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LE M I C O *
(^ > ’est à M. de la Condamine, à qui nous devons la
connoiffance de cet animal (p la n ch e x v i l i J ; ainfi nous
ne pouvons mieux faire que de rapporter ce qu’il en écrit
dans la relation de fon voyage fur la rivière des Amazones
: « celui-ci, dont le Gouverneur du Para, m’avoit
fait préfent, étoit l’unique de fon efpèce qu’on eût vu «
dans le pays ; le poil de fon corps étoit argenté #; de «
la couleur des plus beaux cheveux blonds, celui de fa «
queue étoit d’un marron - luftré approchant du noir. II «
avoit une autre Angularité plus remarquable, fes oreilles, «
* M ico, nom que l ’on donne aux plus petites eipèces de Sagoins
dans les terres de i’Orénoque, félon Gumilla, pages 8 à fÿ ; nous
l’avons applique à çette elpèce, afin de le diftinguer des autres,
Nota. O n voit par un pafïâge de Joièph d’Acofta , que ce mot M ica
fignifioit Guenon, c’e l t - à -d i r e , Singe à longue queue, St que de fon
temps on appiiquoit egalement le nom de Mico aux Sapajous & aux
Sagoins : « il y a ( dit cet Auteur ) dans toutes les montagnes de la
terre ferme des Andes, un nombre infini de micos ou guenons, qui font «
du genre des finges, mais différens, en ce, qu’ils ont une queue voire te
fort longue; il y en a entr’eux quelques races qui font trois fois plus «
grandes voire quatre que les autres », Mais depuis le temps d’A co lla ,
il paroît qu’on a reflreint ie nom de mico aux plus petites efpèces,
& c’eft pour cela que j’ai cru pouvoir i f donner au petit iâgoin,
dont il eft ici queflion,
Çercopïthecus ex cinereo albus argenteus, facie auriculifque rubvisJpkn-
dpntibus, caudâ cajlanei coloris. Pe petit finge de Para. Brijf. regn.
crnim. pag. 2,01.
Tome XV, Q