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fermé dans lin bourgeon relier ré à fon fommet •;
un ftyle médiocrement Taillant, droit, un peu
épais ; un ftigraate divifé inégalement en pluüeurs
découpures.prefque filiformes j en lanières, fou-
vent géminées, étalées en rayons & recourbées.
Le fruit eft un drupe ou une baie fort petite ,
enveloppée par les écailles du bourgeon , excepté
celles du fommet, de forme fphéroïde , peu charnue,
contenant deux noyaux prefqu’hémifphéri-
quej 5 l’enveloppe un peu épaifle , à une feule loge
monolperme ; la femence ovale , comprimée ,
convexe d'un côté.
E s p è c e .
CÊRATIOLE éricoide. Ceratiola en coides. Mich.
Ce rat; o La ramis minutijjfimè lahuginofis j foliis
quatérno-verticillatis , angüfio-Linearibus feu acerofis f
gemmularum floridarurn fquamis lanofo-fimbriads.
Mich. Fior. boréal. Amer. i. pag. 1 12 .
’ArbrifTeau qui a le port d’une bruyère, divifé.
.en rameaux légèrement pubefcens, lanugineux,
garnis de feuilles quaternées, prefque verticillées,
erronés., linéaires , prefqu’en.épingle; des bourgeons
feffiles, axillaires, ovoïdes,.uniflores, com-
pofés de huit-écailles Terrées, oppofées, imbriquées
» les extérieures graduellement plus petites ;
les intérieures iai.ne.ufes., frangées, enveloppant
les parties de la fr unification ; les mâles féparés
des femelles fur des individus différons 5 les uns &
les autres privés de-calice & de corolle , à moins
"qu’on ne regarde comme calice les écailles internes
qui enveloppent les étamines ou les piftils.
Cette.plante croît dans la Géorgie & la Floride,
aux lieux arides & fabionneux. T? ( V . f )
CERÀTOCARPUS. (Voyez Cêratocarpe ,
& llluftr. Gen. tab. 741 , ceratocarpus arenarius,
Didt. — Gærtn. de;Frudt. & Sem. tab. 127.)
C E R A T O C E P H A L A : nom fous lequel
Moench (Meihod. 2,16) a défîgné, comme genre,
le ranunculus falcatus Linn. Son caractère générique
porte particuliérement fur cinq étamines ; fur
les femences drfpofées en épi, réunies paire par
paire fur un réceptacle alongé, comme celui du
myofurus. .( Voyez REJN.ON&ULE , n°. yy.)
CERATOCEPHALUS. Perf. C ’eft le ceratoce- \
fhdla de Moench.
CÉRATOIDES. -Genre de Toutnefort, que
Linné a nommé depuis.ceratçcarpus.
CER ATONEMA. Genre de plante-siçrypcoga-
mes, que Roth ,daus..fes Csttal. bat. F.afç. 2 , psg.
r , a établi pour plusieurs efpèces de byfrus de
fen premier Fascicule. Il lui donne pou* caractère:
C ETR
Des ftlàmens f triples, roides, tenaces , couverts de
petits grains globuleux , defiinés probablement a la
propagation de ces plantes.
Toutes ces plantes ne feront bien déterminées
& claffées convenablement que lorfque nous aurons
un travail général, & beaucoup d’obferva-
tions qui nous manquent.
ÇERATlONlA. ( Voyez CAROUBIER.)
CÉRATOPÉTALE gummifère. Ceratopetalum
gummiferum. Smith.
Ceratopetalum foliis oppofitis , ternatïs ; panicula
terminait. (N .) — Smith. Nov. Holl. 1. pag. 9.
tab. 3.
Grand arbre de- la Nouvelle-Hollande, pour
lequel M. Smith a établi un genre particulier, à
fleurs complètes, polypétalées, régulières, qui a
des.rapports avec la famille des rutacées, & dont
le caractère effentiel eft d’avoir :
Un calice a cinq divifions perfiftantes, flamini-
feres j cinq pétales pinnatifides ,* les anthères éperon-
nées j une cap fuie a deux loges , renfermée au fond
du calice.
