établi par Brown. Selon cet auteur, il
ne diffère que par fes trois flyles (qu’il ne lui
donne qu’avec doute) de la feptième foudivifion
de fon genre panicum à fleurs monoïques. En fai—
fant rentrer dans les cham&raphis les efpèces de
panicum qui offrent ce dernier caractère, ce genre
me paroît mieux tranché.
E s p è c e s .
i . Chamæraphis hordéacée. Cham&raphis
hordeacea. Brown.
Cham&raphis foliis diftichis, fpicâ unicâ y floribus
diftichis, imbricatis. (N .) — Brown, Nov. Holl.
pag. 193.
Ses racines font vivaces ; elles produifent des
tiges garnies de feuilles roides, linéaires, difpo-
fées fur deux rangs; une membrane arrondie à
l’orifice de leur gaîne; les fleurs difpofées en un
épi iïmple, terminal, femblable à celui de l'Orge.
Ces fleurs font imbriquées fur deux rangs, parai-
Jèles au rachis fî-xueux, munies de pédicelles
couns, pourvue? d'une très-longue barbe intérieure
vers leur fommet.
Cette plante croit fur les côtes de la Nouvelle-
Hollande.
Obfervations. Les trois efpèces fuivantes font
rangées parmi les panicum dans l’ouvrage de
M. Brown ; elles font aquatiques, à tige rampante.
Le fommet du rachis eft nu & femblable à une !
arête.
2. Cham&raphis (panicum paradoxum), fpicâ
flmplici, racemofo-ereciâ y pedicellis juxta apicem
intits ariflâ florcm acuminatum glabrum fuperante y
culmo foliifqueglabris. Brown, Nov. Holl. p. 193.
3. Cham&raphis ( panicum fpinefeens ) , paniculâ
patenti-lanceolatâ, è fpicis altérais, indivifis, raris y
floribus lanceolatis , deuminatis , femicoloratis , foliifque
glabris , planis y voginis retrorsum levi:fcuits.
Brown, 1. c.
4. Cham&raphis (panicum abortivum) , paniculâ
ejfufây è fpicis allernis3 raris3 paucifloris ; floribus
lanceolatis, acuminatis y glum& valvulâ interiore
hifpidâ y foliis fupra pilofiufculis y culmo ramofo,
comprejfo, vaginifque retrorsum feabris. Brown, 1. c.
Andropagon fquarrofum. Linn. Herbar.
D’après les obfervations faites fur l'herbier de
Linné, cette efpèce appartient à Yandropogon
fquarrofum y n°. 10.
- Ces plantes croiffent au port Jackfan & fur les
côtes de la Nouvelle-Hollande.
CHAMÆRHODODENDROS. Ce genre de
Tournefort répond en partie aux genres rhodo-
dendrum & açalea de Linné. ( Voye£ AZALÉE &C
Rosane.J /.
CHAMÆRIPHES : nom adopté par les anciens
botanifies, tels que Dodonée , Ponthedera., les
Bauhins, &c. pour le cham&rops de Linné. Gærtner
a confervé le premier nom. ( Voyeç Palmiste. )
CHAMÆSICE. Gn trouve fous ce nom , dans
le Synopfis Plantarum de Perfoon, une foudivifion
du genre euphorbia.
* CHAMAGROSTIS. Decand. Flor. franç, C’eft
Yagroftis minima Linn. ( Voye[ S T U R M IA , Suppl.
& Perf. Synopf.)
CHAMELÆxA. Genre de Tournefort, dont
Gaertner a confervé le nom> & auquel Linné a
fubftitué celui de endorum. ( Voye^ ÇamélÉE. )'
CHAMIRA. ( Voye% ChAmire, Diéi. ) Ce
genre a tous les caractères des heliophila Linn. &
doit y être réuni. ( Voyei Héliophile.)
CHAMITIS.Gartn. ( Voy. Azo’relle, Suppl.)
CHAMPAC. Michelia. Illuftr. Gen. tab. 493.
Michelin champaca.
CHAMPIA. M. Defvaux, dans \e Journ. bot ,
vol. 1 , pagr 24y , a propofé de fubftituer ce nom
à celui de merienfia, que Thunberg avoit employé
pour un genre particulier qu’ il avoit créé pour
Yulva lumbricalis de Linné, qu’ il2 retranché des
ulves d’après fon organifation, qui confifte en tubes
un peu coriaces, articulés en dedans ; les grains
qui, félon lui, compofent la fructification, épars
dans une tunique qui repréfente de petits mamelons
véficuleux , fafciculés , en forme de
clous.
Le nom de mertenfia a été employé par M. Swartz
pour un genre de fougères, dans la favante monographie
qu’ il a publiée fur cette famille.
CHAMPIGNONS (L e s ). Depuis la publication
de cet article, les obfervations fur les champignons
fe font tellement multipliées, qu’ils forment
aujourd’hui une famille très-étendue, compofée
d’ un très-grand nombre de genres, qui ont fuccef*
fivement éprouvé beaucoup de réformes, de chan-
gemens de noms, tellement qu’il faudroit, pour
donner leur hifloire, des détails trop étendus, &
qui ne peuvent être préfentés que dans un ouvrage
particulier. Nous nous bornerons à citer en
leur lieu les nouveaux genres & les principales
efpèces. M. Perfoon a publié, fur cette famille,
une méthode jufqu’ alors la plus complète que nous
ayions , fous le nom de Synopfis methodica fungo-
rum. Il divife les champignons en deux grandés
claffes, avec des foudivinons qui facilitent l’étude
de ces végétaux. La première claffe renferme les
champignons que M. Decandolle a nommés champignons
paraftves, & que nous avons fait connoître
à l’article Uredo. ( Voyeç ce mot. ) -
CHANCELAGLïE. Chancelagua. Plante de la
Nouvelle-Efpagne , dont il eft fait mention dans
les Mémoires de VAcadémie , année 1707, pag. 9 2,
mais dont on ne donne qu’ une defeription très-
incomplète; Elle croît en abondance aux environs
de Panama; elle eft d’ une faveur amère, comme
celle de la petite centaurée, & fon infufion a
l’odeur aromatique du baume du Pérou. On lui
attribue à peu près les mêmes propriétés qu’au
quinquina.
ÇHANSCHENA-POU. ( Rheed, Hort. malab.
1 , tàb. 35. ) C’eft le bauhinia tomentofa Linn.
CHANTERELLE. CantharellusAUufc.izb. 883.
^Ce genre doit être réuni aux mérules, dont il
forme une foudivifion. ( Voy. MÊrule, Suppl, j
CHANTRANSIA. ( Voye% Chantransie.)