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le ceropegia candelabrum par fes Feuilles , &r avec
le ceropegia juncea par fes corolles. Ses tiges font
herbacées , menues , glabres , rameufes , grimpantes
, garnies de feuilles oppofées y pétiolées,
ovales, glabres, entières, longues d’un pouce &
plus, acuminées, un peu rétrécies à leur bafe, un
peu ridées, redreflees prefque verticalement fur
leur pétiole ; les pédoncules roides, au moins de
la longueur des feuilles, foutenant à leur Commet
des fleurs pédicellées en une ombelle redreflee j
de petites braétées fétacées à la bafe des pédi-
celles i les découpures du calice très-fines, fétacées
; la corolle longue d’un pouce & plus, tu-
bulée, cylindrique , d’un vert-pâle ou légèrement
purpurine , itriée longitudinalement ; les découpures
du limbe d’ abord réunies, puis écartées,
droites, filiformes , un peu velues.
J ’ignore le lieu natal de cette plante. ? y {V . f.
in herb. Desfont.y
ie . C é r o p Èg è à feuilles finuées. Ceropegia
finueta.
Ceropegia foliis angujlo - lanceolatis , finuàtis ,
utrinqué a cutis y umbellis axillaribus. (N .)
Cynanckum radice glandulofâ y foliis angufiis
finuatis y floribus wrceolatis , miniatis. Burm. Afric.
pag. 36. tab. i j .
« Cette efpèce eft iüceropegiafagittatu
par fes feuilles non fagittées à leur bafe, plus longues.
Les racines font compofées de plufieurs bulbes
Impies, fuliformes, prefque - fafciculées ; .elles
produifent une ou plufieurs tiges grêles, farmen-
teufes, ligneufes, cylindriques, garnies de feuilles
diftanres, étroites, oblongues. aiguës à leurs
deux extrémités verres ,• entières , finuées à leur
contour. Les' pédoncules fimples, beaucoup plus
courts que les feuilles , font garnis de quelques
petites biaâéesj ils fupportent quatre à fix fleurs
pédicellées , prefque difpofées en ombelle; la
corolle tubulée, d'un rouge-vif,4 cinq découpures;
là plupart avortent; il n'en réfulte ordinairement
qu’un feul fruit pendant, longuement acuminé,
contenant plufieursfemeoces brunes, oblongues.
Çette plante croît au Cap de Bonne - Efpé-
rance. T;
i r . CÉROPEGE hùùnte. Ceropegia nitida.
Ceropegia fo li is lanceolatis , fu b o è tu fs , f t p riz n iti-
dis ; cymis brevibus , axillaribus. { N . )
. Ses tiges font prefque lignefifes, glabres, cylindriques,
chargées de rameaux prefqu'opppfés,
menus, alongés. garnis de feuilles oppofées, médiocrement
pétiolées, lancéolées, un peu ovales,
quelquefois plus alongées , prefqu'ellipâques ;
les unes obtufes à leur fommet, rétrécies à leur
bafe; les autres aiguës, ou rétrécies & obtufes à
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leur fommet, vertes & luifantes en deffus, plus
pâles en deflous , longues d’un à deux pouces, fur
environ un demi-pouce de large; les pétioles
très - courts ; les fleurs difpofées en petits co-
rymbes ou en cimes axillaires, pédicellées, fur un
pédoncule très-court.
Cette plante croît à Saint-Domingue, b ?
( U. f in herb. Desfqnt. )
* Efpeces incertaines, moins connues.
Ceropegia ( obtufa) , foliis obtufis , caule volubili.
Lour. Flor. coch. vol. i. pag. 114.
Ses tiges font glabres , filiformes, grimpantes ;
fes feuilles planes, oblongues, obtufes ; les fleurs
pâles , femblables à celles du ceropegia candelabrum ;
les pédoncules plus courts; les fruits plus grêles :
elle croît à la Cochinchine. Of
* Ceropegia ( cordata ) , foliis cordatis , umbellis
pendulis. Lour. Flor. coch. vol. 1. pag. 114 .
Cette plante paroît avoir les plus grands rapports
avec le çynanchum c&rdifolium de Retz , Fafc. Les
tiges font grimpantes & rameufes ; les feuilles longuement
pétiolées, glabres, en coeur, très-entières;
les fleurs d’un vert-jaunâtre , difpofées en une
ombelle ample, axillaire ; leur calice à cinq folioles
ovales , aiguës , petites ; la corolle à cinq
découpures ovales , conniventes ; un appendice
charnu , à cinq lobes ; dix glandes oblongues &
conniventes j cinq anthères fefliles, très-courtes;
l’ovaire alongé , bifide; le ftyle court, épais; le
ftigmate obtus , échancré. Cette plante croit à la
Cochinchine. ( Lourèiro. ).
CEROPEGIA/ ( Voyei CÉROPÈGÈ. 1
CEROXYLON des Andes. Ceroxylon andicola.
Bonpl.
Ceroxylon frondibus pinnatis , fubtus argenteo-
pubefcèntibus. Humb. & Bonpl. Plant, équin. 1.
pag. 2. tab. 1 & 2.
Grand & bel arbre de l’Amérique , de la famille
des palmiers, voifin de Yiriartea de la Flore du Pérou
, & qui conftitue un genre particulier, dont le
caractère efifentiel eft d’avoir :
Des fleurs monoïques y un calice tri f de y trois
,pétales y un grand nombre etétamines y le rudiment
et un pifiil dans les fleurs mâles y un ovaire furmonté de
trois fligmates feffiles y un drupe monofperme y le noyau,
globuleux , point perforé a fa bafe.
Cet arbre s’élève à la hauteur de cent foixante à
cent quatre-vingts pieds. Il tient à la terre par des
racines fibreufes , très:multipliées > la racine pivotante
plus grofie que le corps même du palmier.
