
fig. I, dorjtenia contrayerva , n° $■ j — fig. 2 , dorf-
tenia arifolia , n®. 4.
Obfervations. i ° . Quelques auteurs , en particulier
M. Willdenov/, ont réuni à ce genre les
e{atoftema de Forfter ; il exifte ea effet de très-
grands rapports entre ces deux genres. ( Voye1
E l a to stbm e .)
2°. M. de Lamarck penfe qu’on doit rapporter
aux procris le dorjtenia caulefcens , n°. 1.
S u i t e d e s e s p è c e s .
6. Do r stÈnb trompette. Dorjtenia tubicina.
Flor. peruv.
Dorjtenia foliis cordato-oblongis, denticulatis ; re-
eeptaculis ovalibus , baji fubcomprejfis. Ruiz & Pav.
Flor. peruv. 1. pag. 6 j. tab. 102. fig. b.
Ses racines font ovales, tubéreufes ; elles pouffent
plufieurs feuilles étalées, pétiolees^ ovales,
en coeur, ou oblongues, rudes, veinées, irrégulièrement
dentées, un peu velues en deflous j
plufieurs hampes prefque de la longueur des pétioles,
fortant immédiatement des racines 5 elles
font très-fimples , un peu courbées, terminées
par un réceptacle concave, prefque conique, crénelé
, denticulé à fes bords, peu charnu, violet
pendant la florailon, puis blanchâtre, alvéolaire,
couvert de fleurs mâles & femelles mélangées j
dans chaque fleur mâle deux filamens filiformes j
les anthères à deux loges; dans les femelles, un
ovaire ovale, un ftigmate bifide, une femence
ovale dans chaque alvéole.
Cette plante croît au Pérou » dans les forêts de
Chinchao. ( Flor. peruv• )
7. Do r stÈne rayonnée. Dorjtenia radiata.hzm.
Dorjtenia caule crajfo , tuberculofo , apice folio(o ,•
foliis lanceolatis, undulatis ,* recep taculis radiatis.
Lam. Illuftr. 1. pag. 329 , n°. 16 1 1 .
Ko fana, Forskh. Flor. ægypt.-arab. pag. 164.
tab. 20.
Cette plante s'élève à la hauteur de fix à huit
pouces fur une tige droite, de la grofleur du
doigt, rameufe dès fa bafe, tubercuiée par la j
chute des feuilles : celles-ci font éparfes, pétiol
e s , la'ncéolées, en coeur à leur bafe , glabres,
verdâtres, ondulées à leurs bords, longues de
deux pouces, fouvent rabattues; les pédoncules
folitaires, axillaires, plus courts que les pétioles,
recourbés, uniflores; le réceptacle charnu , large
d environ un pouce, à dix découpures. Les fleurs
reflemblent à de petites verrues nombreufes, coniques,
tronquées, verdâtres, ouvertes à leur
fommet; les fleurs males à deux ou trois étamines,
mélangées avec les femelles; l'ovaire ovale, lui-
fant j le ftyle filiforme ; les femences folitaires,
ovales, trigones, blanches, aiguës, enfoncées
dans la fubftance pulpeufe du réceptacle.
Cette pjante croît dans l'Arabie ; elle eft lai-
teufe & d'une odeur défagréable. (Forskh.)
8. DoRSTENE de la Chine. Dorjtenia chinenjis§
Lour.
Dorjtenia pedunculis eaulinis ; petiolis tri auin~
quefoliis. Lour. Flor. cochin. 1. pag. 114 .
Ses racines font fufiformes, longues de trois pouces,
blanches, charnues, aromatiques; fes tiges
(impies, cylindriques , prefque droites , blanchâtres.
Les pétioles alongés fupportent trois à
cinq feuilles glabres, lancéolées, très-entières;
le réceptacle latéral , charnu , prefqu'ovale ,
chargé de fleurs, dont le calice eft infundibu-
liforme, à trois dents.