C ’eft un grand arbre d’un très-beau port, remarquable
par les pétales courts, pinnatifides, &
dont les branches étalées fe divifent en rameaux
glabres, oppofés, un peu anguleux, garnisse
feuilles longuement pétiolées, ternées; les folioles
feflïles, lancéolées, glabres à leurs deux faces,
rétrécies à leurs deux extrémités, dentées en fcie;
les dentelures peu marquées; point de ftipules.
Les fleurs font difpofées en une belle panicule terminale;
les ramifications oppofées ; le calice coloré
, à cinq divifions lancéolées, aiguës, jaunâtres,
teintes en rouge à leur fommet; les pétales
alternes avec lés divifions du calice, plus courts,
inégalement pinnatifides ; leurs découpures linéaires
, aigues ; les étamines inférées , ainfi que
les pétales, fur le calice ; les anthères arrondies ,
à deux loges, prolongées, à leur bafe , en une
pointe en forme d’éperon ; l’ovaire libre , globuleux
, placé au fond du calice ; le ftyle court ; le
ftigraate aigu. Le fruit eft une capfule petite ,
ovale, à deux loges.
Cette plante croît à la Nouvelle-Hollande.
( Smith, ÿ
CERATOPHYLLUM. (Voyez C ornifle. )
CERATOSANTHES. Ju if Ç Voye^ T riço-
san th e s ", Suppl, y & llluftr. tab. 794. )
ÇERATOSPERMUM. ( Voye^ C é r a t o -
sfeR'ME. ) Ce genre doit rentrer dans celui des
fph&ria de Haller. ( Ju jf )
C eratospermum. Perf. ( Voyez Axiris cera-
toides, Suppl. n°. 1. )
C E R C E R 1 J J
CERATOSTEMA. ( Voyez C s r a tOstÈme. >
CËRATOSTÈME du Pérou. Ceratofiema peru-
viana« Jüff.
Ceratofiema foliis fefftlibus , ovalibus | fioribus pa-
niculatis, Iaxis. Perf. Synopf. i. pag. 480. — Juif.
Gen. Plant, pag. 163.
ArbrifTeau obfervé au Pérou par Jofeph de
Juffieu , qui conftitue un genre particulier de" la
famille des campanulacées. Ses rameaux, peut-
être laélefcens, font garnis de feuilles feflïles-,
ovales, coriaces , alternes. Les fleurs font grandes
& coriaces, difpofées , à l’extrémité des rameaux ,
en un épi lâche , prefque paniculé ; toutes pédi-
cellées; les pédicelles munis de braétées. Le ca-
radère effentiel de ce genre confifte 'dans :
i®. Un calice turbiné, à cinq grandes découpures
perfiftantes.
20. Une corolle coriace, tubuleufe, cylindrique»
divifée à Ton limbe en cinq découpures droites.
30. Dix étamines périgynes ou attachées fur le
calice; les filamens courts ; des anthères très-longues,
attachées par leur milieu , droites, rétrécies
& bifurquées à leur fommet.
40. Un ovaire adhérent avec la partie tabulée
du calice, furmonté d’un feul ftyle & \ i ’un ftig-
mate..'
Le fruit s obfervé avant fon entier développement,
paroît être une capfule' couronnée'par les
découpures du calice , légèrement tomenteufe-, à
cinq noeuds , à cinq loges contenant plufieurs fe-
mences.
