
corps et s’étend sur une grande portion de la queue ; les oreilles
sont grandes, très-distantes et ovoïdes à leur partie supérieure ; les
narines se trouvent partagéés par un sillon très-profond ; une petite
bande d’un roux vif passe sur le chanfrein, et aboutit au sinciput où
elle est plus large; les yeux sont exactement entourés par une petite
tache d’un brun cendré clair qui s’étend jusqu’aux narines ; tout le
sinciput, les cotés du chanfrein et les joues sont à peu près blancs ;
le pelage, sur toutes les autres parties supérieures du corps , et à la
base de la queue, e s td a n s le mâle, fd’un fauve roussâtre tres-
clair, mais teinté de jaunâtre sur les flancs et à la partie poilue du
dessous de la queue ; toutes les autres parties inférieures sont blanches
; les moustaches et les longs poils au-dessus des yeux sont
d’un roux foncé ; lès oreilles, la partie nue des pieds, et une partie
de la queue, sont d’un brun roussâtre. La femelle a le pelage d’un
fauve cendré et roussâtre ; la partie antérieure de la poche est garnie
d’un poil roux, et toutes les autres parties inférieures*sont
d’un blanc sale ; un quart de la partie nue,de la queue est brun ,
l’autre est marbré de brun et de blanc, et le reste* jusqu’aubo'ùt,
est tout blanc. La taille des femelles est toujours bien plus forte
que celle des mâles.
Longueur totale prisé sur trois mâles,, i 3 pouces 6 lignes; la
queue seule mesure 8 pouces*6 lignes; la partie qufnst couverte de
poils a i pouce 9 lignes. Longueur totale de la tête, 1 pouce 10 lignes
; de la pointe du nez au bord antérieur de l’oeil, 8 lignes. Deux
femelles nous ont fourni les dimensions suivantes : d.3 pouces ; longueur
totale de la queue, i 3 pouces; la partie couverte d.e poils,
2 pouces 9 lignes ; de la tête, 2 pouces 3 lignes ; de là pointe du nez
au bord antérieur de l’oeil, 10 lignes.
Synonymie. La seule, indication que l’on puisse citer avec confiance
est celle donnée par Schreber, Saugth., v, 3, p.. 541 , sous le
nom de P ara s , ainsi que, table 147 du même ouvrage., sous lé
nom de D id f x p h is pht la nd ep , ; cette figure est dupetit nombre de
celles publiées par Schreber, qui est bien, dessinée, et colorée, avec
exactitude. La figure mentionnée représente une femelle. Les jeunes,
dès leur premier âge , sont couverts d’un poil cendré ; la raie brune
au chanfrein existe., et la pointe de leur queue est blanche. On les
distingue dès l’époque de leur, naissance des autres jerfnes Diclelphes
à la forme obtuse du museau.
Remarqué. Les naturalistes qui réunissent le Pliilander au Cayo-
pollin, et ceux-ci au Dorsal, sont dans l’èrreur : ces animaux forment
trois espèces bien caractériséés'; le Pliilander et le Grisou
se distinguent par la forme de laaête, très-courte, et par le museau
obtus ; le Dorsal ( Didelphis dorsigera )•, qui n’est pas le même
que le Micouré à queue grosse de Azara , a la tête longue et comprimée
; le i museau est proéminent , et le chanfrein beaucoup plus
long ; sous ces rapports, il existe plus d’analogie dans.Jes formes de la
tête du Sarigugà grosse queue ; du Cayopollin , de V Opossum, du
Dorsal■ et de la M a rmme, tandis que les crânes du Pliilander et du
Sarigue grison de cette monographie ont plus de rapports entre eux;
ils se rapprochent des formes générales du crâne des différentes espaces
de Couscous, qui forment une section dans le genre Phalan-
gista. Ceux qui ont réuni le Pliilander au Çayopollin et au Dorsal
n’ont sans doute pas fait attention à l’existence d’une poche chez les
femelles du Pliilander, tandis que! la femelle du Sarigue dorsal
n’en a point.’^Les côtes du Sarigue pliilander sont larges et en lames
aplaties ; celles des autres espèces sont comprimées et grêles.
Sêba et Schrebër se sont contentés de décrire leur Pliilander d’après
les individus renfermés dans la liqueur spiritueuse, sans les en
tirer, afin d’établir avec exactitude les dimensions de leur animal, ce
qui est cause qu’on ne peut s’en rapporter aux mesures données par
ces naturalistes ; aussi varient-elles beaucoup entre elles-, et diffèrent-
elles de niés indications, prises sur trois individus mâles parfaitement
adultes. Les mâles que j’ai examinés n’àvâient point de scrotum
très-gros et descendant presque à terre. Cette partie, quoique
examiné#.sur deux sujets' adultes tirés de l’esprit-de-vin, n’offrait
aucun développement extraordinaire. Les mesures prises