
rioribus fihuato-dentatis ; filiculis angulis omnibus
dentatis. Broter. Flor. lufitan. i. pag. 562.
Je ne préfente qu'avec doute ces deux plantes
que je connois peu, comme fuffifarnment diftin-
guées dumyagrum erucago, n°. 12, avec lequel elles
ont de très-grands rapports. Dans la première, les
tiges font médiocrement ràmeufes, chargées de
petits aiguillons; les feuilles inférieures prefque
lancéolées 5 les fupérieures lancéolées, médiocrement
dentées, parferaées de poils blanchâtres, bifurques
ou trifides, les fleurs jaunes, en grappes ;
les calices un peu ventrus & cennrvens; les filiquss
très-courtes , dentées , hériffées, fur leurs quatre
angles, de poils d’un brun-foncé, terminées par le
ftyle pyramidal, capité, de la longueur de là fili-
que. (Rezçius.) Dans la plante Æ, les feuilles inférieures'font
finuies & dentées; les fupérieures
lancéolées; les tiges rudes & ràmeufes.
La variété fi croît dans le Portugal. Le lieu natal
de la première n’eft pas connu. O :
22. Gam ÉLine de Tartane. Myagrum tatari-
Gum. Willd.
Myagrum (bunias tatarica ) 3 filiculis gloèofis,
fiibhex agonis , Longe rofiratis , foiiis lanceolatis 3 ob-
tujîs, paiolatis. Willd.. Spec. Plant., pag. 413.
Velljtenuijfima. Pâli. Itin. 3. Ab pend. n°. roj.
tab. U. fig. 2. — Diéï. encycl. 8 , pag. 446.
Ses tiges font droites , hautes d’un demi-pied,
ràmeufes ; les feuilles hifpides, pétiolées, lancéolées,
très-entières, rétrécies à leur bafe, obtufes
à leur lommet ; les fleurs blanches, difpofées en
grappes filiformes ; les Cliques globuleufes, à fix
cannelures, à deux loges , ne s’ouvrant pas ; fur-
montées par le ftyle peilîflant, épais, cylindrique.
Cette plante croît fur les collines, dans la Sibérie.
O ( Willd.)
23. CAMÉLINEcouchée. Myagrumproftratum.
Myagrum ( bunias proftrata), foiiis bipinnatifi-
disj foliolis dentato-ferratis, obtufisj filiculis fubroturi-
dis, pubefeentibus, muricato-tuberculofis. Desfont.
Flort. atîant. 2. pag. 76. tab. iyo.
Cette efpèce eft facile à diftinguer par fes feuilles
toutes pinnatifides, pubefeentes, rétrécies en
pétiole, oblongues, lancéolées, étroites ; les pin-
nuh s profondes , diftantes, laciniées, dénticulées.
Les tiges font grêles, inégales, ràmeufes, étalées
fur la terre ; les fleurs blanches, petites, en grappes;
les filiques petites, prefque rondes, pubefeentes
, heri{Tonnées , monofpermes , mucronées
par le ftyle.
Cette plante a"été découverte en Barbarie par
M. Desfontaines, dans lés fables , aux environs de
C^jfa. ( V. fi. in kerb. Desfont. ) 1
* Myagrum ( venofum) 3 filiculis ( maturis ) gla-
bris , fulcatis } venofis, flylo longo termina lis y foiiis
oblongis, finuato dentatis. Perf. Synopf. 2. p. 183.
Iri HiJpaniâ. ? -
CAMELLI. Camellia. Ce genre appartient à la
famille des orangers; La première efpèce a produit
un grand nombre de variétés, que Koempfer cite
dans, fes Aménités exotiques, qui exigent en Chine
& au Japon, obtenues par la culture. Nous ne
connoiffons, dans nos jardins , que la belle variété
à fleurs doubles* panachées de rofe & de blanc.
S u i t e d e s e s p è c e s .
1. CAMELLidu Japon. Camellia japohica. Linn..
Camellia foiiis acute ferratis , acuminatis. Thunb.