Cette plante croît au Pérou, "fr ( V. f . in kerb\
H - )
| que l’origine de leur découverte fe perd dans les
| te ms les plus reculés.
t « C'efl un phénomène bien furprenant , d;c
j M. Humboldt dans fes Tableaux de la N a tu r eque,
1 fur un des côtés de notre planète, il exifte despeu-
! pies à qui le lait & la farine tirée des graines des
] graminées font entièrement inconnus, tandis que
| l'autre hémifphère offre prëfque- partout des na-
j tions qui cultivent les céréales, & élèvent des.
j animaux qui leur donnent du lait : ainfi la culture
I des graminées carâéiérifè les deux parties du Mond-.-.
i Dans le nouveau Continent, nous voyons que, de-
| puis le quarante-cinquième parallèle nord jufq.u’au
| quarante-deuxième parallèle fud, on ne cultive
| qu’une efpèce de graminée, le maïs. Dans l’ancien
1-Continent, au contraire, nous trouvons partout,
| & dans les rems les plus reculés, dont i’Hiftoire
1 faffe mention , la culture du froment, de l’orge ,
| du feigle , dé l’avoine ; en un mot, de toutes les
■ plantes céréales. Diodore de Sicile fait menti on-du
; froment fauvage qui croît dans les campagnes de
j Leontium , ainfi qu’en plufieurs autres endroits de
la Sicile. Cèrès fut trouvée dans les prairies d^Enna,
fi abondantes en violettes.
« M. Sprengel a récemment recueilli plufîeurs
paffages intérefthns, qui rendent allez vraifemfriable
l’opinion que la plupart des- efpèces" de blé
d’Europe font originaires du nord de la Perle- &
de l'Inde, où elles croiffent fpontanémenr. Le
fi-oment d’été croit naturellement dans le pays des
Muficains , province du nord de l’ Inde ( Strabon ,
1. 1 5 , pag. 10 17 ) î Eorge, appelé par Pline; an-
tiquijfimum frurnentum , fe trouve fui vaut Moï-fe
de Chorène ( Geôgr. Armen. pag. 360 j , furies
bords de î’Araxe ou du Knren Géorgie, & fuivsut
Marc-Pof, dans le Balafcham, dans l’Inde fepten-
trionale; l’épautre, près d’Hamadan, en Perfe.
CERBERA. ( Voye-{ AhOUAi .)
CERGIFIS. ( Voy.Sa lsifis 6’ Scorzonère.)
CERCI5. ( Voye% Ga in ie r . )
CERCODEA. (Voyez C ercodÉe ,.& llluftr.
tab. 319. ) Ce genre doit rentrer dans les halogaris
Forft. ( Voyez Z énale, vol . 8. )
CERDANA. Ce Gènre de la Flore du Pérou
diffère trop peu des cordia dè Linné , pour en être
féparé. ( Voyez Ar br e -a -a il , Suppl., ô’ Séb-e s-
ti.er , Suppl. )
CÉRÉALES ( Plantes ). On donne le nom de
plantes céréales à ces intéreffantes graminées, dont
les femences farineufes font devenues la bafe de
la nourriture des hommes de l’ ancien'Continent,
& dont on attribue la découverte à Cérès, tels que
B f f froment, l’orge, le feigle, &c. 5 c’eft-à-dire
M J ’ai autrefois douté , ajoute M. Humboldt,
de l’exiftence du blé fauvage en Afie, & j’ai cru
qu’il n’y étoit devenu tel qu’après-y avoir été
cultivé; mais l’obfervation de M. Sprengel, tendant
à prouver que le blé, qui devient : quelque; foi s
fauvage en Europe, ne continue pas à fe propager
dans le même endroit , détruit toute objection.
:i Un efclave noir de Fernand-Cortez fut le
premier qui cultiva le froment dans la Nouveiîe-
Èfpagne. Il en trouva trois grains parmi le riz qu’on
avoir apporté d’Efpagne pour i’approvifionnement
de l’ armée.
33 Dans le couvent des Francifcains, â Quito,
on conferve précieufement, comme une relique,
le vafe de terre qui renfermoit le premier froment
, dont Fray Jodoco-Rixi de Gante, moine
Francifcain, natif de Gand, .fit des ferais dans h
ville. On le cultiva d’abord devant le couvent, fur
Ja place appelée Pluzuella de San Francifco , après
qu’ on eut abattu la forêt qui s’étendoit de là juf