
cinq loges, contenant chacune plufieurs graines ;
la capfule recouverte èn dehors a un trou de meme
forme ; tes femences obloqgues, de couleurfauve,
imbriquées, fixées a un réceptacle central, recou*
vertes d'une pulpe jaune, très-agréable au goût.
Cette nouvelle efpèce de cacao, originaire de
la province deChoco, dans le royaume delà Nouvelle
Grenade , croît dans les vallées chaudes, &
forme, prefqu'àelle feule, des forêts entières.Elle
eft cultivée à Carthago, petite ville fituée au pied
des Andes de Quindin, fous le nom' de cacao les
habitans en mêlent les graines dans la proportion
d*un à trois, avec celle du cacao ordinaire, auquel
il eft très-inférieur en qualité. Les capfules, d'une
confiftanceligneufe, fervent à faire des taffes, des
gobelets & autres objets. (Bonpl. )
CACARA : nom que porte, dans yilerb. am-
toin. de Rurnphe, le pois à gratter (dolichospru-
riens Linn. ) ( Koyep D o n c , n°. 8. ) Le même
nom eft encore donné à une autre efpece de
dolic.
C A CH A , grand arbre commun aux Indes,
dont la feuille eft d’ une coniîftance affez fembla-
ble à celle du laurier , mais plus moëlleufe, plus
courte, arrondie par le bout. Sa fleur eft bleue.
Ses feuilles, féchées & pulvérifées, entrent dans
la préparation de la teinture rouge. ( Voyeq les
Lettres édif. vol. 14 , pag. z iz , édit. nouv. 178 1.)
CACHIMAN. fVoye^ C a ch im en t ier .)
CACHIMENTIER ou CACHIMAN : nom
vulgaire que l’on donne en Amérique à une efpèce
A’anona Linn. (Voyez C o ro s so l , n°. 1 .)
CACHONDÉ. « C’eft, dit Valmont de Bo-
mare, une pâte fort agréable au goût, & qui
donne une bonne haleine. Elle eft compofee de
cachou, de graines de bangues (voyez ce mot,
Suppl.), de calamus, & d’une terre argileufe, fari-
nacée, appelée mafquiqui ,* quelquefois on y mêle
de la poudre de pierres précieufes-. Zacutus fait
un fi grand éloge de cette compofition , qu’ il lui
attribue les avantages de prolonger la vie ; enfin,
c’ eft, félon lui, un remède vraiment^ royal. Les
Chinois, & furtout les Japonois, en mâchent toujours,
& en offrent à ceux qui leur rendent vifite,
tab. 359.) C’eft la même plante que Willdenow a
nommée depuis fchousboea. Spec. z. pag. 578.
CACT IER. Caftus._Plufieurs belles efpèces
de caftus préfentent des variétés nombreuses &
affez remarquables} ce qui rend douteufes quelques
de même que les Indiens font à l’égard du cachou
& du bétel.
CACHRYS. ( Voyez A rm ARIn t e .)
CACONE, Y EU X DE BOURIQUE, LIANE
A CACONE : noms divers fous lefquels eft
connu, en Amérique, le dolickos urens Linn.
( Voyez D olic , n°. 6. )
C ACOUCIA. ( Voyez C a co u s ie r & JH. Gen.
nouvelles efpèces introduites dans ce genre.
