
grêles , étalées, prefque fimples, longues d’environ
un demi-pied , garnies de feuilles , la plupart-
quaternées, hnéaires-lancéolées, étroites, pointues
à leurs deux extrémités. Les fleurs font terminales
, fafci culées 5 quelques - unes latérales ,
axillaires ; le calice campanule, à quatre petites
dents ovales, un peu aiguës 5 le tube de la corolle
plus long que le calice5 le limbe à quatre découpures
obtufes.
Cette plante croît dans les Indes. Ses racines
font employées pour donner à la couleur rouge
plus de force & d’adhérence.
CHEILANTHES. Svartz. (Voye^ Adianthe,
Suppl. )
CHE1RANTHUS. ( Voye[ Giroflée.)
CHEIROSTEMON. Genre de plantes dicotyr
lédones, voifin de la famille des malvacées, à fleurs
incomplètes -, qui comprend des arbres exotiques
à l’ Europe, à feuilles alternes, lobées, munies
de ftipules ; les fleurs grandes, folitaires, oppofées
aux feuilles.
Le cara&ère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq découpures , muni de trois brallées j
point de corolle > cinq filamens réunis en tube j les anthères
linéaires ,* un ftyle $ une cap fuie a cinq loges.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
. Chaque fleur offre :
i° . Un calice épais , coloré, à cinq découpures
profondes, munies à leur bafe d’autant de tubercules
arrondis, correfpondant à un nombre égal
de foflettes neétarifères.
20. Point de corolle , à moins qu’on ne regarde
comme tel le calice.
30. Cinq étamines attachées à la bafe du calice ;
les filamens réunis en un feul corps tubulé à leur
partie inférieure, libres, étalés en forme de main
à leur partie fupérieure ; les anthèjres linéaires,
enfoncées dans toute la longueur de!la partie libre
des filamens, s’ouvrant en deux loges diftin&es.
40. Ùn ovaire à cinq angles obtus , furmonté
d’ un ftyle un peu courbé au fommet; lé ftigmate
aigu.
Le fruit eft une capfule ligneufe, à cinq loges,
à cinq angles faillans, s’ouvrant ftir les angles de
fon fommet jufque yers le milieu , en cinq valves ,
autant de réceptacles ligneux ou cloifons , adhé-
rans aux valves.
Les fcmences quinze à vingt dans chaque loge,
noires, ovales,luifantes, munies d’ une caroncule
près de leur fommet, audeffous duquel fe trouve
un ombilic alongé j le périfperme de même forme
que la femence ; les cotylédons ovales , foliacés ; la
radicule courte, ovale.
Obfervàtions. La préfenee du périfperme dans ce
genre annonce qu’ il doit former une famille voi-
fine dès malvacées , dans laquelle de trouveront
plufieurs autres genres' dont les femences font
.pourvues d’un périfperme, tel que le bèmbax, &c.
E s p è c e s .
1. Chéirostfmon à feuilles de platane. Chei-
roftemon platanoides. Bonpl.
Cheiroftemon foliis cordâtis , fubfeptemlobatis , remoto
dentatis ; floribus magnis , iticrajfatis. Humb.
& Bonpl..Plant, équin. 1. pag. 82. tab. 24.
Arbre fort touffu qui conferve fes feuilles toute
l’année.:îSon .tronc, s’éiève à la hauteur de quinze
pieds, & fe divife en branches tortueufes, horizontales,
feui liées à leur extrémité, tomenteufes,
chargées de cicatrices. Les feuilles font pétiolées,
alternes , en coeur , longues de fix à huit pouces ,
à fept lobes, légèrement dentées, glabres en deifus,
fauves & tomenteufes en deflous a accompagnées
de ftipules lancéolées, caduques.
