
paroîc ftérile, ou ne renfermer que dès étamines ;
ce qui pourroit faire foupçonner que cette.plante
appartient aux kolcus; les valves de la corolle velues;
l’extérieure convexe, pourvue d’une arête;
l’intérieure plane, plus longue, acuminéë.
Cette plante croît à la Chine. ( Ret£. )
24. C anche fétacée. Aira fetacea. Retz.
Aira foliis fetaceis ,* partieulà dijfufâ ; ßofeulis baß
piloßs , inferiore mutico , fuperiore ariftâ brevi. Retz.
Obf. 3. pag. IO.
Cette plante eft glabre, pâle, perfiftante ; elle
a le port de Y aira fiexuofa, & fe rapproche par les
caractères, de Y aira caryophyllea , dont elle n’eft
peut-être qu’une variété cultivée. Ses feuilles font
fétacées ; fa panicule diffufe ; les valves calicinales
prefqu’égales, d’un vert un peu jaunâtre, diaphanes
à leurs bords, renfermant quelquefois trois
fleurs; l’inférieure nautique, très-pileufe à fabafe;
la fécondé moins pileufe, munie d’une arête un peu
plus longue que la corolle; la troifième fort petite,
ftërjle, diftinguée de ce rudiment tronqué qui ca-
raCtérife les méliques.
Le lieu natal de cette plante n’ eft pas connu ;
elle paroît être de l’ Europë. y (Ret{. )
2 j . C ANCHE dure. Aira durïufcula.
Aira c&fpitofa , culmo rigido, humili ; foliis bre-
vibus> fubulato-convolutis; paniculâ patente, floribus
ßngulis' arißatis. ( N. )
11 s’élève des mêmes racines plufîeurs tiges étalées,
hautes de trois à fix pouces, grêles, roides,
un peu coudées à leur bafe, n’ ayant qu’une ou
deux articulations, munies inférieurement de quelques
feuilles courtes, étroites, fubulées, un peu
roulées, garnies à l’orifice de leur gaine d’ une membrane
lancéolée, faillante; la feuille fupérieureun
peu renflée en fpathe. La panicule eft courte, peu
garnie, médiocrement étalée; les ramifications inférieures
oppofées ; la plupart des autres, alternes
ou géminées, divifées en plufieurs pédicelles inégaux,
uniflores; les épillets comprimés, élargis,
d’un pourpre-foncé à leur bafe ; les valves calicinales
égales, lancéolées, aiguës, contenant deux
fleurs à peine de la longueur du calice, feffiles,
munies chacune d’une arête noirâtre, un peu plus
longue que la corolle; quelques poils à la bafe des
valves ; les femences petites, ovales, arrondies,
noirâtres.
J ’ignore le lieu natal de cette plante. ( V. f . in
herb. Des font. )
26. C anche junciforme. Aira juncea. Vill.
Aira foliis fubulatis ; paniculâ patente yobtufijfimâ;
arißä e baß y longitudine calicis. Vill. Dauph. 2.
pag. 86.
Cette efpèce fediftirigue àfespanîculesétalées,
très-ouvertes; à fl s épillets comprimés, élargis,
obtus & comme triangulaires ; aux poils qui héritent
la valve extérieure de la fleur pédicellée ; ce
qui la diftingue encore de la précédente, avec laquelle
elle a beaucoup de rapport.
Ses racines font fibreufes, 8c produifent plufieurs
feuilles roides, droites, filiformes, roulées, ra-
mafféss en un gazon touffu : ils’élève de leur centre
deux ou trois tiges, longues d’un pied, à un ou
deux noeuds, & autant de feuilles plus larges & plus
courtes que celles du bas. La panicule eft brune,
étalée, très-ouverte; les valves du calice oblon-
gues, lacérées ou dentées à leur fommet; la valve
extérieure de la corolle, dans la fleur pédicellée,
à trois pointes au fommet, pileufe, velue, furtout
à fa bafe , d’où part une arêre caduque , à peine
aufli longue que la corolle ; la valve intérieure glabre,
bifide à fon fommet; la fleur feffile, glabre.
Cette plante croît dans les pâturages humides,
fur les montagnes, aux environs de Gap, &cv^
( V^. f in herb. Desfont. )
27. C anche moyen. Aira media. Gouan.
Aira foliis fetaceis y culmis nudis , paniculâ laxâ,
flofeulis baß piloßs, arißä fubterminali breviore.
Gouan. îll. pag. 3.
Gramen foliis junceis , radie e albâ. ? C. Bauh.
Pin. y.
Cette plante eft très-différente de Y dira juncea,
ayant fa panicule refferrée, fes épillets bien plus
étroits, prefque cylindriques, de couleur purpurine.
Ses feuilles radicales font fafciculées, filiformes,
longues de deux pouces, femblables à celles
du feßuea ovina, munies à l’orifice de leur gaîne
d’une membrane lancéolée, acuminéë , quelquefois
bifide. Les tiges font grêles, dures, prefque
nues, peu élevées, garnies quelquefois d’une feule
feuille à leur milieu. La panicule eft un peu lâche,
mais point étalée ni divariquée ; les pédicelles Rougeâtres
; les valves du calice pileufes à leur bafe ;
la corolle pourvue, un peu au deffous de fon fommet,
d’une arête plus courte que le calice.
Cette plante croît dans les environs de Montpellier.
( V . f in herb. Desfont. )
CANDOLLEA. ( Vày. V ane^le . Stylidium.)
