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eft toute couverte de poils vifqueux , glanduleux
à leur fommet. Les tiges font droites, hautes d'un
demi-pied & plus} les feuilles radicales pétiolécs ,
linéaires-fpatulées ; celles des tiges linéaires , feffiles
; les pédoncules uniflores, fitués dans la bifurcation
des tiges ; les pétales bifides, un peu plus
longs que le calice ; dix étamines 5 trois ftyles,
une capfule oblongue, à fix dents.
Cette plante croît dans la Hongrie. O
15. CÉra ist e à longues feuilles. Cerajiium Ion-
gifolium. Willd.
Cerajiium foliis lineari-lanceolatîs , caule dicho-
tomo , pedunculis fruëtifcris ho riront alibus 3 capfulis
longitudine calicis. Wiild. Spec. Plant. 2. p. 814.
Myofotis orientalis , longijîimo folio. Toumef.
Coroll. 18.
Ses tiges font droites, dichotomes , cylindriques,
chargées de poils vifqueux 5 les feuilles
feflîies, Iinéaires-Iancéolées, aiguës, de la longueur
des entre-noeuds, hériffées à leurs deux
faces 5 les pédoncules fitués dans la bifurcation
des tiges, a abord droits, puis étalés prefque horizontalement
5 le calice hériffé} Tes découpures
membraneufes à leurs bords j les pétales blancs ,
un peu plus courts que. le calice; la capfule oblon-
gue, de la longueur du calice, divifée en dix
dents à fon fommet.
Cette plante croît dans le Levant. G C Willd.)
16. CÉr a ist e à feuilles molles. Cerajiium mol7
lijfimum.
Cerajiium foliis amplexicaulibus , lanceolatis ,
acütis , molliter pubefcentibus y paniculâ fubumbélla-
tâ , dijfufâ. (N. )
Cette efpèce a beaucoup de rapport avec le
cerajiium perfoliatum,y elle en diffère par le duvet
mou &: cendré , un peu jaunâtre, qui recouvre
toutes fes parties. Ses tiges font cotonneufes,
cylindriques, (triées , prefque (impies ; fes feuilles
oppofées, amplexicaules, lancéolées, entières,
très-aiguës, molles, très-douces &r comme veloutées
au toucher ; les fleurs difpofées en une
panicule terminale, prefqu’en ombelle 5 les pédoncules
(impies; le calice verdâtre, à cinq découpures
lancéolées, concaves , aiguës , à peine
membraneufes à leurs bords ; la corolle blanche,
un peu plus longue que le calice, ainfi que la cap-
fule , qui n’étoit que médiocrement développée
dans l'individu que j'ai examiné.
Cette plante croît au Pérou, d’où elle a été
rapportée par M. Jof. de Juflièu. ( V. ƒ. in herb.
JfJT). . r ,
ggjOfc CÉr a is t e à lopgues feuilles, Cerajiium
iQngîfoliuqi, JuflV . J
C E R
Cerajiium foliis linearibus , longijfimis , feffilibus ,
vifcïdulis y caule dicho tomo , v i f i do. (N .)
Cerajiium caule dichotomo , foliis ligulatis & caule
vifcïdulis. Comm. Herb.
Ses tiges font hautes d’environ fix à huit pouces,
anguleufes, pubefcentes& vifqueufes, dichotomes
à leur partie fupérieure ,, garnies de feuilles fef-
files, amplexicaules, linéaires,étroites, obtufes,
très-entières , longues au moins d'un pouce &
demi, fur deux à trois lignes de large au plus,
vertes, prefque glabres, un peu vifqueufes ; les
fleurs pédonculées, rapprochées, en forme d’ombelle
à l'extrémité des bifurcations; les calices à
cinq découpures lancéolées, aiguës, verdâtres, à
peine membraneufes à leurs bords ; la corolie
blanche, dé la longueur du calice, ainfi que les
capfules.
Cette plante a été recueillie par Commerfon à
Monte-Video. ( F . f in herb. Ju jf)
18. CÉRAISTE à pétales courts. Cerajiium bra-
; ckypetalum. Perf.