Le tronc y renflé par ion milieu ,eft divifé par anneaux.
Les efpacës compris entr’eux font recou-
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verts d’un mélange de réfine & de cire, qui forme
une couche de quelques lignes d’épaiflTeur. Les
feuilles font ailées, leur pétiole triangulaire, &
produifant de chaque côté de leur bafe des fila-
mens longs d’environ trois à quatre pieds ; les folioles
coriaces, nombreufes , fendues en deux à
leur extrémité , pliées en deflous dans toute leur
longueur ; leur face fupérieure glabre, argentée ;
l’inférieure recouverte ^l’une.fubftance pulvérulente,
qui fe lève par écailles argentées.
Des régimes très-rameux, longs d’environ trois
pieds, naiflent fur le même individu: les uns font
chargés de fleurs femelles, d’autres portent des
fleurs mâles à leur partie inférieure, & des fleurs
hermaphrodites â leur partie fupérieure, qui
avortent conftamment.
Chaque régime a une fpathe alongée, aiguë ,
d’une feule pièce. Les fleurs mâles, ainfi que les
hermaphrodites, ont un calice double, l’extérieur
d’une feule pièce y divifé jufqu’au milieu en trois
parties égales; l’intérieur, que quelques bota-
niftes confidèrent comme corolle f trois fois plus
grand, à trois folioles aiguës, alternes avec celles
du calice ëxternè; douze étamines, quelquefois
plus, attachées par des filamens courts à unépaif-
fiflement charnu , alternes avec les folioles du
calice interne ; Les anthères linéaires, bifides à leur
bafe , s’ ôiivrant en deux loges.
Dans les fleurs hermaphrodites un ovaire fur-
monté de trois ftigmaçes aigus, divergèns : i l lui
fuçcède , ainfi que dans les fleurs femelles, un
drupe à une loge, dé formé fphérique, d’undemi-
pouce de diamètre, de couleur violette en mûrif-
fant, contenant une amande fort dure, d’une
tranfparence cornée ; l’embryon placé dans une
petite cavité fituép. àla partie inférieure & latérale;
cjiaquç amande à deux enveloppes, l’une extérieure,
dérouleur de rouille, épaifle, friable, fe
féparant d’elle-même ; l’autre , très-mince , dp
couleur canelle , adhérant fortement à l’amànde.
/f Ce palmier cççît fur la montagne de Quindiu -3
dans la partie dès Andes la plus élevée, qui fépare
la vallée de la Madeleine de celle de la rivière de
Çapca.
Les habitans recueillent la matière réfineufe de j
fon trohç 5 il« la fondent avec un tiers de fuif, & !
èftifont des cierges & des bougies-.’ fw
L’élévation de cette plante , remarque M. Bon- \
rpîâï>;à 3 à èi déflus du niveau de la mer y pré fente un
■ phénomène .très-frappant pour la géographie des -
végétaux1. Les palmiers ne fe trouvent en général,
fous les tropiques , que jufqu’ à cinq cents toifes
'de hauteur : Je froid des régions les plus élevées
les empêche de s’approcher davantage de la limite
inférieure de la neige perpétuelle.
■ Le ceroxylon fait une exception bien rare à j
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cette loi confiante de la Nature : on ne l’obferve
guère dans les plaines; il ne commence à fe montrer
qu’à la hauteur de neuf cents toifes , égale à
celle de la cime du Puy-de-Dôme ou du paflage du
mont Cénis. Il paroît qu’il fuit les grandes chaleurs
des régions moins élevées.
CERVANA. Forskh. Vahl a confidéré ce genre
de Forskhall comme devant être rangé parmi les
buphthalmum. ( Voye% B u p h t a l m e des prés,
Suppl. , n°. 19. )
CERVANTÈSÈ. Céryàntefia. Genre de plantes
dicotylédones*, à fleurs incomplètes, de-la familîe
des thyniélées, qui paroît avoir quelque rapport
avec les l'àgetthj il comprend dés arbrifleaux exotiques
I f Europe, à feuilles fimples, alternes; les
fleurs difpofées en grappes.
Le caractère eflentiel de ce genre efi d’avoir :
Un calice campanule, pentagone y point de corolley
cinq écailles entre Us découpures du calice y cinq étamines'y
un ftyle ; une noix enveloppée par le calice
charnu y une fèmence.
Ç a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
_ i°. Un .calice d’une feule pièce, campanulé , à
cinq angles, à cinq découpures ovales, aiguës;
coloré & agrandi dans la fruélification.
2°. Point de corolle y cinq'écaîîfës très-péutes,
blanchâtres, arrondies, fituées entre les découpures
du calice.
3°. Cinq étamines y les filamens inférés à la bafe
du calice, égaux, comprimés, alternes avec les
écailles ; les anthères oblongues, bifides à leurs
deux extrémités.
4°. Un ovaire libre, ovale.; point de flyle; un
ftigmate fimple.
Le fruit confifte en une noix ovale , monofperme
y enveloppée à fa partis inférieure par le
tube du calice charnu, agrandi, à, cinq angles,
furmonté par cinq grandes découpures aiguës; le
noyau ovale, uniloculaire, fongueux depuis fop
milieu jufqu’à fa bafe. ,
E s p è c e .
C e r v ANTëSE tomenteufe. Cervantefia tomen-
tofa. Flor. peruv.
Cervaptefia foliis linearibus} ôblongis y floribus
racemofisy fubfeffilibus. Flor., peruv. vol. 2. pag. 19.
tab. 24h. fig. b. ' ' 1 ’
Cervantefia bicolore CâYan.
pag. 4Ç>. tab. 4 7 ;.
Icon. Rar. vol.
Z i
5 ■