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gales à leur bafe, très-entières, glabres, un peu .
rudes , veinées, légèrement réticulées5 les fleurs
terminales difpofées en une pànicule étalée, com-
pofee de grappes oppofées , alongées , prefque
fimpies , quelquefois divifées vers leur bafe en
rameaux oppofésj chaque fk-ur un peu pédicellée ,
fort petite } le calice campanule, glabre, à cinq
dents. . . ;
Cette plante croît à Cayenne, où elle a été recueillie
par M. Martin, f) ( K ./, in iierb. Desfont. )
f. COTELET tomenteux. Citharexylum tomento-
fum.
Citharexylum ramis cylindricis y ramulis ietrago- ,
nis ; foliis ovato-lanceolatis , fubacuminaùs , inte-
gsrrimis , fabius tomento fis y racemis ereciis. ( N. )
Je ne connois pas le citharexylum villofum de
Jacquin : cette plante s’en rapproche beaucoup •
cependant je la crois differente , d après les carac
tères que je viens d'indiquer. Ses branches font
cylindriques , ftriées , d‘un blanc-cendré ; fes rameaux
glabres , tétragones » les feuilles pétiolées,
épaiffes , coriaces , ovales-lancéolees, longues de
trois pouces , très-entières, aiguës, quelquefois
acuminées , glabres & luifantes en delïus, blanchâtres
, tomenteufes en deflous, à groffes nervures
j les veines réticulées 5 les pétioles longs de
fix lignes, articulés j les fleurs à peine pédicellées,
difpofées en grappes Amples, terminales, axillaires,
droites ou un peu inclinées ; de très-petites bractées
aiguës à la bafe de chaque pédicelle } le pédoncule
pubefcent, ainfî ,que le calice 5 celui-ci
campanulé, divifé à fon limbe en cinq lobes ovales,
aigus j la corolle garnie à fon orifice de quelques
touffes de poils blanchâtres 5 les fruits glabres ,
ovales, de la groffeur de ceux de l'épine-vinette.
Cette plante croît à l’île de Saint-Thomas.
{ F . f in herb. Des font.')
6-, C o tELET velu. Citharexylum villofum. Jacq.
Citharexylum ramis tetragonis y foliis obovatis, j
fubius pubefeentibus , apice fubdentatis y racemis nu-
tantibus. Jacq. Icon.Rar. i.tab. 1 18, & Colieét. 1.
Pag 72*
Ses rameaux font glabres, verdâtres , tétragones
, garnis de feuilles oppofées, médiocrement
pétiolées, en ovale renverfé,rétrécies à leur bafe,
vertes, glabres en deflus , plus pâles & pubef-
centes en deflous, longues de deux ou trois pouces
, munies ordinairement vers leur fommet de
quelques groffes dents j les nervures Amples , dirigées
vers le fommet} les veines à peine fenfibles;
les grappes axillaires , fort longues, lâches, pendantes
j les fleurs blanches , feffiles & diftantes}
Je calice tronqué, à cinq dents à peine fenfibles.
dette plante croît à Saint-Domingue.
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7. C otelet à feuilles molles. Citharexylum
molle. Jacq.
Citharexylum ramis tetragonis, y foliis fubovatis ,
fèrratis , villofis , mollibus y racemis ereftis. Jacq.
Fragm. pag. 9. tab. 417.
Arbrifleau droit, rameux, élevé de quatre ou
cinq pieds , divifé en rameaux tétragones , garnis
de feuilles oppofées , médiocrement pétiolées,
prefqu’ovales, douces au toucher, dentées , aiguës
, longues de deux ou trois pouces, un peu
velues à leurs deux faces vues à la loupe} les
grappes droites, terminales., velues , longues de
trois pouces} les pédicellcs t-rès-courts , accompagnés
de petites braètées aiguës & velues ; le
calice velu, à cinq dents} la corolle blanche, à
cinq lobes arrondis.
Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu. T>
{Jacq.)
8. C otelet denticulé. Citharexylum fubferratum.
Swartz.
