
Arbriffeau peu élevé, très-glabre , dont les
tiges fe divifent en rameaux glabres, cylindriques,
fragiles, marqués d’anneaux formés par l’infertion
des pétioles ; les feuilles alternes, petiolées, ovales,
planes, coriaces, très-entières , décurrentes
fur le pétiole 5 celui-ci dilaté & en gaîne à fa bafe.
Les fleurs font blanches, alternes, prefqu’imbri-
quées, munies de trois bradées, difpofées en épis
paniculés.
Cette plante croît fur les côtes de la Nouvelle-
Hollande. T> ( Brown. )
ÉGÎLOPE. Æg ilops . Illuftr. Gener. tab. 839,
fig. I , Agilops ovata , n®. 1 ; — fig. 2 , Agilops
fqu arro fa, n°. 4 j — fig. 3 , Agilops t riu n c ia iis ,
n°. 2.
Observations. Roth a cru reconnoitre dans Y Agilops
ovata Linn. deux efpèces confondues en une
feule, mais diftinguées par le nombre de leurs
arêtes , par la forme un peu différente des épis,
par leurs tiges droites ou afcendantes. Quoique
je foupçonne , d’après mes propres obfervations,
qu’ il ne s’agit ici que de deux variétés, je ne fuis
pas allez certain des efpèces de Roth pour prononcer
affirmativement. Dans Willdenovr, 1 's g i-
lops geniculata de Roth, Catal. 1 , pag. 1 2 1 , eft
Y Agilops ovata de Linné, & Hoft. G ram. 2 , pag. 5,
tab. 5 , & la plante que Roth nomme Agilops ovata,
Roth, inUfter. Ann. 4 , pag. 4 1 , eft XAgilops triunciaiis
, Hofl. Gram. 2 , pag. 6 , tab. 6 , qui n’eft
point la plante de Linné j c’eft Y Agilops triariflata
W;!ld., qui y rapporte la figure de Lobel,tab. 34.
Ces deux plantes font ainfi caradérifées.
Ægilops ( ovata ), fpicâ ovata y calicibus omnibus
quadriar/Jlatis jfçabris; culmis afcendentibus. Willd.
Spec. Plant. 4. pag. 943.— Linn. Spec. 1489.
Ægilops ( triariftata ) , fpicâ, calicibus omnibus
triarijiatis , culmis ereélis. Willd. 1. C. —■ Scheuch.
Gram. n . tab. 1. fig. 2.
J ’ai obfervé plufieurs fois que Y Agilops ovata de
Linné varioit dans le nombre des arêtes, de trois
à cinq, & dans fes tiges, droites ou coudées à
leur partie inférieure.
S u i t e d e s e s p è c e s .
J. ËG ï L O p E cylindrique. Ægilops cylindrica.
Willd.
Ægilops. fpicâ cylindrica, calicibus uniariflatis ,
corollis muticis, ariftis terminalibus Longijjimis.
Willd. Spec. Plant. 4. pag. 944,
Ægilops fpicâ oblongâ , cylindricâ ; rachi margins
aculeis fcabrâ , corolls vàlvulâ exteriors fubmuticâ y
çaticis valvulis uniariflatis^ Hoft. Gram. 2« pag. 6.
tab. 7.
Cette efpèce paroît avoir le port de Y Agilops
fquarrofa. Ses fleurs font difpofées en un épi cylindrique,
terminal, alongé *, le rachis rude, &
armé à fes bords de petits aiguillons très-courts j
les valves du calice furmontées d’une feule arête
très-longue } celles de la corolle nautiques.
Cette plante croît en Hongrie, dans les champs
& les vignes. O ?
ÉGLANTIER : nota vulgaire d’un rofier qui
croît dans les haies ; c’eft le rofa eglanteria Linn.
ÉGOPOGON à feuilles courtes. Ægopogon cen-
chroides. Willd.
Ægopogon foliis fubpollicaribus y racemis fubfe-
cundis 'yjimplicibus. ( N. ) — Willd. Spec. Plant. 4.