Cette plante croît dans les contrées feptentrio-
nales de la Chine. Les Chinois font de fes racines
un grand ufage en médecine, comme aromatiques,
céphaliques, alexitères. ^ ( Loureiro.)
* Efpeces moins connues.
* Dorjtenia (taria) , feapo quadrangulari ,* foliis
cordatis, angulatis , dentatis ; receptaculis quadran-
gulis. Pavia , Memor. de Hift. Nat. —i Spreng. in
Sthrad. Journ. 1800.
* Dorjtenia (v ite lla ), foliis cordato-ovads, receptaculis
rotundis. Pavia, Memor. 1. c.
Ces plantes croiffent toutes deux au Bréfil.
DORVALLIA. Genre de Commerfon, qui doit
rentrer dans les fuchjia. ( Voye^ F uchsie.)
DORYANTHES. (Brovrn, Nov. Holl.) Voyez
Co r r é a , Suppl. J
DORYCHNIUM. Genre de Tournefort, que
Linné a réuni aux lotus , & que M. de Lamarck a
placé parmi les afpalates. (Poy. A spa la t , n°. 16.)
M. Perfoon en a fait un genre particulier.
DOUBLE-CLOCHE. Quelques jardiniers don-
nent ce nom a une belle variété du primula veris cultivé.
Lecalice fecolore, & une fécondé fleur fem-
ble fortir de la première. Quelques botaniftes l'ont
appelè primula calycantha. ( Voye[ PRIMEVÈRE. )
DOUBLE-FEUILLE. Nom vulgaire donné à
torchis bifoua. Linn.
DOUCE-AMERE. C'eft le folanum dulcamara
Linn. ( Voye^ Morelle.)
DOUCETTE. On donne ce nom au valeriana
locujta Linn. , également connu fous celui de
Mâche. Quelques-uns l'appliquent au campanula
fpeculum , dont les racines peuvent fe. manger en
falade , comme celles de la raiponce.
DOUCIN. C'eft une des nombreufes variétés
de la pomme.
DOUM de la Thébaïde. Douma thebaica.
Douma frondibus palmads , caule ramifque bi-
fu'catis. p l — Illuftr. Gen. tab. <?co. — Poir. in
Duham. edit. nov. vol. 4. pag. 47. tab. 1. 2. 3 ,
Jub falfo nomine phoenix daSlylifera. — Pococke,
Jtin. tab. 72. 73. — Delifle, Mém. inéd.
Cucifera thebaica. Catal. Hort. Parif. 20.
Kyph&ne crinita. Gærtn. de FruéL & Sem. 2.
pag. 13. tab. 82. fig. 4.
Hyphsne cucifera. Perf. Synopf. 2. pag. 2243.
Cuciofera. Theophr. Hift. Plant, lib. 4. cap. 2 ,
& lib. 2. cap. 8. — J. Bauh. Hift. 1. p.. 388. Icon.
Cortuji fruBus, &c. Cluf. Hift. I. Exot. lib. 7.
pag. 160. Icon.
Valma cujus fructus cuci. C. Bauh. Pin. yop, fi ?
hyph&ne coriacea. Gærtn. 1. pag. 28. tab. 10.
Nuci-daStylus. Grew. Muf. pag. 204. tab. 16.
fig. 1. 2. 5.
Bdel/ii fruftu cortufo. Dalech. Hift. pag. 1782.
— Perfea americana Clulii, pag. 1828. — Cuccio-
fera Macthioli. Id. App. pag. 8.
Genre de plantes monocotylédones, à fleurs
incomplètes, dioïques, de la famille des palmiers
, qui a des rapports avec le chamoerops,
dont il diffère par l’embryon placé dans un enfoncement
au fommet des femences & non latéral. U
a pour caractère eflentiel :
Des fleurs dioïques ,• un calice a fix divifions ; point
de corolle ; fix étamines i trois ovaires ,• trois baies
ou une feule par Vavortement des deux autres , à. une
feule loge y Vembryon au fommet du périfperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Fleurs dioïques > fpathe d'une feule pièce , fendue
latéralement.
