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 demi-anneaux  vers  le  to u t ,  sépare’s  par  des  intervalles  d’un  
 blanc  plus  ou moins pur.  Les  bandes  circulaires  aux  pieds plus  ou  
 moins  distinctement  marquées  ;  et  les dernières,  s’oblitérant  dans  
 l’adulte,  sont au.nombre de deux  ou  de  trois  anneaux  aux  pieds  de  
 devant,  et de quatre  ou de  cinq'aux  cuisses. Des bandes  roussatres  
 ou  noirâtres,  pk# ou moins ondées,  plus ou moins distinctes,  selon  
 l’âge,  servent  à donner  des  nuances  différentes  à la robe de ce Félis.  
 J’en  ai  vu  à  pelage  gris  roussâtre,  gris  cendré,  brun  roussâtre,  et  
 même à  fond du pelage noir  ou brun noirâtre. Mais,  quelque  puisse  
 être  la  couleur de la robe,  on distinguera  facilement l’espèce au roux  
 vif des  oreillss,  à la  forme  et à  la couleur  de la  queue.,  et aux  raies  
 noires sur le  derrière  et  au  bas  des  jambes  :  ce  dernier  caractère  
 existe aussi  dans  le Felis chaus. 
 Longueur  totale,  3  pieds,  dont  la queue prend  i 3  pouces  5  ou  
 6  lignes.  Ceux  de  taille  moyenne  ont  2  pieds. 6  pouces,  dont  11  
 pouces 8  lignes pour la queue. Les plus  forts que j’ai vus ont  3 pieds  
 3  pouces en  longueur  totale. 
 Synonymie.  C’est  en  premier  lieu  le  L ynx  b o t t é   de  Bruce,  
 Voy.  vol.  5 ,   pag.  173,  pl.  3o ,  figure  tres-exactë;  mais les pinceaux  
 des  oreilles un  peu  trop  longs. —  Geoffroy,  Catal. de mam  
 pag.  119,  où  cette  espèce  a  été  réunie  avec  le  Felis  chaus  de Gul-  
 densted. — F elts  i .ybicus ,  Oliv.,  V oy.  en E g y p te , pl.  4 1 •— C ara-   
 cal  d e   L y b ie ,  Buff.,  S u p p .,  vol.  3 ,   pag-  232,  indication  très-  
 exacte.  C’est encore  ici,  et  non  avec  le  véritable  Felis  chaus  de  
 Guldensted,  qu’il  faut  réunir  les indications de MM. Geoffroy,  Cuvier  
 et  Desmarest  de  leur  Cbat  appelé  par  erreur  Felis  chaus/.  
 toutes  ces  descriptions reposent sur  l’examen des individus du L y n x   
 botté dont Bruce  a le  premier  fait mention,  et  que  les  naturalistes  
 mentionnés  ont cru  devoir  réunir  au  Chaus  de  Guldensted.  Nous  
 laissons  à  ce  Félis  de  Guldensted,  très-bien  figuré  dans  Schreber,  
 le  nom  de  Chaus;  et  nous  proposons,  pour  celui  de  cet  article,  
 le nom de  Felis caligata.  Il  convient  encore  de  réunir  sous  ce nom 
 les  dépouilles  du  Chat  rapporté  du  Cap  par  de  Lalande,  dont  
 parle M.  G.  Cuvier,  page 437  ( i ) , et, avec quelque  doute , ce Chat  
 noir,  Felis  undata,  rapporté  par  Péron,  qui  mérite  un  examen  
 plus  exact  avant  de  l’admettre ,  soit  comme  espèce  distincte  ,  ou  
 bien  comme  simple  variété  noire  de  celle-ci.  Nous  possédons  des  
 peaux  du  Félis  botté,  dont  le  fond  du  pelage  est  noir  ou  noirâtre  
 ,  et  la  face  externe  de  l’oreille  d’un  roux brun  très-foncé. 
 Patrie.  Le  nord  et  le  midi  de  l’Afrique,  et  les  parties  méridionales  
 de l’Inde.  Très-abondant aux environs du cap de  Bonne-Espérance  
 et le long de toute la côte.  On  le dit  très-commun  sur  toute la  
 côte  barbaresque,  où  il  est  réputé  très-farouche,  même  plus  ou  
 moins à  craindre pour  le  voyageur.  Bruce  a  tué  son  Lynx botté  en  
 Abyssinie ;  il  paraît  que  l’individu  était jeune.  M.  Geoffroy  a  rapporté  
 un  individu  adulte  tué  dans  une  des  îles  du  Nil.  On  dit que  
 ce  Félis dévore  les charognes et les proies abandonnées par les grands  
 carnassiers.  Il  chasse  aussi  au  gibier  :  sa  principale nourriture  est  
 les pintades;'sa manière  de  vivre, au Cap, est absolument la même  
 que  celle  de  notre  Chat  sauvage.  Il  se  cache  dans  les  buissons  et  
 dans  les  cavernes,  et  monte  aux  arbres.  Toutes ses formes  tiennent  
 plus du Chat que du Lynx. 
 Le  musée  des  Pays-Bas  possède  une  série  d’individus;  le  plus  
 grand vient  de  la baie  d’Algoa ;  un  jeune mâle  provient  du voyage  
 de M.  de  Lalande. On  voit aussi  une belle série de  ce  Chat  dans  les  
 galeries  du  musée  de  Paris ;  le  plus  grand  est  d’Egypte.  Trois  ou  
 quatre  individus  ont  été  envoyés  de l’Inde  par  MM.  Diard  et Du-  
 vaucel ;  les  autres  sont  du Cap  :  ceux-ci  paraissent plus jeunes que  
 les  premiers.  Ceux de Pondichéry  ont  2  pieds  9  pouces ;  celui  d’Égypte  
 a  3  pieds,  et  le  plus  grand  de  nos  individus  du  Cap  a  3  
 pieds  3  pouces.  Les dépouilles arrivent rarement  par  cargaison ;  on  
 en  voit  peu  dans  les  magasins  de  fourreurs. 
 (i)  Les  dépouilles  rapportées  par  feu M.  de  Lalande sont  de  jeunes  individus; parmi le  
 nombre se trouve un mâle adulte.