
des feuilles, divifés, à leur fommet, en quatre
ou cinq pédicelles difpofés en ombelle, uniflores,
longs d'un pouce au plus ; les fleurs globuleufes;
les folioles du calice concaves, membraneufes ; la
coioiîe à peine de la longueur du calice; le fruit
globuleux, chagriné, mucroné par le ftyle, à une
feule loge polyfperme.
Cette plante croît à i’Ifle-de-France. (V . f.
in herb. Lam
y . E r y th ro sp erm e à feuilles de poirier«Ery-
throfpermum pyrifoliiim.
Erythrofpermum fo liis altérais, ovato-oblongis 3
fubmucronaiis ,• pedunculis terminalibus 3 elongatis 3
racemofis. (N .) — Illuftr. Gen. tab. 274. fig. 1.
Vulgairement bois de Brède.
Ses rameaux font glabres,‘étalés, un peu raboteux,
garnis de feuilles alternes, médiocrement
pétiolées, ovales, oblongues , quelquefois en
coeur ou un peu arrondies, glabres, coriacës ,
très-entières, luifantes à leurs deux faces | longues
de deux ou trois pouces,, à nervures lâches,
prefque Amples ou un peu confluentes vers les
bords ; les pédoncules Amples, alternes, étalés,
Aliformes , uniflores, longs d'un pouce, diftans,
formant, par leur enfemble, une grappe lâche,
droite, terminale; le calice compofé de quatre
folioles concaves ; la corolle à peine plus longue
que le calice; les pétales linéaires, obtus, un peu
arqués fur l’ovaire, connivens; le ftyle court,
épais; quatre ftigmates très-courts, aigus; l’ovaire
pyriforme, à quatre cannelures peu prononcées ;
les capfules ovales, à une feule loge polyfperme.
Cette plante a été découverte à l’ Ifle-de-France
par M. Stadman. f) ( V . f in herb. Lam. )
ERYTHROSPERMUM. ( Voye£ É r y t h r o -
SPERME, Suppl.)
ERYTHROXYLON. îiluftr. Gen. 383, flg. 1 ,
erythroxylon longifolium , n°. 6 , Si Cavan. tab. 225;
Ag. 2 , erythroxylon areolatum3 n°. 2 ; — fig. i 3
erythroxylon hypericifolium, n°. 8 , variété remarquable
par la petitefle de fes feuilles.
S u i t e d e s e s p è c e s ;
-9. E r y th r o x y lo n roufleâtre. Erythroxylon
rufam. Vahl.
Erythroxylon fo liis oblongis 3 obtufis s hafi acutis ;
pedunculis lateràlibus , aggregatis , flore triplo longio-
ribus. Willden. Spec. Plant. 2. pag. 745. — Vahl,
Egl. 2. pag. 3 3. — Cavan, Diff. bot. 8, pag. 404,
tab. 232.
.. Ses rameaux font d’un gris-cendré, chargés de
petites écailles imbriquées, ferrées & faillantes;
j les feuilles alternes, pétiolées, coriaces, trés-en*^
| tières, ovales, obtufes, quelquefois un peu échan-
crées à leur Commet, aiguës à leur bafe, vertes,
luifantes en deffus, roulfeâtres à leur face inférieure
; la nervure du milieu Caillante en deflfous ;
le pétiole court, chargé d'écailles lancéolées ; les
pédoncules Amples, latéraux, uniflores, agrégés;
les dents du calice très-courtes. Le fruit eft ovale,
rougeâtre, à une feule loge. T? ( V. f . Commun.
Dupuis. )
10. E r y th r o x y lo n écailleux. Erythroxylon
fquamatum.. V ahl.
Erythroxylon foliis oblongis, acuminatis, baß at>
'tenuatis ,* ramulis fioriferis nudis ,* pedunculis confettis
, flore triplé longioribus. Willd. Spec. Plant.
2. pag. 748. — Vahl, Symb. 3»'pag. 60. tab. 63.
i— Swartz, Prodr. 7 5 , Si Flor. Ind. occident. 2.
pag. 861.