C and o l lea cunéiforme. Candollea cuneiformis.
Labill.
Candollea foliis glabris , cuneiformibus, aveniis ;
foliis fubfolitariis, terminalibus. Labill. Nov. Holl.
2. pag. 34. tab. 176.
Genre de plantes dicotylédones , à fleurs coroplères,
polypêtalées, de la famille des magnoliers,
qui a des rapports avec les dillenia , & qui a été
établi par M. de Labillardière pour un arbufte de
la Nouvelle-Hollande , à feuilles (impies, alternes
; les fleurs prefque folitaires, terminales.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice perflfiant, a cinq découpures prefque
égales y cinq pétales; cinq ‘paquets £ étamines ; cinq
capfules libres, uniloculaires, contenant chacune deux
femences arillées.
Ses tiges font hautes de fix à neuf pieds ; les
rameaux droits , cylindriques , revêtus d’une
écorce cendrée, caduque; les feuilles alternes,
cunéiformes, rétrécies prefqu’en pétiole à leur
bafe, luifantes en deffus, très-entières, un peu
dentées ou crénelées à leur fommet, légèrement
ciliées à leur partie inférieure ; les fleurs folitaires
ou géminées à l’extrémité des rameaux ; le calice
coriace , à cinq découpures acuminëes ; les deux
extérieures un peu plus longues ; cinq pétales ovales,
légèrement échancrés, un peu plus courts
que le calice ; environ vingt à trente étamines,
réunies en cinq paquets oppofés aux pétales ; cinq
à fix ovaires oblongs, furmontés ,par autant de
ftyles & de ftigmates Amples , tronqués : il leur
fuccède des capfules ovales , à une feule loge,
univalves, s’ouvrant en dedans, contenant deux
femences ovales, d’un brun-châtain, attachées au
fond de la capfule, couvertes d’une arille charnue
& rougeâtre.
Cette plante croît à la Nouvelle-Hollande, dans
la terre de Van-Leu win. (V . f . )
CANÉFICIER. ( Voyei C a s s e , nos. 9 & 19. )
CANELLA. ( Voye£ C an elle. )
C ANELLE, CANELLIER de Ceilan. (Voye.1
L aur ie r canellier, n°, l. )
C anelle blanche. ( Voyer Winterane candie,
n°. r. )
CANEPHORA. (Voye[ Canéphore, Suppl.)
CANÉPHORE. Canephora. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes, monopétalées,
de la famille des rubiacées, qui a des rapports avec
les mitchellay & qui comprend des arbuftes exotiques
à l’Europe, à feuilles coriaces, oppofées; les
fleurs axillaires ou terminales.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice commun , tabulé, a plufieurs fleurs ; un
calice propre t â . cinq ou fix découpures ,• une corolle
càmpaitülée , à. cinq ou fix divifiors ; un fruit couronné
, à deux femences.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
.Chaque fleur offre :
iQ. Un calice commun, d’une feule pièce, 'tu-
bu-1 é , denté, à plufieurs fleurs féparées par des
écailles ; un calice propre, prefque campanule, à
cinq ou fix découpures.
i ° . Une corolle monopétale , petite, campanu-
lée , à cinq ou fix lobes ovales, aigus..
3°. Cinq ou fix étamines ; les filamèns prefqne
nuis ; les anthères oblongues, point Taillantes.
40. Un ovaire inférieur., un peu arrondi, fur-
monté d’un ftyle filiforme, plus long que la corolle
, terminé par un ftigmate bifide.
Le fruit..... en forme de pois, couronné par les
découpures du calice, à deux loges, à deux femences.
E s p è c e s .
1. C anéphore à fleurs axillaires. Canephora
axillaris. Lam.
Canephora floribus fejfilibus } folitariis , axillari -
bus j foliis fubrotundo-ovatis, breviter petiolatis.
(N. ) Lam. Iliuftr. Gen. tab. iy i . fig. 1 . — Willd.
Spec. Plant. 1. pag. 976..
Arbriffeau dont les tiges fe divifent en rameaux
glabres, cylindriques, noueux , d’un blanc-cendré
, garnis de feuilles oppofées , médiocrement
pétiolées, ovales, un peu arrondies, fermes,
coriaces, luifantes, glabres à leurs deux faces,
très-entières, longues d’un pouce & plus, un peu
aiguës, à nervures fines, diftantes, à peine ra-
meufes, prefqu’oppofées ; les fleurs feffiles, axillaires
, folitaires, plus courtes que les feuilles.
, Cette plante a été recueillie par Commerfon à
l’île de Madâgafcar. T) ( V. f . in herb. Lam. )
2. C anéphore à fleurs en tête. Canephora capitata.
Lam.
Canephora floribus aggregatis, terminalibus, in-
volucratis y foliis fubfejjilibus , elliptico-lanceolatis.
(N .) Lam. Iliuftr. Gen. tab. iy i . figv 2 .—Willd.
Spec. Plant. 1. pag. 976.
Cet arbriffeau diffère du précédent par fes
feuilles prefque ftfliles, elliptiques, lancéolées,
un peu aiguës, rétrécies à leur bafe en un pétiole
court, glabres, très-entières; les fleurs feffiles,
réunies trois ou quatre à l’extrémité des rameaux,
entourées à leur bafe de quelques écailles orbi-
culaires, & d’un involucre compofé d’ un grand
nombre dé folioles étroites, fubulées, de moitié
plus courtes que les fleurs.
Cette plante croît à Madagafcar, où elle a été