Citharexylum ramis tetragonis y foliis oblongis,
rigidis , lucidis , apice fubferratis y racemis ereâliufru-
lis . calicibus dentutis. Willd. Spec. Plant. 3. p. $09*
— Swartz, Flor. Ind. occid. 2. pag. 10 4 3 , &
Prodr. 91.
Arbrifleau de dix à douze pieds , dont les
rameaux font glabres , tétragones, élancés} les
feuilles pétiolées , roîdes, oblongues, luifantes,
' uelquefois ovales ou elliptiques', glabres à leurs
eux faces, très-fouvënt pourvues de quelques
crénelures vers leur fommet} les grappes terminales,.
plus longues que les feuilles , droites, fim-
ples, ou divifées en quelques rameaux oppofés ,
filiformes} les pédicelles trèsTCOurts, épars,très-
rapprochésj le calice pubefeent, à cinq dents,
dont deux un peu plus courtes & rapprochées}
l'orifice du tube de la corollevelu; le limbe à cinq
lobes , dont deux redreflès, le ftyle court } le ftig-
mate pubefeent. Le fruit eft une baié arrondie, un
peu'aiguë à fa bafe, rouge-à fa maturité.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Efpagne ê
aux lieux ftériles. f) ( Swartç. )
* Citharexylum ( puiverulentum ) , ramis tetragonis;
foliis ovatis, fèrratis , cauleque pulverulento-
canefcentibus. Perf. Synopf. 2. pag. 142. Citnarexylum
quadrangulare. Boite!- Hort, Madrit..
COTINUS. Genre de Tourhefort, qui fait
partie de celui des rkus de Linné, ( Voye^ S u m
a c . )
COTONNIER. Goffypium. Illuftr. Gen. tab.
ƒ§6 , fig. I , goffypium peruvianum , n°. IO. Suppl.}
1— fig. 2 y goffypium rcligiofum, n°. 7. — Gaertn.
tab. 134,
Obfervadons.
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Obfervadons. i° . Cavanilles, dans fa fîxième
Differtation botanique, a donné la description &
la figure de la plupart des efpèces de ce genre.
20. M. Rohr, dans fes excellentes obfervations
fur la culture du coton ,• remarque que la forme
des feuilles, leurs lobes, ainfi que les glandes,
varient tellement, qu'il eft prefqu’impoflible de
s’en fervir pour le caractère fpécifique} que les
ftipules mêmes fe reffëmblent prefque toujours par
leur forme & par leur dire&ion. Des obfervations
Souvent répétées, dit-il, laborieufement faites
durant plufîeurs années, & en fuivant mes cotonniers
depuis leurs feuilles féminales jufqu’à la
graine, m'ont enfin prouvé que les caractères dif-
tinètifs des efpèces doivent être pris dans les fe-
mences.
3®. « Les Anciens , dit M. Desfontaines, con-
noiflbient le coton , mais il ne paroît pas que l’u-
fage d’en porter des vêtemens fut alors établi parmi
les peuples de l'Europe. Pline dit que la partie
de la haute Egypte qui confine à l’Arabie, produit
un petit arbrifleau que les uns appellent gof-
fypion}fl£ les autres xylon, d'où les tiffus qu’on
en fait bnt pris.le nom de- xylina y que fon-fruit,
qui reffemble à celui de l’aveline, entouré de fon
enveloppe barbue, contient un duvet que l'on
filé} qu’ on en fabrique des étoffes qui ne le cèdent
à aucune autre, ni en blancheur ni en molleffe,
& que les prêtres égyptiens en portent des vêtemens
auxquels ils attachent un grand prix,
» Il eft très-vraifemblable que Pline a défigné le
coton herbacé ou de Malte, originaire d’Égypte
& d’Arabie} mais le nom de coton herbacé que
Linné lui a donné & que les botaniftes modernes
ont admis, eft impropre, puifque fa tige devient
ligneufe lorfqu’il croit fous un climat très-chaud.
