
Cette plante a éré recueillie à Saint-Domingue
pap M. Poiteau. {Willd.)
É l é p h a n t o p e à feuilles étroites. Elepkantopus
angujiîfolius. Svrartz.
Elepkantopus foliis caulinis lineari - lanceolatis,
integris , villofis ; floribus glomeratis ; fafciculis fef-
filibus pedunculatifque, caule fimplici. Swartz , Flor.
Ind. occid. 3. pag. 1383.
Conyqa inodora , helenii folio intcgro , angufio.
Sloan, Hift. 1. pag. 256. tab. 148. fig. 4.
Ses tiges font Amples , hautes de deux pieds 3
hifpides j firiéesj les feuilles radicales ou inférieures
prefque fefliles , lancéolées 3 entières ,
pubefcentes, un peu ridées, à ’peine crénelées,
longues de fix pouces 5 les cau'.inaires diftantes,
linéaires-lancéolees , hérifféesj les fleurs prefqu’ en
épi, agglomérées par paquets feflîl.es & pédoncu-
lés; l’involucre à trois folioles hériffées, ovales,
aiguës, contenant quatre à fix fleurs3 les femences
oblongues , couronnées par une aigrette d'un
blanc-luifant, fétacée 5 le réceptacle nu.
Cette plante croît fur les montagnes, à la Jamaïque.
(Swartç.)
Obfervations. M. du Petit-Thouars, dans fes
Obfervations fur les plantes de VIle-Bourbon 3 fait
mention d'une plante qu’il nomme élèphantope a
fleurs terminales. Ses fleurons, dit-il, m’ont paru
finguliers » ils font fendus & femblables à des
demi-fleurons j de plus, leurs anthères font réparées^
ils font abfolument dans le cas des cor
rolles du fc&vola & du glutago de Commerfon.
ELEPHANTOPUS. ( Voyez É l è p h a n t o p e . )
ELEPHANTUSIA. ( Voyez É l é p h a n t u s i e ,
Suppl. )
ÉLÉPHANTUSIE à gros fruits. Elephantufia
macrocarpa. Willd.
Elephantufia frondibus pinnatis , caudice erefto.
Willd. Spee. Plant. 4. pag. 1136.
Phytelephas ( macrocarpa), frondibus \ongiffimis3
pinnatisy caudice humili , capitulis fruftuum maximis.
Ruiz & Pav. Syft. veg. Flor. peruv. 301.
fi ? Elephantufia ( microcarpa ) ,frondibus pinnatis 3
caudice nulio. Willd. 1. c.
Phytelephas (microcarpa ) 3 frondibus longiJfimis3
pinnatis y caudice nullo , capitulis fruftuum pat vis.
Ruiz & Pav. Syft. veg. Flor. peruv. 30t.
Genre de plantes monocotylédones, jufqu’alors
peu connu , qui paroît fe rapprocher de la famille
des palmiers, & qui comprend des atbres ou 'ar-
buftes exotiques à l’Europe , à fleurs polygames ,
| dicïques, réunies entêtes, munies d’écailles imbriquées
, & dont le caractère eflèntiel eft d'avoir :
Dans les fleurs hermaphrodites, un grand nombre
£ étamines y les anthères prefqucn fpirale y point de
calice ni de corolle y un fiyle a cinq ou fix découpures
profondes y plufieurs drupes monofptrmes, réunis en
tête, hérijfés de pointes.
Dans les fleurs mâles, comme dans les hermaphrodites
y les étamines nombreufes , très-ferrées y point de
pifiil.