• pag- 899.
Genre de plantes monocotylédones, à fleurs
glumacées , de la famille des graminées, qui a des
rapports avec les anthifllria, & qui offre pour caractère
effentiel :
Des fleurs polygames , monoïques y trois fleurs pé-
die clic es , rapprochées y les deux latérales males y Vintermédiaire
hermaphrodite.
La fleur hermaphrodite compofée et un calice uni-
flore , à deux valves bifides a leur fommet y une arête
dans le milieu de Véchancrure y une corolle a. deux
valves y textérieure furmontée de trois arêtes y tinté*
rieure de deux y trois étamines y deux ftyles.
La fleur mâle femblable aux hermaphrodites, mais
point de piftil.
L’efpèce qui conftitue ce genre croît en gazon,
& offre l'afpeét du cenchrus racemofus. Plufieurs
tiges fortent des mêmes racines } les unes ftériles,
longues d’environ trois pouces} d’autres fertiles,
longues de fix a fept pouces ; les feuilles linéaires,
courtes ; les inférieures nombreufes, longues d’environ
un pouce & demi} les fupérieures plus courtes;
les gaines glabres, ftriées, un peu membra-
neufes à leurs bords, munies, à leur orifice, d’ une
membrane bifide. Les fleurs font difpofées en une
grappe fimple, prefqu’ unilatérale.
Cette plante a été découverte en Amérique,
dans la province de Cumatia, par MM. Hufnboldc
& Bonpland. ( Willd. )
EHRETIA. ( Vjyei Ca b r il l e t . )
EHRHARTE. Ehrharta. Illuftr. Gen. tab. 265,
fig. 1 , ehrharta erefta , na. 2 ; — fig. 2 , ehrharta.
nutans , n°. 1 ; — fig. 3 , ehrharta bulbofa , Suppl.
Obfervations. M. Swartz a préfenté, dans les
Tranf actions de la Société Linnéenne de Londres ,
vol. 6 y pag. 40 , une monographie des ehrharta ,
dans laquelle iLfait entrer plufieurs plantes placées
dans d’autres genres. On y trouve :
1°. Vehrharta nutans-, n®. I, fous les noms d'ehr- j
farta mnematea , Thunb. Prodr. Flor. Cap. p. 66}
__ehrharta çartilaginea. Smith , Icor. Plant, ined.
2 , tab. 32.
2°. Ehrharta eretta , n ° / 2 ; — ehrharta panicea.
Smith, Plant, ined. 1 , tab. 9. .
3°. Plufieurs melica de Thunberg ont été reconnues
appartenir aux ehrharta. Il eft facile de
confondre ces deux genres lorfqu’on n’y donne
pas une grande attention, chaque valve de la corolle
étant doublée dans les ehrharta, & les étamines
au nombre de fix, tellement qu’on pourroit
les confidérer comme deux fleurs} mais outre qu’ il
n’y a qu’un feul piftil, les fix étamines font placées
dans le centre, & les deux pièces de chacune
des valves font vides. Cette difpofirion détiuit
l’idée de deux fleurs ftériles, & confirme l’exif-
tence des fix étamines pour une feule fleur.
Suite des espèces.
* E leurs dépourvues d'arêtes.
3. Ehrharte rameufe. Ehrharta ramofa. Sw.
Ehrharta glumis corolls exterioribus feabris , retu-
fls y paniculâ coarclatâ y culmo ramofijjimo, fuffrutef-
cente. Swartz, Tranf. Linn. é. pag. 49.
Melica ( ramofa ) , corollis glabris , muticis ; paniculâ
coârHatâculmo ramofo. Thunb. Prodrom.
pag. 21. — Willd. Spec. Plant. 1. pag. 383.
Ehrharta digyna. Id. pag. 66.