Ses rameaux font cylindriques, écailleux ; les
écailles prefqu'ariftées, concaves, ovales, aiguës;
les feuilles oppofées, pétiolées, oblongues, elliptiques,
acuminées, glabres, entières, rétrécies à
leur bafe , quelquefois deux nervures longitudinales
dans leur milieu; les pétioles très-courts;
les pédoncules terminaux , foütaires ou réunis
deux ou trois, glabres, uniflores ; le calice à cinq
folioles ovales, aiguës, perflftantes; dix filamens
Cétacés, de la longueur de la corolle; trois Ctyles
étalés; les ftigmates en tête comprimée; le drupe
oblong, acuminé, renfermant un noyau tétra-
gone, monofperme.
Cette plante croît dans les Indes occidentales.
T? (Swarti.)
1 1 . E r y th r o x y lo n à grandes feuilles. Erythroxylon
macrophyllum. Vahl.
Erythroxylon foliis oblongis, acutis , baß atténuât
is ; pedunculis axillaribus , aggregatis , longitu-
dine fioris. Willd. Spec. Plant. 2. p. 748. — Vahl,
Egtog. 2. pag. 3 3 , & Symb. 3. pag. 60. — Cavan.
Diflert. bot. 8. pag. 401. tab..227.
Cette efpèce diffère de Y erythroxylon laurifo-
lium par i’urcéole de fes fleurs à cinq crénelures,
par fon calice mou, par les écailles {triées, par
les feuilles plus grandes. Ses rameaux font revêtus
d’une écorce blanche & d’écailles longues, aiguës,
caduques, ftriées ; les feuilles alternes , lancéolées,
longues de huit à dix pouces, glabres , ré-
* trécies, à leur bafe, en un pétiole court;les fleurs
axillaires, au nombre de trois ou quatre; leur
pédoncule court, épais, chargé d'écailles nom-
breufes, lancéolées, aiguës ; le calice à cinq découpures
molles , lancéolées , ftriées ; l’bvaire
ovale, acuminé; trois ftyles; les ftigmates épais.
Le fruit eft un drupe ovale, acuminé, contenant
un noyau à trois loges 9 à trois femences. .
Cette plante croît à Cayenne, ( Cavan.)
12. Syd ero x y lo n à un feul ftyle. Syderoxylon
monogynum. Roxb.
Syderoxylon foliis ovato-lanceolatis ; fioribus axillaribus
, monogynis. Roxb. Corom. tab. 88.
Ses rameaux font courts,, alternes, garnis de
feuilles à peine pétiolées, alternes, ovales, ob-
tufcs, rétrécies en pointe à leur bafe, très-entières,
glabres , à nervures Amples, prefqu’oppofées ;
les fleurs pf tites, axillaires ; les pédoncules fou-
vent folrtaires, uniflores, un peu plus longs que
les pétioles; l’ovaire ovale-oblong ; le flyle Ample
, lurmonté de trois ftigmates ; le fruit ovale,
un peu aigu.
Cette plan te. croît au Coromandel, 'fr
ESCALONIA. ( Voyez Stereoxylôn.)
ESC ARIOLE pour SC ARIOLE ou SCAROLE.
{ Voye[ CHICOREE.)
ESC'OBEDIA à feuilles rudes. Scobedia.afperi-
folia. Flor. peruv.
Efcobedia foliis ovato-cqrdatis , fcabris ; pedunculis
folitariis, unifions. Syft. veget. Flor. peruv.
pag.. 1 59. ,
Plante du Pérou, qui conftitue feule un genre
particulier de là famille des fcrophulaires, qui pa-
roît avoir des rapports avec les capraria3 Si dont
le caraCtère effentiel eft d’avoir :
Un calice très-grand, urcéolé , a dix angles ,* une
corolle infundibùliforme ; le tube tors & courbé ; le
limbe a cinq découpures très-ouvertes ; quatre étamines
didynames y une cap fuie a. deux loges , a deux
valves ; les femences renfermées dans des enveloppes
véfiçhleùfes. '
Ses tiges font garnies de feuilles ovales, en
coeur , rudes au toucher* les fleurs placées dans
l’aiffdle des feuilles; .les pédoncules folitaires,
uniflores.
