Taille un peu moins forte que le Lérot (Myoxus nitela) d’Europe;
queue plus courte que le corps; son extrémité aboutit à l’omoplate;
museau conique; oreilles courtes, larges et arrondies; le pouce
des pieds postérieurs proportionnellement un peu plus long que dans
l’espèce précédente.
Pelage court et cotonneux ; celui de la queue également court partout.
Le poil est fort épais, doux au toucher, roux à la pointe, et
d’un cendré noirâtre à la base ; toutes les parties du corps et les
membres sont à peu près unicolores.
Longueur totale, 5 pouces 4 ou 5 lignes; la queue seule a i pouce
4 lignes.
Synonymie. Dasyurus miîsimus. Geoff. Ann. du Musée, vol. 3,
pag. 3 ()■ ?. , sp. 6. — Nouv. dict. (i Ilist. îuit. , vol. (). p. i 4o. E n -
cycl. Mamrnal., pag. 264, esp. 408. «—Cuv. Rcg. anim. — Schreb.
Saugth. supp., tab. i 52. B. e. figure exacte. Toutes ces indications
reposent sur le même sujet que nous signalons.
Patrie. Le sud de la terre de Diémen. L’individu provient de
l’expédition du capitaine Baudin aux terres australes. On ne connaît
rien de ses moeurs.
Le musée de Paris possède le seul individu qui nous est connu.
GENRE TH Y L À C IN E . — T H Y L A C I N U S (T emm.) .
DIDELPHIS ( Harris), DASYURUS ( Geoff., Cuv. ,• Desm. ).
Dents incisives £ égales, bien rangées en demi-cescle, séparées
dans le milieu et aux deux mâchoires par un espace vide; l’incisive
extérieure de chaque côté la plus forte. Dents canines ■ £• grandes,
fortes, larges, courbées.et pointues comme celles des chats et des
chiens (x). Dents molaires - , dont j£ fausses et } arrières-molaires,
(1) Le crâne qui m’a servi pour établir ces caractères provient d’un individu parfaitement
adulte; toutes les dents sont usées; mais la détrition se remarque particulièrement aux catrès
fortes et grandes; ces dernières, inégalement triangulaires, hérissées
de trois tubercules obtus; la première de ces molaires a deux
tubercules seulement. Molaires inférieures, comprimées, hérissées
de trois pointes, dont celle du milieu est la plus élevée. Les trois
arrières-molaires ressemblent aux carnassières des chiens et des chats.
En tout 46 dents.
On compte 5 doigts aux pieds de devant et 4 à ceux de derrière ;
la longueur de ces doigts est comparativement la même que dans les
vrais Dasyures, c’est-à-dire qu’aux pieds antérieurs, le médius dépasse
un peu le quatrième doigt, et l’index, le cinquième, qui est
plus long que le pouce ; aux pieds postérieurs, le second doigt est à
peu près égal en longueur avfec le troisième , et le pouce avec le quatrième
doigt : tous sont armes d’ongles forts, obtus et à peu près
droits.
Harris, qui à le premier vu et décrit cet animal, paraît avoir été
bien fondé de le rapprocher de la famille des chiens, en le classant sous
le nom de Cynocéphale, dans le genre des Didelphes, où l’on réunissait
presque sans aucun égard à leur denture très-disparate, tous les
animaux marsupiaux découverts et décrits à cette époque. On peut
conclure , d’après le peu que Harris nous apprend sur les dents de
notre animal, qu’il a examiné et compté celles-ci. Toutefois, lui ou
bien celui chargé de publier son manuscrit, a- commis une faute
grave, puisqu’il énumère le nombre des molaires à la mâchoire supérieure
à 6 sur chaque rang ou 12 en total, tandis qu’on trouve 7
molaires partout dans les deux mâchoires, et que le nombre total de
ces dents est de quatre de plus que dans les vrais Dasyures, au lieu
de deux molaires supérieures de moins dans la mâchoire supérieure,
ainsi que le. dit Harris, et après lui‘tous ceux qui l’ont copié. Il est
plus probable que Harris a donné l’indication du système dentaire
de son animal, d’après un jeune individu; mais, dans ce cas, il aurait
dû en faire mention. En comparant le crâne de cet animal avec ceux
nines et aux incisives. Un second crâne, provenant d’un individu plus grand que celui dont
la tête est figurée planche 7 , est pourvu de dents canines absolument semblables à celles des
chiens. Voyez 1e crâne réduit de moitié, pl. 7 , fig. i , 2 ,3 et 4-