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E b ENOXYLÜM, Lour. Flor. cqcH. 2. pag. 7 J2 .
Nous n’ayons, fur les caractères de cet arbre, que
des notions imparfaités. Loureiro décrit » d'après
Humphe, les parties de fa fructification : c’éft i’e-
oenus cuju^arang, Herb. amb. .lib. 4 , cap. ï , tab. 1.
Loureiro le regarde Comme le -Véritable bois d’é-
béne, d’un noir éclatant.
C’ eft un'grahd arbre, doht lès rameaux font
afcendansj l’écorce rude, d’un brun-verdâtre 5 le
bois lourd, ferré , très^noir dans lé coeur > l'aubier
blanc , très-liffe ; les feuilles éparles, petio-
lées, glabres, élargies, lancéolées, très-entières,
fermes, petites, d'un vert-foncé j les fleurs blanches
, difpofées en grappes teiminaleSv: elles font
dioiques ; ell. s n’ont point de calice , mais une
corolle à trois petales aigus, étalés, un peu courbés
en dedans, trois étamines? dans les fleurs mâles5
un ftyle court dans les fleurs femelles ; une petite
baie d’un rouge-jaunâtre , glabre , ovale , un peu
aiguë, à une feule loge, contenant trois femences
oblongues, anguleufes.
Cette plante croît dans les grandes forêts, à la
Cochinchine. f) {Lour.)
EBENUS. Genre de Linnéqui n’a aucun rapport
avec l’ébène du commerce, très-voifin des
anthyllis, auxquels M. de Lamarck l’a réuni. Com-
merfon a donné le nom & ebenus à une plante qu’il
croit être celle qui fournit l’ébène, qui eft un
diofpyros. (V^oye^ PlaQueminier. ) Rumphe &
Loureiro ne font point de cet avis, ils penfent que
l’ébène eft produite par un grand arbre des Indes,
que le premier nomme ebenus , & le fécond ebe-
noxylum. ( f^oye^ Varticle ci-dejfus.)
EBONY. ( Voye[ A ldine , Suppl. )
ECASTAPHYLLUM. Perf. Synopf. 2. p. 277.
C ’eft le pterocarpus ecaflaphyllum Linn. & Diâ. y,
n°. 2 , dont M. Perîoon a fait un genre particulier,
appuyé fur le calice prefqu’à deux lèvres , &
fur k s goufles, point ou prefque point échancrées
ni mtmbraneufes j il y réunit le dalbergia rnoneta-
ria & quelques autres plantes. ( Voye-^ Pt é r o -
car pe & Da l b e r g , Suppl.)
ECCRÉMOCARPE. Eccremocarpus. Genre de
plantes dicotylédones, à fleurs complètes, mono-
pétalées, de la famille des brguones, qui comprend
des arbuftes exotiques à l’ Europe, dont les
tiges font grimpantes > les feuilles oppofées, plu-
fieurs fois ailées, vriilées à leur Commet ; les fleurs
difpofées en une lâche panicule pendante.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq découpures y une corolle longue-
. ment tubulée , a cinq lobes courts , réfléchis y quatre
_ étatjiines didytiames y un difque en anneau encourant
l 'ovaire y une cap fuie a une loge y a deux valves y Us
femences imbriquées , membraneufes a leurs bords.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e.
Chaque fleur offre :
i° . Un catice coloré, membraneux, très-ample,
perlîftant, â cinq découpures.
2°. Une corolle longuement tubulée j le limbe
court, à cinq lobes arrondis , obtus.
30. Quatre étamines didynames, renfermées dans
le tube de la corolle } les anthères à deux loges
oblongues, mobiles5 le rudiment d’une cinquième
étamine.
40. Un ovaire ovale , fupérieur, entouré d’ un
difque à. fa bafe > un ftyle j le ftigmace bifide ; le
difque orbiculaire , en forme d’anneau , prefqu a
cinq tubercules.
Le fruit eft une capfule ovale , prefque tétra-
gone, à une loge, a deux valves polyfpermes,
environnée, à fa bafe, par le calice perfiftantj
deux réceptacles attachés au milieu des valves..
Les femences très-nombreufes, lenticulaires,
imbriquées, environnées d’une membrane.
E s p è c e s .
1. EccrÉMOCArpe à longues fleurs. Eccremocarpus
longiflorus. Bonpl.
Eccremocarpus foliis decompoflto-pinnatis , cirrho-
fis y foliolis ovalibus , fejjilibus, plerifque indivifls y
corollâ fubarcuatâ, calice triplo longiore. Humboldt
6c Bonpl. Plant, équin. 1. pag. 229.cab. 6y.
Arbriffeau grimpant, à grandes fleurs, qui s’élève,
à l’aide des vrilles , jufqu'à la cime des plus
hauts arbres. Sa tige eft grêle, ftriée, g’abre à fa
partie inférieure j chargée, vers fon fommet, d’un
duvet rouffeâtres les feuilles oppofées, trois fois
ailées j le pétiole commun pubefeent > les folioles
ovales, fertiles, vertes, glabrts , quelquefois munies
d’une, de deux ou de trois petites dents au fommet
j les fleurs longuement pédonculees, réunies
trois ou quatre en forme de grappe pendante, op-
pofée aux feuilles 5 une braitee lancéolée à la bafe
de chaque pédoncule j le calice campanule, d’un
beau rouge, prefqu’à cinq côtes, à cinq divifions
ovales, aiguës î la corolle jaune, trois & quatre
fois plus longue que le calke, légèrement arquée,
un peu dilatée à fa bafe j fon limbe court, partage
en cinq lobes d’un beau vert, ovales, obtus, réfléchis
; les étamines attachées à la bafe de la corolle $
le ftigmate partagé en deux découpures fubulées,
divergentesrles femences imbriquées, entourées
d’une membrane frangée, inférées fur un récep^
tacle charnu.