Je me bornerai, en conféquence, à n’en citer que
quelques-unes qui laiffent moin$ de doutes. Le
caftus opuntia eft figuré dans les lllujlrations, tab*
4 HQuoique
plufieurs auteurs aient foupçonné que
le ca&ier, vulgairement connu fous le nom de
raquette ou figuier d’Inde, fe trouvoit mentionne
dans Théophrafte & dans Pline, fous la dénomination
A’opuntia, qui lui a été confervee, il eft
cependant très-probable que les caêtiers ne font
connus que depuis la découverte de l’Amérique,
puifqu’ils en font tous originaires; qu il n en vient
aucun dans les Indes orientâtes, à moins qu il
n’ y ait été cultivé. A la vérité, \z raquette eft
aujourd’hui très-abondante fur tes côtes de Barbarie,
en Italie, en Efpagne/. il y a même long-
tems qu’elle y exifte ; mais il eft hors de doute
qu’elle y a été tranfportée peu après la découverte
de l’Amérique , & qu’elle s’y eft acclimatée
très-facilement. Cette plante d ailleurs,
qui ne reffemble à aucune autre de 1 ancien Continent,
confervera toujours fa phyfionomie étrangère,
n’ayant d’autres feuilles, d autre tige que
des articulations charnues, comprimées, implantées
les unes fur les autres , armées d’épines
fétacées, réunies en petits faifceaux épars, & des
fleurs feffiles, fituées fur les articulations fupé-
rieures.
S u i t e d e s e s p è c e s .
32. C a c t ie r pendant. Caftuspendulus. Swartz.
Caftus pendulus , ramis verticillatis , teretibus ,
glabris, muticis. Swartz, Flor. Ind. occid. 2. pag.
876. — Ait. Hort. Kew. 2 .-pag. 153.
Caftus parafiticus, inermis , aphyllus, ramofus ,
propendens , ramulis gracilibus, teretibus, Jlriatis.,
Brown, Jam. 238.
Rhipfalis cajfutha. Gærtn. de Frutt. & Sem. 1.
pag. 137. tab. 28. fig. 1.
Cajfyta baccifera. Mill. Illuftr.
Cette plante, d’après Swartz, a le port d’un
cajfyta, mais elle appartient aux caftus par fa fructification.
Ses tiges, dépourvues de-feuilles, fe
divifent en rameaux verticillés, glabres, cylindriques
, pendans. Les fleurs, de la groffeur d’un
pois , font feffiles , blanchâtres, éparfes , peu
nombreufes. Le calice eft à fix foliotes, dont trois
extérieures plus courtes, obtufes, en forme de
dents : cinq à fix pétales un peu plus longs, obtus,
étalés,
étalés, inférés entre les foliotes du calice 5 douze
à feize étamines de la longueur de la corolle 5 le
ftyle à trois ou fix divifions ; les ftigmates aigus
& velus. Le fruit eft une baie blanche, arrondie,
uanfparente, vifqueufe en dedans, polyfperme ;
les femences petites, oblongues, noirâtres, luisantes
, placées prefque dans fix loges.
Cette plante croît à la Jamaïque, fur les rameaux
des plus grands arbres. ( Swart£, )•
33. C a c t ie r ailé. Caftus alatus. Swartz.
Caftus prolifer , enfiformi - comprejfus, crenatus.
Swartz, Flor. Ind. occid. 2. pag. 878.
Caftus mitis f minor , farmento fiexili , rotundo y
frondibus longis, comprejfis , crenatis , ad crena fiori-
dis. Brown, Jam. 237.
' Opuntia non fpinofa , caulefcens , e crenis folio -
rum fruftum & florem proferens. Sloan. Jam; Hiit. 2.
P3g-
Ses tiges, hautes de deux pieds, font prolifères,
garnies de feuilles en forme d’aile, divifées
en d’autres rameaux ou feuilles diftiquées, unilatérales,
comprimées, un peu roides , crénelées,
prefque charnues, pétiolées , longues d’un pied ;
les fleurs feftiles, petites, d’un vert blanchâtre,
inférées entre les crénelures des feuilles ; 1e calice
petit, comme tronqué. Le fruit eft une baie ovale,
noirâtre, couronnée par 1e calice, contenant plufieurs
femences.
Cette plante croît fur tes troncs & les racines
des arbres. (Swartz. )
CACTUS. ( Voyez C a c t ie r . )
CADABA. Forskh. Ce genre, établi par Forsk-
k i l , a reçu de Vahl le nom de Jlroemia.
CADAMBA. Sonner. ( Voyez Gu e t t a r d a .)