Cerajiium caule ertBo , tomentofo , dichotomo j foliis
ovatïs, inftmis rofacéis y ftoribus paniculatis y
calice villofo 3~corollâ longiore. Perf. Synopi. 1.
pag. 520. — Decand. Fior. franç. 4. pag. 7 7 7 , &
icon. Plant, gall. tab. 44.
Cette efpèce a des*rapports avec le cerajiium
vifeofum y mais outre qu’.efle n’eft point vif-
queùfe, fes tiges font droites, un peu purpurines
à leur biafe, tomenteufes, dichotomes, garnies de
feuilles oppofées, ovales , celles du bas-difpofées
en rofette ; les fleurs terminales, paniculées;.leur
calice chargé de poils longs & nombreux ; les pétales
blancs, de moitié plus courts que les calices.
Cette plante a été obfervée aux environs du
Mans par M. Defportes. O
19. CÉRAISTE des bois. Cerajiium fylvaticum.
Waldft.
Cerajiium dijfufum , repens y foliis inferioribus ova-
t is 3 reliquis ovalo-lanceolatis , corollis capfulifque
calice longioribus. Waldft. & Kitaib. Plant. Hung.
1. pag. 100. tab. 77.
Ses racines font couchées, rampantes; elles
produifent à chaque noeud des faifeeaux de fibres :
il eh fort également une ou plulïeurs tiges amendantes,
étalées, cylindriques, pileufes, garnies
de feuilles fefliles, longues d'un pouce & plus,
conniventes à leur baie, ovales-iancéolées ; les
inférieures plus courtes , pileufes, furtout à leurs
bords; les poils glanduleux à leur fommet; les
fleurs terminales, axillaires,,paniculées ; la plupart
des r«*-leaux oppofes aux dichotomies, accompagnés
dè,petites bradées ovales; les folioles du
calice lancéolées, hériflëes fur le dos, blanches
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Si membraneufes à leurs bords ; les pétales bifides,
une fois plus longs que le calicey une capfule
lifté, ftriee, une fois plus longue que le calice ; les
femencès arrondies , un peu comprimées , un peu
rudes, d’un brun-pâle.
Cette plante croît en Hongrie, dans les vallons
humides des forêts. (Waldft. )
20. CÉRAISTE des Alpes. Cerajiium alpinum.
Linn.
Cerajiium foliis ovato-lanceolatis y paniculâ dicho-
tomâ, pauciftorâ y capfulis oblongis , incurvis. Linri.
Spec. 628. -%Flor. dan. tab. 6. — Flor'. Suec.
380. 418. — Haller., Helv. n°. 886. — Decand.
Synopf. pag. 3.95 , & Flor. franç. 4. pag. 779.
Centunculus alpinus. Scopol. Carn. n°.
Alfine myofotis ^ fade lychnis alpinâ; flore amplo ,
niveo. Rai, Angl. 3. pag. 349. tab. iy. fig. 2.
£. Cerajiium alpinum , glabrum. Flor. dan.
•tab. 979.
Cette plante eft différente du cerajiium latifolium
, tant par fon port, fes feuilles , que par ion
inflorefcence. Ses racines font rampantes; elles
produifent plufieurs tiges longues quelquefois d'un
pied,.un peu diffufes, (impies, pubefeentes, garnies
de feuilles elliptiques, alongées, obtufes,
chargées de poils longs & mous, quelquefois
glabres. Les fletirs forment une panicule terminale
, dichotome , à trois ou fix fleurs pédicellées ;
les pédicelles pubefeens ; les bradées lancéolées;
les folioles du calice ovales, pointues, pubefeentes
fur leur dos, fearieufes à leurs bords; la
corolle blanche ; les pétales échancrés, variables
dans leur longueur, quelquefois deux fois plus
longs que le calice ; la capfule cylindrique , un
peu courbée.
Cette plante croît dans les Pyrénées & les Alp'es, ^
aux lieux herbeux & humides, if ( F . f )
Ces trois variétés ont des caractères aflez conf-
tans, & fuffifamment remarquables pour être dif-
tinguées comme efpèces.
La première efpèce, cerajiium vulgatum Linn. —
Lam. Diét. n9. 3. var. «, & 111. fig. 1 .—Vaill. tab.