Flor. jap. pag. 272. 77 Lam. Illuftr. tab. -504. -—
Jacq. Icon. Ear. 3. tab. 553. — Cavan. Diff. 6.
tab. iêo. fig. 1. ( Voyei C ame l l i , n°. 1. )
2. C amel l i fafonque. Camellidfafanqua. Thunb.
Camellia foiiis obtuse ferratis. Thunb. Flor. jap.
pag. 273. tab. 29. — Cavan. DilT. 6. pag. 306.
Safankwa. Koempf. Amoen. pag. 833.
Cette efpèce reffemble tellement au thé, qu’on
nereo diftinguefrefque que par le caradèré dé fa
fructification. C ’eft un arbre d’une médiocre grandeur,
dont les rameaux font étalés, les plus jeunes
rouffeâtres & pubefeens ; les feuilles alternes, médiocrement
pétiolées, ovales, obtufes, dentées
en feie, glabfes, longues d’un pouce, vertes &
luifantes en deflus, plus pâles en deiTous. Les
fleurs font d’un blanc de neige, terminales, foli-
taires, prefque feffiles ; ïe calice à cinq ou fîx folioles
inégales , ovales, très-obtufes, concaves ,
verdâtres, cadjqûes; la corolle de cinq à fept pétales
caducs, ovales , concaves, un peu échancrés
à leur fommet 5 les filamens plus courts que la corolle
> les anthères jaunes, ftriées; l’ovaire écailleux
; le ftyle filiforme, plus long que les étamines ;
trois ftîgmates verdâtres, filiformes.. Le fruit eft
une capfule ovale-conique, à trois faces, ôbtufe,
tomenteufe.
Cette plante croît au Japon, proche Naga-
fajci. 7?
Thunberg nous apprend que les feuilles de cet
arbrifféau confervent une odeur très-agréable. Les
femmes japonaifes s’en fervent pour laver leurs
cheveux. On les mêle quelquefois au thé pour lui
donner un parfum agréable. Macartney rapporte
que les graines de cet arbrifféau donnent une huile,
auffi bonne que celle dë l’olive, & dont on fait,
à la Chine, un très-grand commerce. Loureiro dit
la même chofe d’une autre efpèce qui croît à la
Cochincbine , dont les femences fourniffent une
huile
huile d’une odeur agréable , & qu’on emploie a
différens ufages.
* Camellia ( drupiflora) , foiiis ovato-oblongis ,
fuberenatis j floribus biternatis, terminalibus ; drupâ
quadriloculari. Lour. Fior. coch. pag. 499.
CAMELLIA. ( Voyei C amel li. )
C AMER ARIA. ( Voye^ C am ér ier .)
CAMÉRIER. Cameraria. Illuftr. Genèr. tab.
17 3 , fig. 1. Parties de la fructification : — fig. 2 ,
cameraria Latifolia, n°. I ; fig. 3 , cameraria angufii-
folia, n°. 3. Le cameraria luteat n°. 2 , eft, d’ après
les obfervations de M. Vahl, une efpèce de taber-
n&montana. Elle a été mentionnée dans ce genre,
fous le nom de tabern&montana odorata. ( Voyc^
T a b e rn e , n°. 17 .)
* Cameraria (z’eylanica) 3 foiiis ovdto-oblongis ,
acuminatis , parallelo-cofiaûs corymbis terminalibus
axillâribufque. Willd. Spûp. Plant. I. pag.
1243. — Retz. Obf. bot. Fafc/4. pag 24.
ApocynA'nerium. Linn. Flor. zeyl. n°. 4° 4*
Cette plante eft très-voifine du cameraria lati-
folia $ elle en diffère par fes feuilles plus alongées,
ovales-oblongues , acuminées ; par fes fleurs plus
petites, réunies en corymbes axillaires & terminaux.
Les pédoncules font très-courts ; la corolle
infùndibiiliforme. Elle croît àl’île deCeilan. ^
C AMÉRJSIER ou CAMÉCÉRISIER. Chami-
cérafus : noms vulgaires du lonicera chamecerafus
Linn. On donne affez généralement le' nom de ca-
mécérifiers à tous les chèvrefeuilles biflores culti-.
vés dans les jardins, dont les tiges ne font point
grimpantes .v
CAMIRI. Camirium. (Rumph.Amb. 2. p. 180.
tab. y8.) Cette plante appartient à la famille des
euphorbes, & paroît devoir être réunie aux aleu-
rites Linn. C’eft un arbre des Moluques, qui ne
s’élève qu’à une hauteur médiocre fur un tronc
épais & court, qui fe divife un peu au deffus de
fa-bafe, en branches & en rameaux glabres, cendrés
, garnis de feuilles pétiolées, éparfes, ovales,
aiguës, très-entières, en coeur à leur bafe , pulvérulentes,
& fouvent pubefeentes, airtfîque l’extrémité
des rameaux ; les pétioles prefqiie de la
longueur des feuilles, accompagnés de deux glandes
à leur bafe.
