9 6 H i s t o i r e N a t u r e l l e
L’OUI S T I T I *.
X - i ’ o u i s t i t i eft encore plus petit que le Tamarin,
ii n’a pas un demi-pied de longueur, le corps & la tête
compris, .& fa queue a plus d’un pied de long, elle eft
marquée comme celle du JVIococo par des anneaux
alternativement noirs Si blancs ; le poil en eft plus long
di plus fourni que celui du mococo : l’ouiftiti a la face
nue S i d une couleur de chair £fffez foncée ; il eft coiffé
fort fingulièrement par deux toupets de longs poils
blancs au-devant des oreilles ; en forte, que quoiqu’elles
* Ouijliti, Ton articulé que cet animal fait entendre toutes les fois
qu’il donne de la'voix 8 & que nous lui avons donné pour nom.
Galeophhecus Sagoin a Brafilienfibus nominqtus, Gefnfr. Içon. quad.
pag. 96 , fig- Uni. ■ .
Sagouy. Ii y a d’autres Guenons nommées Sagouy, qui ont un pou
gris-argentin ? ce font ies plus petites & les plus mignones de toutes
les autres. Mijion au Maragnon , par le P. d Abbeville, pàgf p y 2.
Cercopithecus Brafilianus tertius Sagouin. Çluf. JExotiç, pag. 372 ,
fig. ibid.
Cagui minor. Marcgr. Hiß. nat. Braß. pag. 227, fig- ibid.
Cebus Sagouin 'Mut. ...Vm s Gedani fuit vide fig. tab. n i. Klein.,
de quad. pag. 87,
Cercopithecus teniis tranfverfts alternatim fufcis & a cinereo albis va-
riegatus, auriculis pilis albis çircumdaüs. Le Sagouin. B n f rcg. aninf.
pag. 202. . /r*
Jacchus. Simia caudata auribus villofis patulis, caudâ hirfutijpma, un*
guibus fubulatis ; pollicum rotungatis. Umn-fyft. nat. edit. X , pag. 27.
Cagui minor. Sapglin. Edwards Çlanurcs, pag. 1 5 , % ibid.
6 loient
d e l * O u i s t i t i . <s,y
foient grandes , on ne les voit pas en regardant l’animal
en face. M. Parfons a donné une très-bonne defcription
de cet animal dans lès Tranfaétions Phifolophiques S
Enfuite M. Edwards en a donné une bonne figure dans
fes Glanures , il dit en avoir vu pfufieurs, & que les
plus gros ne pefoient guère que fix onces, S i les plus
petits quatre onces & demie ; il obferve très-judicieu-
fement que c ’eft à tort que l’on a fuppofé que le petit
finge d’Éthiopie , dont Ludolf fait mention fous le
nom de Fonkes ou Guereça étoit Je même animal que
celui-ci 1 ; il eft en effet très-certain que l’ouiftiti ni
aucun autre fagoin ne fe trouve en Éthiopie, S i il eft
tres-vraifemblable que le fonkes ou guereya de Ludolf
eft ou le mococo ou le loris, qui fe trouvent dans les
terres méridionales de l’ancien continent. M. Edwards,
dit encore que le fànglin ( ouijliti) lorfqu’il eft en bonne
fànté a le poil très-fourni S i très-touflù ; que l’un de
ceux qu’il a vus, qui étoit des plus vigoureux, fe
nourriffoit de plufieurs chofes, comme de bifcuits,
aTranfaétions Philof. Volume X L V 11, page 1 4 6 .
1 Jean Ludo lph, dans Ion Iiiftoire d’Éthiopie ou d’A b yffinie, a
donné deux figures de cet animal ; on en trouve la defcription à la
page y 8 de ia traduction Angloife de cet ouvrage : if f’appefle Fonkes
ou Guerera; mais iâ defcription ne répond point aux figures; de forte
que je m’imagine que ceci a été trouvé en Hollande, & qu’on a fuppofé
que c ’étoit le petit finge, décrit par Ludolph, quoiqu’il eut été
apporté par fes Holfandois du Brefil, qui leur appartenoit dans fe temps
de fa publication de cette hiitoire de Ludolph. Glanures de A I. Edwards,
page 1 6.
Tome XV. N