30, fig. 1. — Curtis , Lond. tab. 34* — J. Bauh, 3;
tab. 3 ^9. Icon., eft diftinguée par fes tiges velues,
mais non glanduleufes & vifqueufes , rameufés, i
étalées; par fes feuilles ovales-oblongues, d’un
vert-pâle, plus ou moins larges ou étroites; par i
fes pétales un peu plus longs que le calice-, varia- I
blés dans leur longueur ; par la difpofîtion des ;
fleurs en panicule étalée, moins ferrées au fom- j
met.^
La deuxième efpèce, cerajiium vifeofum Linn. ■—
ceraftiuniyùlgatum , var. Lam. — Vaill. tab. .30,
fig. 3. — Curtis, Lond. tab. 3y , diffère de la pré-
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cédente p?.r fes tiges droites, prefque (impies ; par
fes feuilles jaunâtres, plus larges, obtufes de
| même arrondies au fommet ; par fes poils vifqueux
j & glanduleux» par les pétales ordinairement plus
petits ; par la difpofition des fleurs agglomérées au
fommet des panicules.
Le cerajiium glomeratum de Thuillier, Flor.
Parif. édit. 2 , pag. 226, doit être rapporté à
cette efpèce dont j’ai recueilli deux variétés remarquables;
la première aux environs de Mar-
feiile, à tige très-baffe, à feuilles plus longues,
très-obtufes ; les fleurs agglomérées ; la fécondé
aux environs de Soiffons, à feuilles deux fois plus
petites, ovales, un peu aiguës; les fleurs agglomérées
; les poils vifqueux.
La troilïème efpèce, cerajiium femidecandrum
Linn. — Vaill. tab. 30 , fig. 2; — cerajiium vulga-
tum3 var. y , Lam. Diéh — Rai, Synopf tab. iy ,
fig. 1 , eft remarquable par fes tiges peu élevées,
diffufes, prefque (impies; par fes feuilles radicales
fpatulées,rétrécies en pétiole; les caulinaires lancéolées,
verdâtres, un peu aiguës ; les poils glanduleux
&-vifqueiix; les fleurs étalées, prefqu’ en
corymbe; les pétales oblongs, échancrés, un peu
plus courts que le calice; les capfules membraneufes
, cylindriques, une fois plus longues que le calice
; cinq, quelquefois fix étamines.
Le cerajiium pujîllum, Curtis, Lond. tab. 3 0 ,
paffe pour une variété de cette efpèce. J ’ai recueilli
aux environs de Soiffons, fur les peloufes,
une petite plante, haute à peine d’un demi-pouce
ou d’un pouce, que je n’ofe affurer être celle''de
Curtis, mais qui y a de très grands rapports. Ses
feuilles font un peu obtufes 5 fes fleurs prefque fo-
litaires, axillaires, pédicellées; les poils vifqueux ;
les découpures du calice blanchâtres & membraneufes
à leurs bords; la corolle au moins de la
longueur du calice ; (es pétales oblongs , bifides ;
cinq étamines plus courtes que la corolle; les anthères
arrondies, à deux loges ; de trois à cinq
ftyles ; une capfule oblongue, un peu plus longue
que .le .calice; les pédoncules divergens. Cette
plante eft peut-être une efpèce diftinâe.
Le cerajiium repens Linn. feroit-il notre cerajiium
tomentofum, ainfi que le foupçonne Marfchall? ou
bien feroit-il une efpèce diftipétè? La plante de
Linné doit-elle fe rapportera celle de Vaillant? Si
les caractères que Linné attribue à fa plante font
exâCIs , fi les capfules font arrondies y elle peut être
l’efpèce de Vaillant, qui a fes capfules alongées ,
prefque cylindriques & même un peu plus longues
que lè calice, ainfi que le dit Vaillant, tab. 3 0 ,
ng. y -, & comme je l’ai obfervé fur un grand nombre
d’individus. La fynonymie de Vaillant ne doit
donc pas être rapportée à la plante de Linné.
Il refte â examiner fi la plante de Vaillant doit
être confidérée comme une efpèce différente du