Les fleurs font fort petites, odorantes, monoïques
; les mâles difpofées en grappes terminales
, un peu ramifiées > la corolle ( ou le calice )
compofée de cinq pétales étroits > les fleurs femelles
folitaires ou géminées, quelquefois ter-
nées , pédicellées , à l’extrémité d’un pédoncule
latéral, plus court que les pétioles. Le fruit con-
fifte en une baie en capfule à deux coques , de la
Botanique. Supplément. Tome 11.
groffeur d‘une noix , un peu arrondie, & comprimée,
mucronée à fon fommet, d’un vert-cendre,
& pulvérulente en dehors. Chaque coque contient
une groffe femence noirâtre, ridée , tuberculee,
un peu comprimée. Les naturels du pays retirent
de ces femences une forte de cire qu’ils emploient
à faire des chandelles, mais qui éclairent médiocrement,
brûlent vîte , & répandent une odeur
défagréable. T>
CAMOMILLE .Anthémis. Illuflr. Gen. tab. 68 3 •
La fig. 1 offre des détails fur la fructification du
genre cham&melum de Tournefort, Inft. R- Herb.
tab. 281. La fécondé préfente les mêmes détails
pour le genre cham&melum arvenfe de Gaertner ,
qui eft Y anthémis arvenfis 3 n°. 9 ; fig. 3 3 anthémis
cota, n°. I ; fig. 4 , anthémis pyrethrum, n°. I I .
Quelques efpèces à*anthémis ont été réunies aux
acmella par MM. Richard & Perfoon , telles que
Y anthémis oppofitifolia, n°. 16 ; Y anthémis- buphthab-
moides Willd. ( Voyeç AcMELLA, Suppl.)
D’autres efpèces femblent tenir le milieu entre
les andcyclus & les anthémis3 ayant, comme les
premiers , les femences couronnées d’une petite
membrane, & des demi-fleurons comme les féconds
, tels que Y anthémis punftata-clavata-arven-
fis 3 &c.
Il me paroît plus que douteux que Y anthémis
maritima Lirin. puiffe fe rapporter au cham&melum
marinumDaleckampii, Dalech. Hift. pag. 1 394*
ainfi qu’ à la même plante de Tournefort. Le cham&
melum marinum J. Bauh. Hift. 3 * P* HZ* Icon. ,
y convient mieux , quoique la figure foit très-médiocre
, ainfi que celle de Tilli. Pif. tab. 19. fig. 3.
V anthémis tomentofa , n°. 4, eft Y anthémis bia-
rifiata Dicand. Eft-ce la même- que Yanthémis tomentofa
Linn.? Celle que Willdenow nomme anthémis
pubefeens, eft-elle une variété ou une efpèce
diftin&e , non tomenteufe , mais pubefcente,à
feuilles plus compofées ?
L * anthémis artemifi&folia Willd. eft une variété
de chryfantkemum indicum. ( Voye^ MATRI-
CAIRE , Suppl. )
Les camomilles forment une fuite d’efpèces la
plupart affez agréables à la vue : quelques unes ne
feroient pas même déplacées dans nos parterres ,
tels que Y anthémis altifiima-mixta-valentina-globo-
f a , &c. Mais elles font inférieures en beauté aux
chryfantkemum, qui ont en général les fleurs beaucoup
plus grandes , plus faciles à fe convertir en
fleurs doubles, & qui en diffèrent d’ ailleurs en ce
que leur réceptacle eft dépourvu de paillettes : lés
anacycles en font beaucoup plus rapprochés -, & fe
confondent prefque toujours avec elles, comme
1 je l’ ai dit plus haut.