Cette plante croît au Pérou, fur les.montagnes.
Ses racines teignent en jaune..; ( Flor. peruv.)
: ESCOURGEON, ORGE D’HIVER. (Voye?
Orge, nQ. 2.)
ESPARCETTE. ( Voye^ Sa in fo in :)
ESPARGOUTE. ( Voyei S pargôu t e.)
ESPECES. La détermination des efpèces eft le
travail le plus important du naturalifte : il en eft
au(fi le plus difficile. Tant qu’ un, objet eft .conA
déré ifolëment. Ce n’eft qu’un individu : il fuffit,'
pour le bie'h^onhoîtve , d’èn Examiner toutes lès
parties,aou$les attributs. Si le travail ëtoit borné
aces recherches, par lefqiiellés il faut néceffai-
rement commencer, il auroit peu de difficultés ;
mais, . bientôt fe préferitent d’autres êtres affez
fembJables' à celui que nous avons d’abord ob-
fervé, qui en diffèrent néanmoins par quelques
caractères particuliers, & qui néceffitent dès-lors
une comparaifon entre deux ou pluAeurs individus.
En examinant attentivement to^s lespointspar
lefquels ils fe rapprochent, & ceux par lefquels
ils diffèrent, nous aurons à prononcer fur l'importance
des caractères qui les féparent. La diftinétion
des efpèces fera la fuite de cet examen.
C ’eft ici, où les difficultés naiffent en foule.
Les individus provenus des femences de la même
plante offrent fouvent entr’eux des différences
très-remarquables, & telles que , A l'on ignoroit
leur origine, on n'héAcerôit prefque pas à les
regarder comme autant d'efpèces dÜtinCtes. A la
vérité, cette difficulté difparoît en admettant pour
principe, que tous les individus produits par les
femences de la même plante appartiennent ejfentielle-
ment a la meme efpece y que cette efp'ece fe perpétue
de générations eh générations . quelles que foi.eut les
différences accidentelles qui fùrviennent aux in dividus.
L'application de ce principe n’éprouve prefque
aucune difficulté'pour les plantes que nous cultivons
, Si dont nous connoiflons l'origine.* Quelles
que foient les variétés qu'elles fourniffent, nous
pouvons toujours'les rapporter avec certitude à
l'efpèce qui les a produites; mais il n’en eft pas
de même pour les plantes-que nous rencontra s
dans la Nature ou que nous obfervons ifolées dans
les Collections. Il faut pour celles-ci toute l'intelligence
du botanifte, beaucoup d’expérience, une
longue fuite d'obfervations, encore lui arrivera-
t-il fouvent de ne prononcer que par conjecture
fur la diftinétion de pluAeurs efpèces , incertain A
les caractères qui les différencient, ne' font pas
plutôt des variétés locaies, que des attributs conf-
tans & invariables.
Nous avons tous les jours la preuve que les
tiges, les feuilles varient d’une manière étonnante
dans,certaines plantes, les premières parleur con-
AUance herbacée ou ligneufe, par leur poAtion
droite ou couchée, par leur ItruCture Ample ou
rameufe; les fécondés par leur forme, par leur
grandeur, par leur circonférence entière, Armée.,
lobée ou dentée. Dans les fleurs, les calices varient
par le nombre de leurs découpures les pétales
par leur nombre’., par lëur grandeur, par leur
forme : il en eft dé même du nombre dt s étamines
& des ftyles. Les fruits eux-mêmes nous offrent
des variétés très-remarquables dans leur groffèur,
leur couleur, leur forme ; dans’Ie nombre de leurs
loges & de leuts'fèmences*,. par i’av;6rcernent de
pluAeurs d'èntr'èll'es.,
Malgré-ces Dbfecvatïonsi qui' font fentir com-
E e e e 2