* Fleurs mâles. Chacune d’ elles offre :
1°. Un calice à fix divifions profondes , trois
extérieures étroites, appliquées contr’un pédi-
celle qui fourient les trois intérieures, épaifles,
un peu plus grandes.
2°. Point de corolle.
3°. Six étamines ; les filamens réunis à leur bafe,
plus courts que lecalice ; trois alternes avec fes divifions;
trois autres oppolés ; les anthères petites.
* Fleurs femelles. Chacune d’elles offre :
i°. Un calice perfiftant, à fix divifions prefque
égales ; point de corolle.
l° . Trois ovaires fupérieurs (dont deux avorterit
très-fouvent), connivens, furmontés chacun d’un
ftyie court, fubulé, & d’un ftigmate fimple.
Le fruit eft une baie (quelquefois trois) ovale ,
à une feule loge, revêtue d'une pellicule mince
ni entoure une pulpe jaune , traverfée par des
bres , dont les intérieures, très-ferrées, forment
une enveloppe prefque ligneufe autour de la femence.
La femence confifte en une grolTe amande cornée,
blanchâtre, comprimée à une de fes extrémités,
pointue à l’autre, marquée à fon fommet
! d'un enfoncement qui contient l'embryon.
Cet a r b r e , mentionné dans Théophrafte, que
| les botaniftes de l'expédition de l’Egypte ont retrouvé
dans le Saïd, que M. Delifle nous a fiit
connoître dans un Mémoire lu à l’ Inftitut, s'élève
à la hauteur de trente pieds & plus.
Son tronc, d'environ trois pieds de circonférence,
eft revêtu d’anneaux parallèles, peu fail-
lans , formés par l'impreflion de la bafe des pétioles.
11 fe partage en deux branches à fon fommet.
Chaque branche fe bifurque graduellement
jufqu’à trois & quatre fois , & chacune des dernières
ramifications eft couronnée d’une tawffe de
vingt-quatre à trente feuilles palmées, divifées
jufqu’aux deux tiers, longues de fix pieds lur trois,
de large ; elles préfentent la forme d’un éventail
ouvert obliquement. Les digitations font pliffées
longitudinalement. On remarque, entre chacune
d'elles, un filament qui les tenoit unies avant leur
fiparation. Le pétiole eft demi-cylindrique, de
moitié plus court que les feuilles, formant une
gaine autour du tronc.
Les fleurs fontdifpofées en grappes fur un fpadice
partagé en longs rameaux de la grofleur du doigt.
La fpathe qui l'enveloppe dans fa jeuneffe fe fend
longitudinalement, d’un cpté , lorfque les fleurs
font prêtes à s’épanouir. Chaque grappe eft garnie
d’ecaillesalternes, ferrées, imbriquées, formant
des fpirales redoublées. Les fleurs naiffent folitaires
entre les écailles, dont l'intervalle eft garni
de faifeeaux foyeux. Le fruit eft une baie ovale de 4a
grofleur d’une petite poire , contenant une pu'pe
jaune, d’une faveur mielleufe, aromatique.
Cet arbre croît dans le Saïd ou la haute
Egypte, au-delà de Girgé. T>
Gærtner a décrit deux efpèces de douma fous le
nom d’hyph&ne. Toutes deux paroiffent appartenir
au douma thebaica. La première, hyphsne coriacea ,
eft dépouillée de fon enveloppe ; la fécondé, hy-
pk&ne crinita , eft conforme aux fruits du doum
que j’ai vu chez M. Desfontaines.
Obfervations. D’après les obfervations de M. De-
1 lifle , le doum eft très-précieux dans les contrées
I où il s’eft multiplié. Habitant du défert, il a