Les fleurs font d’ un beau rouge , fîtuées jà l’ extrémité
des jeunes branches, oppoféesaux.fçüiJIes,
pédonculées, folitaires 5 le pédoncule to.menteux,
1 ong cf un demi-pouceL prefque charnu ; trois
braétées lancéolées, alternes,, tomenteufes, de
couleur fauve , rapprochées de la bafe du calice :
celui-ci eft campanülé", charnu, long d’ün pouce
& demi, à cinq découpures profondes, d’une belle
couleur rouge en dedans., revêtu Jen dehors 4*un
j duvet roufleâtre ; les étamines plus longues que la
corolle. 5 les filamens colorés, ouverts en main à leur
partie fupérieure libre5 l’ovaire couvert d'un duvet
épais j le ftyle plus long quej le tube des étamines.
Le fruit eft une capfule ligneufe, à cinq loges,
longue de trois pouces, à cinq angles faillans, couve
rte d’un duvet noirâtre, très-ferre /Couvrant
fur les angles, depuis le fommet jufqué vers' le'
milieu , ;en cinq valves.; les réceptacles anguleux,
couverts de poils roux; les femences attachées par
un pédicelle fur les côtés de l’angle, interne de
chaque cloifon.
Gette plante croît à la -Nouvelle-Efpagne,'dfins
les forêts de la province de Gpatimala. 1} Cet
arbre eft cultivé dans.le jardin de M. ,Gèls, mais il
n’a pas encore donné de fleurs.
CHÉLIDOINE» Chelidonium. Illuftr. Gen. tab.
’ 4 J9 , fig. I , chelidonium ma ju s , n°. I ; — fig. 2,
chelidonium corniculatum , n°_ 3.
; Obfervàtions. Linné â réuni dans le même genre
les
les chelidonium 8c les glaucium de Tournefort. Plusieurs
auteurs modernes ont rétabli ces deux
genres, fondés fur quelques différences dans les
fruits. Les fïliqu es , dans les chélidoines, n’ont
ou paroiffent n’avoir qu’ une feule loge , l’efpace
compris entre les deux placenta étant vide, tandis
que dans les glaucium (pavots cornus) cet efpace
eft rempli par une moelle fongueufe qui reftem-
ble à une cloifon, 8c donne alors à la inique l’apparence
de deux loges : dans les uns & les autres
les femences font fixées le long de deux placenta
ficués entre les futures des valves.
1°. Le chelidonium majus, n°. I , eft le chdido-
nium h&matodes. Moench. Method. 249. — OEEder,
Flor. dan. tab. 542 & 676. — Ga?rtn. tab. 1 15 . La
variété H eft le chelidonium quercifolium , dont quelques
auteurs ont fait une efpèce diftinéte. Tnuill.
Flor. parif. édit. 2. pag. 261.
2°. Le chelidonium glaucium, np. 2 , eft le
glauciumglaucum. Moench. Meth. 249. —- Glaucium
luteum. Scopol. Carn. édit. 2. n°. 63. — Smith,
Brit. 2. pag. 563. — Gærtn. de Fru6t. & Sem. 2.
pag. 1 66.— Engl.bot. tab. 8 .— Glaucium fiavum.
Crantz , Auftr. pag. 141.
3°. Le chelidonium corniculatum, n°. 3 , eft le
glauciumph&niceum. Smith, Flor. brit. 2. pag. 563.
— Gærtn.de Frutt. &Sem. 2. pag. i6y. tab. u y .
— Crantz , Auftr. pag. 14 1.
4®. Le chelidonium kybridum , n°. 4 , eft le glaucium
trivalve. Moench. Meth. 249. — Glaucium
violaceum. Smith, Flor. brir. 2. pag. y6y.
S u i t e d e s e s p è c e s .
y. C hélidoine du Japon. Chelidonium japo-
niciim. Thunb.
Chelidonium pedunculis unifions ; foliis petiolatis ,
pinnatis , ovatis. Thunb. Flor. jap. tab. 221.
