
un grand intervalle entre elle et la seconde paire de molaires ; narines
ouvertes sur le côté du petit muffle.
La tête est allongée ; sa mâchoire inférieure s’avance en angle aigu
et dépasse la supérieure. Cette mâchoire est plus grêle que dans aucune
autre espèce ; elle est un peu arquée et rfiince partout. Les incisives
, au nombre de j , sont toutes espacées et par paire, l’intervalle
du milieu étant plus large que la distance entre chaque dent isolée.
On compte 5 molaires à la mâchoire supérieure et 7 à l’inférieure ; la
première molaire supérieure est à égale distance de la canine et de la
seconde molaire, et les quatre autres sont régulièrement espacees
entre elles. A la mâchoire inférieure, la première molaire se trouve
très-rapprochée de la canine, sans autre correspondante en haut que
le talon de la canine supérieure ; la seconde molaire, très-distante de
la première et intermédiaire entre celle-ci et la troisième , exerce la
détrition sur la première molaire d’en haut; les cinq autres, lorsqu’elles
existent au complet, sont toutes contiguës, exerçant la détrition
sur les quatre molaires supérieures, toutes distantes les unes
des autres. Voyez le crâne et ses détails dans l’adulte, et le jeune au
période moyen de l’âge,....
Mais cette denture offre aussi certaines anomalies nous donnons
une mâchoire inférieure de Kiodote, grossie à la loupe, présentant
d’un côté le nombre normal de 7 molaires, et de l’autre seulement
5 molaires ; les deux arrières manquent, et la mâchoire n’offre aucun
indice d’alvéoles. Une anomalie de cette nature aurait-elle pu servir
à porter de l’incertitude dans le dénombrement des dents de cet animal,
tel qu’on le voit par l’errata fourni par M. F. Cuvier, page 4o
des dents des mammifères? où. il détermine primitivement le nombre
des dents à 3o,sans fausses molaires, et dans l’errata a 34 en
admettant l’existence des fausses molaires. Nos têtes, au grand com-
pletdes dents, telles que je viens de lesdécrire, portent en total 36
dents, Il est conséquemment très-probable que M. F. Cuvier a trouvé
le dénombrement sous la double version ci-dessus mentionnée,
sur des têtes de Kiodote qui auront perdu quelques-unes de leurs mâ-
chelières.
Le pelage est court, serré, un peu laineux. Toutes les parties supérieures
sont d’un roux" clair un peu teinté de jaunâtre vers la racine
des poils, qui sont doux et cotonneux. Les parties inférieures sont d’un
roussâtre un peu plus clair que les supérieures ; toute la membrane interfémorale
est velue en'dessus, et les poils dépassent le bord de la
membrane ; tout le système cutané est de couleur roussâtre.
Longueur totale, 3 pouces 5 ou 6 lignes ; envergure, de 10 à 11
pouces, mesures prises sur les individus de la plus forte taille ; les
moins grands ont 10 pouces; distance du bord antérieur des yeux à
la pointe du nez, 6 lignes ; antibrachium, 1 pouce 6 lignes. Les jeunes
de l’année en état de voler ont 1 pouces en total, etleur envergure
est de 7 pouces ; l’individu au terme moyen de l’âge, dont le crâne
est figuré , porte 8 pouces d’envergure.
Synonymes. Cette espèce a été découverte par M. Leschenault;.
elle est indiquée dans le mémoire de M. Geoffroy sous le nom de
P teropus minimüs ,, Ann. du Musée, vol. i 5, pag. 97. — C’est
P teropcs rostratus, Horsfield Zool. Researc. in Java, liv. 3, avec
une bonne figure de la femelle. M. Horsfield paraît avoir été dans la
supposition que l’espèce était inédite ; M. Geoffroy en ayant donné
une bonne description long-temps avant cet auteur, nous conservons,
à l’espèce le premier nom imposé." Il faut rapporter ici la figure du
K iodote de M. F . Cuvier, Hist. nat. des mammifères , publiée d’après
un dessin envoyé du Bengale par M. Duvaucel ; les notes dont
elle était accompagnée ne sont point parvenues à M. Cuvier, et je
n’ai pas trouvé dans le Muséum de Paris un sujet provenant du Bengale;
ceux que j ai vus sont tous de Java et ont été rapportés de cette
de par M. Leschenault. Us ne diffèrent point de ceux que nous avons
reçus de ce dernier pays dans Fesprit-de-vin et montés. Ce que M. F.
Cuvier dit de la langue et de la dentition ferait soupçonner qu’il parle
dune espèce différente de celle de Java. Les conjectures sur les
moeurs et la nourriture, déduites du système dentaire et de cette langue
soi-disant extensible de deux ponces au delà des mâchoires, attribuées
au Kiodote, dont M. Cuvier veut faire le type du nouveau