CADELARI. Achyranthes. Les efpèces qui com-
pofent ce genre ne font bien connues que depuis
environ un fiècle. Les auteurs qui ont écrit fur
les plantes de l’Amérique & des Indes, d’où elles
tirent la plupart leur origine, les ont fucceflïve-
ment livrées à nos recherches, en tes mentionnant
fous différens noms. Linné , en les réunifiant fous
celui d’achyranthes, en avoir retranché quelques
efpèces, qu’il plaçoit parmi tes illecebrum. M. de
Lamarck tes a rappelées dans leur premier genre,
auquel elles conviennent beaucoup mieux.
L’achyranthes obtufifolia, n°. 2 , paroît être
Y achyranthes afpera Linn. var. fi, indica, avec
lequel cet auteur avoit confondu Y achyranthes ar-
gentea. L’achyranthes atxopurpurea , n°. y , eft bien
voifin de Y achyranthes lappacea Linn. Hf; L’achyranthesficoidea,
n°. 14 , var. « , eft la même plante
Botanique, Supplément. Tome H.
que 1*alternanthera triandra de Forskhal. — M. de
Lamarck a renvoyé dans fon genre polycarp&a,
Y achyranthes corymbofa de Linné. ( Voyez POLY-
I carpée , n°. 2. )
On trouve dans tes lllujlrations des genres, tab.
168 , Y achyranthes argentea, fig. 1 , & Y achyranthes
halimifolia-, fig. 2 , qui a fouvent les feuilles beaucoup
plus arrondies & plus grandes, furtout les
inférieures'. Lhéritier l’a nommé illecebrum frutef-
cens , Stirp. t. 37.
U achyranthes pappofa Forskhal a été reconnu
pour être Yaxiris ceratoides Linn. ( Voyez Axi-
r is , Suppl. ) j c’eft le genre diotis de Willdenow.
M. de Juflïeu a établi , pour quelques efpèces
d’achyranthes, le genre pupalia , auquel il rapporte
Y achyranthes lappacea Linn. > — atropurpurea 6*
Jhyracifolia Lam. ; — echinata Retz. ; — patula
Linn. f. &c. ( Voyez Pupal , Suppl.)
S u i t e d e s e s p è c e s .
* Feuilles oppofées.
2 1 . CADÉLARI étalé. Achyranthes porrigens.
Achyranthes caule fruticofo, pubefeentej foliis ova-
tis , acutis , Jubtics pubefeenti- cinereis ,• fioribus axil-
laribus terminalibufque , capitulis ovatis. (N .) —
Hort. Parif. — Jacq. Hort. Schoenbr. 3. pag. £4.
tab. 350.
Ses tiges, ligneufes à leur bafe, fe divifent en
rameaux étalés, cylindriques, pubefeens, d,e couleur
cendrée. Les feuilles font pétiolées, ovales,
aigues à leurs deux extrémités, très-entières,
longues de deux pouces, fur un de large, pubef-
centes & cendrées en deffous ; les fleurs axillaires
& terminales j les pédoncules blanchâtres , .pubefeens,
Amples, unifiores ou divifés en pédicelles
courts ; oppofés, tnultiflores ; tes têtes de fleurs
ovales, prefque glabres, d’un pourpré-luifant,
puis rouffeâtres; les folioles du Calice un peu hé-
riffées; les pétales beaucoup plus longs que le
calice.
Cette plante croît au Pérou. On la cultive au
Jardin des Plantes de Paris. Y} ( V. v, )
z i. C ad Él a r i à feuilles menues. Achyranthes
tejiuifolia. Willd.
Achyranthes foliis oppojitis, liaeari-fubulatis , f i l ths
carinatis j fioribus corymbojis. Willd. Spec. I.
pag. 1196. .
Ses feuilles font très^étroites, linéaires, oppofées
, roulées à leurs bords & alors fubulées, ayant
laAiervure du milieu faillante en deffous i i pref-
qu’en carène ; tes ftipulespetites, membraneufes,
diaphanes; les fleurs difpofées en un corymbe
terminal ; les ramifications dichotomes.
B