Cette plante croît au Pérou, dans les bois de
la montagne de Saraguru. {Bonpl.)
* Eccremocarpus ( viridis ) , foliis bijugis , bipin-
natis y cirrhiferis ; foliolis ovatis, integerrimis. Syft.
vsget. Flor. peruv. pag. 157. Frutex feandens , in
peruviis nemoribus. f)
* Eccremocarpus (feaber ) , foliis bijugis, pin-
natis , cirrhiferis y foliolis obliqué cordatis , ferratis.
Syft. veget. Flor. peruv. pag. 157. Frutex feandens,
in regni chilenfis fegetibus & campis. Jy
ÉCHALOTTE. Cette plante, d’un fi grand
ufage dans les cuifines, eft Yallium afcalonicum
Linn. L’échalotte a été cultivée chez les Grecs dès
la plus haute antiquité i elle croît fpontanément
dans les campagnes du territoire d’Afcalon, ville
célèbre de la Pakftine', d’où lui vient fon nom
vulgaire dY échalotte ou efchaloigne en vieux français.
Les Romains en avoient également adopté l’ufage.
On penfe que l’échalotte ne fut apportée en France
que du tems de la première croifade. Dans le. treizième
fiècle on la cultivoit en grand aux environs
d’Étampes, comme on le fait encore aujourd’hui
dans l’ ïle d’Oléron, dans le bas Poitou & dans
les climats chauds. Cette bulbe, ainfi que l’ ail &
les autres efpèces de ce genre, eft plus douce
â l’odorat 8c au goût dans les pays chauds j elle
eft plus piquante & d ’ uné faveur extrêmement âcre
dans nos départemens feptentrionaux. Quelques
auteurs regardent la ciboule comme une plante
diftinête de celle-ci, quoique Linné ne l’ait confi-
dérée que comme une variété.
. É ch a lot t e d’Efpagne. On défigne quelquefois
fous ce nom la rocambole {allium feorodopra-
fum Linn. ).
ÉCHELLE DE JACOB : nom vulgaire du
polemonium cceru/eum Linn.
ECHEANDIA.' Orteg. {Voy. C o n a n th è r e ,
Suppl. )
ËCHINARIA. Desfont. ( Voye^ R a c l e .)
ËCHINIER à trois pointes. Eckinus trifulcus,
Lour.
Echinus foliis integris trifidifvc ÿ pedunculis multifloris,
axillaribus. Lour. Flor. cochin. vol. 2.
pag. 778.
Ulajjium. ? Rumph; Amboin. lib. 4. cap. 18.
tab. 23.
Genre de plante, auquel Loureiro rapporte avec
doute Y ulajjium de Rumphe {voye[ U l a s s i ), dont
la famille n'eft pas encore bien connue, qui comprend
des arbres dioiques, exotiques a 1 Europe,
dont le caractère eflentiél eft d'avoir :
Dans les fleurs mâles, une écaille déchiquetée pour
calice, point de corolle y environ trente étamines :
dans les fleurs femelles, un caiice a cinq oujix de-
coupures y point de corolle y deux piflils y deux cap-
fuies hériffees y a une feule femence.
Arbre d’une médiocre grandeur, à tige inclinée,
revêtue d’une écorce glabre & cendrée j les
rameaux obliques ÿ les feuilles molles , eparfes ,
lancéolées, ovales , acuminées , très - entières ,
fouvent à trois pointes, veinées, réticulées , to-
menteufes en deffous ; les fkurs dioiques, latérales,
difpofées en grappes.
Les fleurs mâles ont pour calice une écaille
ovale, aiguë, piieufe, courbée, déchiquetée, à
fon fommet, en plufieurs découpures linéaires,
inégales ; point de corolle i environ trente fita-
mens capillaires, inférés fur le réceptacle , plus
courts que le calice j les anthères fort petites,
arrondies.
Dans les fleurs femelles, un calice à cinq ou fix
découpures étalées, aiguës, piieufes, inégales 5
point de corolle ; un ovaire fupérieur, arrondi,
à deux lobes i deux ftyles courts & pileux } les
ftigmates fimples} deux capfules conniventes . arrondies,
monofpermes, couvertes de poils droits,
roides, fubulés, fétacés} les femences glabres,
noirâtres, arrondies.
Cette plante croît dans les plaines à la Cochin-
chine. {Lour.)
ECHINÔLYTRUM. Defv. Journ. d'Hifl. nat.
1. pag. 17. 17Û. Genre établi par M. Defyaux
pour le feirpus fetaceus de Rottb., Gram. pag. 56 ,
tab. £2, fig. 1 1 i il diffère des feirpes en ce que
fes fkurs, réunies en tête, n’ont qu’une feule
étamine } l’ovaire renfermé dans une enveloppe
tuberculée â fes bords, point adhérent à la femence
à l’époque de la maturité} le ftyle bifide.
Il eft bon d’avertir , d’après l’auteur de ce
genre, que ces détails de la fructification ne font
bien vifiLu^s qu’au microfcope, 8é je préviens à mon
tour que ies genres vont être portés à l’infini dès
que l'on cherche à les établir fur des obferva-
tions microfcopiques. Linné permettoit à peine .la
loupe j mais on fait combien les réformateurs
l’emportent fat lui, à ce qu’ ils difent.