Ces plantes , -d’une grande élégance, ont des
t.iges couronnées par des touffes épaiffes de très-
longues feuilles ailées. Les fruits font fort gros, en
tête, hériflesj ils contiennent d’abord une liqueur
criftalline, fans faveur, d’ un grandfecours aux
voyageurs altérés. Cette eau fe convertit enfuite
en une forte de liqueur laiteufe, agréable & favou-
reufe, mais dont la faveur varie à mefure que cette
fubftance fecondenfe j elle acquiert graduellement
la dureté de l'ivoire. Cette liqueur, retirée des
jeunes fruits, & confervée pendant quelque tems,
s’aigrit & fe convertit eh vinaigre. Les naturels du
pays font, avec les noyaux, des pommes de canne
& plufieurs autres ouvrages élégans, qui ont la
dureté & la blancheur de l’ivoire j ils perdent dans
l’eau ces deux qualités, mais ils les reprennent de
nouveau étant expofés à l’air pendant quelque
tems. Les ours font très-avides des jeunes fruits.
La plante f i , préfentée comme efpècé, n’eft
peut-être qu’une variété à fruits beaucoup plus
petits. Les tiges font très-baffes, prefque nulles.
X3n l’emploie aux mêmes ufages que la précédente.
Ces plantes croiffent au Pérou, dans les grandes
forêts. J) ( Ruii & Pav. )
ELEPHAS. Genre de Tournefort, que Linné a
réuni aux rhinanthus par une foudivifîon j elle comprend
toutes les efpeces dont la lèvre fupérieure
de la corolle eft prolongée, & recourbée en forme
de trompe d’éléphant. ( Voyez C o c r e t e . )
ÉLEUSINE. Genre de plantes monocotylédones,
à fleurs glumacées, de la famille des graminées,
qui a de grands rapports avec les chloris, & qui
comprend des plantes herbacées, la plupart exotiques
à l’Europe, dont les fleurs font unilatérales,
difpofées en épis digités.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a deux valves , renfermant plufieurs fleurs
toutes hermaphrodites y une corolle bivalve , mutique;
les épis digités.
Obfervations. Ce genre faifoit, dans Linné, partie
de celui des cynofurus : on en a d’abord retranché
toutes les efpèces dépourvues de bradées,
réunies fous le nom générique d‘éleufine. Ce dernier
genre
genre a été encore réformé. Il renfermoit des
efpèces, les unes à fleurs hermaphrodites, les autres
à fleurs polygames : on en a féparé ces dernières
y qui compofent le genre chloris. Les eleufine
ne diffèrent donc effentiellement des chloris que
par leurs fleurs toutes hermaphrodites. Avant d’admettre
la diftin&ion de ces deux genres , comme
fondée fur la Nature, il faudroit auparavant pouvoir
décider cette queftion délicate } favoir : fi,
dans les fleurs polygames, celles qui font ftériles
ou mâles ne le font point par avortement} ce qui
eft très-probable. Quoi qu’il en foit, voici les feules
efpèces qui doivent être rapportées à ce genre,
lés autres devant rentrer parmi les choris à caufe
de leurs fleurs polygames.
N°. 7, cynofurus coracanus. Linn.
Eleufine coracana. Illuftr. vol. 1. p. 203. tab. 48.
fig. i-
N®, p3 cynofurus indica. Eleufine indica. Lam.IU.
vol. 1. pag. 202. tab. 48. fig. 3.
N°. 13 , cynofurus virgatus. Linn. M. de Lamarck
èna fait un fefiuca, 111. n°. 1031. M.Perfoon le rapporte,
avec, quelque doute, aux eleufine. On y a
réuni, comme variété , le cynofurus domingenfis,
n°. 13 , var. fi î mais cette plante me paroît être
une efpèce diftinCte.
Les efpèces fuivantes font douteufes ou moins
connues.
* Eleufine ( mucronata ) , vaginis pilofis y fpicis
numéro(is.3 filiformibus, in longam paniculam digeftisy
fpiculis minutijfimisy glumâ mucronata , quadriflorâ ,
flores squante aut fupcrante y floribus muticis. Mich.
Flor. boréal. Amer. 1. pag. 65. In cultis illinoen-
fibus.
