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 Varie plus  ou moins par  la  grandeur,  suivant  les  contrées  qu’il  
 habite  :  ceux  du Midi  ne  sont  guère  plus  forts que  le Chat domestique; 
   ceux  d’Asie  et des vastes  forêts du milieu de l’Europe  ont une  
 taille beaucoup plus forte; queue grosse;  la base  et  la pointe  égales en  
 circonférence,  de  longueur  médiocre,  son  extrémité  aboutit  à  un  
 pouce de  l’omoplate;  face  externe  des  oreilles  d’un  cendré  fauve;  
 le poil  soyeux  très-long;  la  plante  des pieds  seulement noire. 
 Pelage doux,  très-long ;  les poils  soyeux  rares, *mais  très-longs ;  
 d’un  blanc  parfait;  ceux  du  corps  peints,  dans  le  milieu,  d’un  
 anneau noir. Les  individus de race franche ont la  face d’un roux  jaunâtre  
 ;  autour  du  museau  une  bande noirâtre ;  les  moustaches  labiales  
 jaunâtres  ou  blanches ; chanfrein brun ; la tête grise, marquée  
 de deux raies  noires,  passant  devant  et  derrière  les  oreilles;  dos,  
 flancs  et membres  d’un  gris  foncé,  plus  ou moins pur, marqué  de  
 bandes plus ou  moins distinctes,  suivant  l’âge des  individus,  toujours  
 plus pâles  sur  les  flancs  et presque milles vers  les  parties  inférieures. 
   Les  bandes  noires  sont  réunies  ou  très-rapprochées  sur la  
 nuque  et sur le dos, où  elles forment une  raie longitudinale qui  suit  
 la  ligne moyenne  de  cette  partie. Une grande  tache  blanchâtre  dessine  
 la poitrine ;  la ligne moyenne du ventre est aussi  de  cette teinte;  
 sa grosse queue,  de  forme obtuse  à  la  pointe,  est  de  la  couleur  du  
 corps ;  trois  bandes  noires,  demi-circulaires,  couvrent  sa  moitié  
 postérieure,  et  l’extrême  pointe  est  noire.  L’extrémité  des quatre  
 membres  est  d’un  gris jaunâtre;  la  plante des pieds  toujours  noire.  
 Ce  signalement sert à  distinguer le mâle. 
 La  femelle est moins  forte  dans toutes  ses  dimensions.  Tout le  
 pelage  est  nuancé  de  cendré,  légèrement  teint  de  jaunâtre  et quelquefois  
 de  roussâtre très-clair ;  les bandes  sont moins distinctes,  ce  
 qui  fait que les  femelles ont en général un pelage  gris-blond,  et  les  
 mâles  gris-cendré,  plus  ou moins  varié  de bandes et de  taches  noirâtres. 
   Les jeunes  ont  les bandes mieux  dessinées et plus  foncées que 
 dans  les  vieux;  le noir  bien marqué  de  leur  pelage  disparaît  successivement  
 dans la  teinte  grise  du  fond  de  leur  robe.  Les  races  croisées  
 avec  les  Chats  domestiques  fuyards  produisent  des  individus  
 peints et variés  de  différentes manières. 
 Les dimensions de la  race  franche  sont  :  longueur  totale,  2  pieds  
 8 ou  10 pouces.  On voit rarement des  mâles de  3  pieds  en  longueur  
 totale,  sur  laquelle  on  compte  1  pied pour  la queue. 
 Synonymie.  F e l is   ca t u s ,  f é r u s , Linn., — Erxleb., — Schreb.,  
 Saught. ,  vol.  3 ,  tab.  107,  A ,   le  Chat  sauvage,  et  107  B ,  Chat  
 domestique. —  C hat  et  C hat  sa u v a g e ,  Buff.,  Quadrup. ,  vol.  6 , 
 pl.  1  et  suiv.  Common  c a t ,   Penn.,  Quad.,  vol.  1, pag.  295. _ 
 W i l d e   k a t z e ,   Bechst.,  Naturges.  deutschl.,  vol.  1 ,  pag.  670. 
 C ’est  à  notre  Chat  domestique  qu’il  faut  rapporter  l’article  descriptif  
 du  Chat  du  Japon,  de Vosmaer,  Monog.,tab.  i 3.  On  a  
 voulu  en  faire  une  espèce distincte,  sous  le nom  de Felis  undata.  
 M.  Cuvier  le  rapporte  par  erreur  à  l’espèce  du  Chat  sauvage  
 d’Afrique,  dont  les  caractères essentiels  sont  :  la fa c e   externe  des  
 oreilles d ’un  roux  ardent,  des pinceaux  très-courts  à  leur  bout  
 la paitie postérieure de  tous  les pieds noire ou noirâtre. Nous désignons  
 cette espèce  sous le nom de Felis  caligata. M.  Cuvier dit que  
 ce Félis  est au moins  de  la taille du L y n x  ordinaire,  ce  qu’il  faut  
 entendre  sans doute, moitié grandeur du  L y n x  ;  car  les  dépouilles  
 des Chats  rapportées du Cap par de Lalande,  les mêmes dont M.  Cuvier  
 fait  mention,  nous  sont  parfaitement  connues. Ce Chat porte,  
 au cap  de Bonne-Espérance,  le nom de  IVilde-kat ( Chat  sauvage),  
 ou  Grauwe-kat ( Chat cendré). L’espèce est un peu plus grande  que  
 notre  Chat  sauvage,  et  la  queue  est  plus  longue.  Nous  possédons  
 une de  ces peaux que'M.  de Lalande a rapportées,  et  nous en faisons  
 mention  à l’article  du Félis  botté  (Felis  caligata).  De plus amples  
 détails  sur ce Chat  et sur  la  synonymie  font  partie  de l’article mentionné. 
 Il serait  superflu  d’énumérer  toutes  les  races  différentes  du Chat  
 domestique. La plupart de  ces  races diffèrent par la taille, par la Ion