Ses tiges font droites, glabres, herbacées,
Foibles, ftriées ; fes feuilles alternes, pétiolées,
ailées, avec une impaire ; les folioles de trois à
cinq, oppofées, médiocrement pédicellées, ovales
, oblongues, aiguës , incifees* inégalement
dentées en fcie , glabres , plus pâles en deflous,
longues d’ un pouce ou d’un pouce & demi ; la
foliole terminale toujours plus grande; les.dentelures
aiguës 8c ciliées ; les fleurs axillaires, fo!i-
taires, pédonculées ;de pédoncule uniflore, capillaire,
prefque de la longeur des feuilles; le calice
glabre, à deux folioles; la corolle jaune,
un peu plus longue que le calice ; les étamines
nombreufes, quatre fois plus-courtes que la corolle.
Cette plante croît au Japon. ( Thunberg. )
6. C hÉl idoine à deux feuilles. Chelidonium
diphyllum. Mich.
Botanique. Supplément. Tome U.
Chelidonium caule diphy llo y foliis fejfilibus, lobato
pinnatifidis ,* pedunculis unifions. ( N. ) — Mich.
Flor. bor. Amer. 1. pag., 309.
Cette efpèce , qui, d’après l’obfervation de
Michaux , paroît lier les chélidoines avec les
fanguinaria 3 eft remarquable par fes tiges fimples ,
munies vers leur fommet de aeux feuilles fendes,'
divifées en lobes pinnatifides..De la dichotomie
des feuilles fort un pédoncule fimple , folitaire ,
uniflore. Le fruit eft une capfule ovale, oblongue.
Cette plante croît dans T Amérique feptentrio-
nale, aux lieux ombragés, dans le Tennaffée & au
Kentucky. ( Michaux.)
ChÉlidoine. On donne, à l’ ïle de Saint-
Domingue , le nom de chélidoine au bocconia fru-
tefcens Linn.
Chélidoine ( petite ) : nom vulgaire du ranun-
\ culus ficaria Linn. ( Voye£ R EN O N CU L E . )
CHELIDONIUM. ( f^oye^ C hélidoine. )
CHELONE. ( Voyei Galane.)
GHÊNE. Quercus. Illuftr. Gen. tab, 779, fig. r,
quercus robur Linn. ; — quercus racemofa Lam. ,
n°. I ; — fig. 2 , quercus pyreanic a , n°. y y.
- Obfervàtions. À l’époque où M, de Lamarck a
traité l’ article chêne dans cet ouvrage, les bota-
niftes modernes n’avoient préfenté que de foibles
lumières furies différentes efpèces renfermées dans
ce genre fi intéreftant. M. de Lamarck a éclairci,
dans fon travail, beaucoup d’obfcurités. Il a féparé
des efpèces qu’on avoit confondues fous la même
dénomination; il a diftingué des variétés fur lesquelles
il n’ofoit prononcer, faute de ccjnnoître
en totalité les individus qui les produifoient. Ces
doutes ont été levés depuis, en partie par Michaux
, qui a puobferverles chênes de l’Amérique ;
en partie par plufieurs autres voyageurs 8c par de
bonnes obfervàtions faites tant en Europe que dans
les pays étrangers, fur un grand nombre d’efpèces
nouvelles ou imparfaitement connues : d’où il eft
réfulté quelques réformes à établir dans le genre
préfenté par M. de Lamarck , & un grand nombre
d’efpèces à y ajouter ; enfin plufieurs changemens
dans la nomenclature que je vais faire connoître.
I® . Quercus racemofa, n°. 1, eft le quercus pedun-
.■ culata , HofFm. Germ. 2. pag. 154. — Willd. Spec.
Plant. 4. pag. 450. — Bofc; Mém. fur les Chênes ,
pag. 10.
2°. Le quercus robur, n°. 2 , eft le quercus fejftli-
flora. Smith , Brit. 3. pag, 1026. — Decand. Flor.
franç. — Bofc. Mém. fur les Chênes, pag. 9.
M. Bofc cire comme efpèce , fous le nom de
chêne ofier ( quercus viminalis, Mém. pag. 1 2 ) ,