* Eleufine ( filiformis ) , paniculâ ramçfiffimâ,
coarSiatâ y ramis finiplicibus 3 filiformibus ; fpiculis
altérais 3 purpurafcentibus . 1-a-fLoris muticis y vaginis
fubpilofis. Perf. Synopf. 1. pag. 87. In America
meridionali.
* Eleufine ( radulans) , fpicis quarernis, patulis;
. glumis bifioris , valvulâ interiore ariflatâ, perianthii
valvulâ eXteriore acuminatâ y foliis plants, pilofis.
Brown, Nov. Holl. 1. pag. 186.
ELLÉBORE. ( Voye£ HELLÉBORE. )
ELLÉpORINE. Serapias. D’après les réformes
faites parmi les orchidées, ce genre fe trouve réduit
aujourd’hui à très-peu d’efpèces. Il n’y a de
confervé que la cinquième & fa variété, ferapias
Lingua, cor digéra y les autres font placées, la plupart
parmi les epipaüis, quelques-unes parmi les
Itmodorum &■ les cymbidium.
Aucune des figures repréfentées dans la planche
718 des Illuftrations n’appartient aux ferapias d’au-
Botanique. Supplément. Tome II.
jourd’hui. La fig. 1 offre la fructification d un ferapias
, d’après Tournefort, tab. 2495 —■ la 2*. eft
le ferapias latifolia 3 n ° .I , Y epip a cils latifolia^hiWA. ;
—■ la 3e. eft le limodorum tuberofum. Jacq. Icon.
Rar.
Le caraCtère de ce genre, plus circonfcrit,
offre :
Cinq pétales fupérieurs connivens, en capuchon y un
fixième en forme de lèvreplus grand , rabattu , fans
éperon y une anthère inférée fur le fiyle prolonge.
Aux deux efpèces mentionnées plus haut, Will-
denow y ajoute la fuivante, peu connue. .
* Serapias ( oxyglottis ) , labello tripartito y la-
ciniis lateralibus obtufis , convolutis, mediâ lanceo-
tatâ , glabrâ , jttrinquè attenuatâ y apiçe acuminata ,
dependente. Willd. Spec. Plant. 4. pag. 7 1.
Polyorchis Etruria, linguâ rubro-luteâ. Petiv. Gaz.
~tab. 128. fig.fi.
fi. Polyorchis Etrurie , linguâ albidâ. Petiv. Gaz.
tab. 128. fig. J .
Cette plante, qui croît en Italie, diffère des
autres, d’après la figure de Petiver, par le tubercule
folitaire de fes racines & par la lèvre inférieure
fortement échancrée.
On donne quelquefois le nom d‘elléborine à des
plantes d’un autre genre, à l’anemone fy.lvefi.ris %
au cypripedium calceolus3 à l’helleborushiemalis, &rc.
E L L I S I A . ( Voyei E l l i s e , & 111. G e n , t a b . 9 7 ,
| ellifia nyHelea , n°. I . )
ELQDEA. ( Voyez Élodée. )
ELODEE du Canada. Elodea canadenfis. Mich.
Elodea foliis ternis3 ohlongis , obtufiufculis. Mich.
Flor. boréal. Amer. 1. pag. 20. .
Genre de plantes monocotylédones, à fleurs in-
■ complètes, qui paroît fe rapprocher de la famille
des morrènes ( hydrockarides) 3 & dont, le caraCtere
effentiel eft d’avoir :
Une corolle a fix découpuresy le tube filiformey point
de calice y trois étamines y un ovaire inférieur y trois
fiigmates en lanière, bifides.
Plante aquatique , dont les tiges font garnies de
feuilles fimples, verticillées, réunies trois par trois,
oblongues, un peuobtufes, finement dentées en
fcie lorfqu’on les examine à la loupe ; les fleurs
felfiles, éparfes , folitaires, enveloppées à leur
partie inférieure par une fpathe petite, alongée^
Chaque fleur offre :
. i ° . LJn calice nul.
2 ° . U n e corolle m o n o p é t a l e j l e t u b e t r è s g r ê l e ,
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