- Ses tiges font droites, glabres, hautes de trois
ou quatre pieds, très-rameufes, divifées par dichotomies
; les feuilles glabres, ftriées, longues
d’environ deux pouces; les inférieures plus larges
} les fupérieures linéaires, droites & roulées j
à leur fommet ; les paniculés, droites , ferrées, |
prefquè fimples ou peu rameùfes, longues de deux j
ou trois pouces ; les épillets oblongs, lancéolés, ■
blanchâtres; les valves du calice très-glabres, lui-
fantes, prefqu’égales, ovales, lancéolées, aiguës j
les valves extérieures de la corolle pileufes fur
leur dos, & principalement à leur bafe ; fix fila-
mens très-courts.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance;
( Swârt%. )
4. Ehrharte mélique. Ehrharta melicoidesl
Swartz.
Ehrharta glumis corollinis exterioribus glaberri-
misy obtufisy paniculâ patentijfimâ. Swartz, Tranf.
Linn. 6. pag. y 1.
Melica capenfis. Thunb. Prodr. 21. — Willdën.
Spec. Plant. 1. pag. 383.
L e s t i g e s f o n t g é n i c u l é e s à l e u r b a f e , g l a b r e s ,
pubefeentes à leurs articulations 5 les feuilles linéaires,
alongées, droites, aiguës, rudes à leurs
bords; la pànicule droite, rameufe, longue d’ un
pied, étalée} les pédicelles très-fins, flexueux,
colorés ; les valves calicinales oblongues , égales,
à peine aiguës, glabres, d’un vert-pâle; la corolle
glabre ; fes valves inégales ; fix filamens très-
courts.
Cette plante croît au Cap de Bonns-Efpérance.
( S w a r i )
y. E hrharte calicinale. Ehrharta calycina.
Smith.
Ehrharta glumis corollinis exterioribus fubpilofis s
obtufis y cum acumine brevi y paniculâ coarclatâ ,
fimpliciufculâ j culmo ramofo. Swartz, Tranf. Linn.
6. pag. y3. — Smith, Ined. Fafc. 2. tab. 33.
Aira capenfis. Linn. Suppl, pag. 108.
Ses tiges font réunies en gazon, hautes de deux
ou trois pieds, glabres, un peu rameùfes ; des
feuilles droites, ftriées, longues de deux à fix
pouces, glabres, aiguës ; leur gaîne ciliée à fon
orifice,munie d’une petite membrane blanchâtre,
déchiquetée. La pànicule eft droite, ferrée, pref-
que fimple, longue d’un demi-pied ; les pédoncules
capillaires, réunis deux ou quatre; les fleuri
redreffées, lbu vent purpurines, une fois plus
grandes que. celles de Y ehrharta eretta y les unes
hermaphrodites, quelques-unes femelles; les valves
calicinales preîque de' la longueur de la co-
ro le ; celle-ci pileufe en dehors} fix filamens} les
anthères bifides.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.
( Swart\. )
' 6. E hrharte à feuilles courtes. Ehrharta dif-
tichophylla. Labill.
Ehrharta culmo divifo , fpicâ comprtjfâ y foliis d if
tïchis 3 intus pilofis. Labill. Nov. Holl. 1. pag. 90.
tab. 117 .
Ses tiges font longues d’un pied , foibles , ra-
j meufes} les rameaux redreffés} les ftériles plus
î, courts’ , couverts, dans toute leur longueur, de
! feuilies prefque fur deux rangs, roides, fubulées,
| longues d’un pouce , pileufes en dedahs ; les in-
t-férieures planes, plus larges} les fupérieures rou-
ï lées fur elles-mêmes , pileufes à l ’orifice de leur
gaîne ; les fleurs difpofées en un épi court, rare-,
ment interrompu; les valves du calice courtes,
ovales, prefque glabres, à peine ciliées ; la corolle
mutique; la valve extérieure oblongue , à
cinq nervurés, ôbtufe ; l’ihtériôure lancéolée ,
membraneufe.
Cette plante croît- au cap Van - Diemen.
{L ab ill.)