J'en ai vu des individus au Bildugérid , qui
avoient près de deux mètres~( fix pieds ) de hauteur
, & dont le tronc étoit de la groffeur du
bras.»
S u i t e d e s e s p è c e s .
9. C otonnier à petites fleurs. Goffypium mi-
cranthum. Cavan.
Goffypium foliis quinquelobis , obtufis , fubius uni-
glandulofis y calice exteriore multifldo, flore longiore y
caule grabro , pnnetato. Willd. Spec. Planr. 3.
pag. 804. — Cavan. Differt. 6. p. 31 1 . tab. 193.
Toute cette plante eft glabre} les tiges, les pétioles
& les pédoncules hérifles de points noirâtres.
Elle s’élève fur une tige rougeâtre, à la
hauteur d’un pied & demi. Ses feuilles fe divifent
en cinq lobes obtus, prefqu*arrondis, munies
d’une feule glande au deflus de leur bafe } les ftipules
lancéolées 5 les fleurs folitaires, oppofées
aux feuilles } le calice extérieur à trois divifions
profondes, ftriées, laciniées, beaucoup plus lon-
Botanique. Supplément. Tome II.
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gués que la corolle} l’ intérieur à cinq dents, beaucoup
plus court, muni à fa bafe de trois glandes
blanchâtres s la corolle jaune} les pétales ovales ,
aigus, un peu pubefeens en dehors, de couleur
purpurine à leurs onglets. Le ftyle fupporte quatre
fligmates verdâtres.
Cette plante croît en Pérfe. On U cultive au
Jardin des Plantes de Paris. ( V. f . )
10. C oton n ier du Pérou. Goffypium peruvianum.
Cavan.
Goffypium foliis quinquelobis , triglandulofis y in-
ferioribus indivifis , calicibus bafi triglandulofis.
Willd. Spec. Plant. 3. pag. 806. — Cavan. Diflf. 6.
pag. 313. tab. 168.
Ses tiges font droites, glabres, hautes de trois
pieds, verdâtres ou cendrées} les feuilles grandes,
en coeur, tomenteufes, & munies de trois glandes
en deflous} les inférieures entières, ovales, aiguës
} les fupérieures à cinq lobes acuminés } les
ftipules lancéolées, courbées en faucille, caduques}
le calice extérieur à trois grandes folioles
en coeur, auriculées, laciniées vers leur
fommet, portant à leur bafe une glande prefque
globuleufe, l’intérieur parfemé de points noirâtres 5
la corolle grande, jaune, un peu velue, marquée
de taches rougeâtres à fa bafe} trois fligmates
planes, oblongs} une capfule ovale, acuminée , à
trois valves polyfpermes } les femences ovales &
noirâtres , chargées d’une longue laine très-
blanche.
Cette plante croît au Pérou, d* ( Cavan. )
1 1 . C otonnier pourpre. Goffypium purpuraf-
cens. Hort. Parif.
Goffypium foliis trilobis, fubtùs pubefeentibus ;
lobis ovato-lanceolatis , acutis y floribus axillaribus %
folitariis y caule fruticofo, apice fubpubefcente. (N.)
Ses tiges fe divifent en rameaux glabres , cylindriques,
très-lifless ftriées, légèrement pileufes
à leur fommet, de couleur brune } les feuilles
larges, en coeur, prefque glabres à leurs deux
faces, pubefeentes en deflous dans leur jeunefle ,
divifées en trois lobes ovales, aigus, très-entiers5
les pétioles plus ou moins pileux ; les fleurs folitaires
, axillaires} le calice extérieur glabre, à
trois folioles élargies, laciniées à leurs bords ;
l’intérieur court, tronqué, ponétué. Je foupçonne
la,corolle purpurine} la capfule ovale, acuminée,
j s'ouvrant à fon fommet en trois valves. L’individu
que j’ ai fous les yeux ne m’ offre que des femences
ovales, aiguës, noirâtres, recouvertes d’un enduit
blanchâtre & comme crétacé , mais fans aucune
apparence de duvet cotonneux.
Cette plante croît dans l’Amérique méridionale.
A a a