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 pilant  sur  les matériaux fournis  par M.  Geoffroy,  a  donné  cette  
 denture,  supra  2,  infra  2,  à  son  genre  Dysopes.  Quant  au  dernier  
 groupe  nominal,  savoir  du  genre Nyclinomus,  nous  savons  
 aujourd’hui  de  reste,  que les espèces  ainsi nommées,  sont des  individus  
 à  l’âge moyen  de  eelles  reconnues pour Molosses  a  1 état  parfait  
 du développement de leur système  dentaire-  Les Molosses  dans  
 le premier  période  de  l’âge  ont  fort heureusement  échappé a 1 examen  
 ;  car  le nombre  de  leurs  incisives ■§- ou |   aurait  infailliblement  
 prêté  à  la  formation  d’un  sixième  genre nominal.  Cet  exemple,  et  
 plusieurs  autres  de  la  même'nature,  dont  nous  aurons  occasion  
 de  faire  mention,  rendront  probablement  les  naturalistes  un  peu  
 moins  empressés à  publier le  résultat d’une  première observation,  
 basée seulement  sur  la  vue d’un très-petit  nombre d’individus,  ou  
 sur la compilation  stérile  d’observateurs  superficiels. 
 On  me  saura  gré  ,  je  pense,  de  reproduire  ici  la  copie  de  la  
 figure du Molosse  pédimane,  publiée  dans  l’ouvrage  que nous  venons  
 de  citer.  Il  est  assez  probable  que  l’examen  d’un  plus  grand  
 nombre  d’individus  de  ce  singulier Cheiroptère  fournira une preuve  
 nouvelle  du  développement progressif du  talon  des  canines ,  peut-  
 être de l’expulsion  totale  des  deux  petites  dents de  la mâchoire inférieure  
 j  car  ces petites dents,  placées en avant des  canines, et qui  ne  
 sont pas rendues  sous leur  véritable  position  dans  la  figure  des mâchoires  
 vues  de  face  ( 1 ) ,  se  trouvent  projetées  plus  en  avant  dans  
 l’original,  car  elles ne correspondent plus dans  les fonctions  avec  les  
 incisives  supérieures,  qui se  touchent exactement.  Les seules figures  
 des  incisives  supérieures  G   et  H ,  données  comme  objets  de  comparaison  
 entre  le  Cheiromeles  tortjuatus  de M.  Horsfield,  et  son  
 Nyclinomus  tenuis,  me  fournissent  la  preuve  certaine que  le  premier  
 à  grosses  incisives  convergentes  et  réunies  est  un  Molosse  
 adulte,  mais  pas  très-vieux,^  et  que  le  second,  pourvu  dincisives 
 (ij Le contour seulement  de  la  pointe  des dents,  va  de  face  ou  en  profil,  donne  souvent  
 une  faussé  idée  de  leur  position;  il  est  toujours  préférable  de  donner  le  profil  de  toute  la  
 mâchoire,  ce  qui  oblige  le  dessinateur  à  une  plus  grande  précision  dans  le  contour  de  la 
 DE  MAMMALOGIE. 2l 3 
 coniques  et espacées,  est un  jeune Molosse muni  de  quatre  ou  de  
 cinq incisives  à la mâchoire  inférieure. 
 Une comparaison  établie  entre  la  forme  du  crâne  et  le  système  
 dentaire du Molosse pédimane de nos  pl.  23,  fig.  1 à  5,  et du  crâne  
 donné, pl.  23, fig.  23  à  26,  du Molosse alecto d’Amérique,  sert à  
 constater  les nombreux  rapports  dans  l’organisation  des  espèces  de  
 ce  genre;  les  unes  et  les  autres  ont  des  moyens  très-vigoureux  de  
 préhension  et.d’ascension,  et  elles  ne  diffèrent  les  unes  des  autres  
 que dans le  développement  plus  parfait  du membre  destiné à  remplir  
 ces  fonctions. 
 MOLOSSE  CHAMOHÉ (j). — DYSOPES  PLICATÜS. 
 Taille  du  Vespertilion  murin  d’Europe;  queue  à  moitié  enveloppée  
 dans  la membrane interfémorale;  oreilles médiocres,  rondes,  
 non  réunies  sur  lç  front,  à  tragus  ou  lentille  externe;  lèvres  couvertes  
 de plis;  un  ruban  de poil  le  long  des  membranes  des  flancs.  
 Système  dentaire  observé dans  l’état adulte  seulement ;  deux  fortes  
 incisives  en  haut  et  deux petites  bilobées  en  bas,  placées  en  avant  
 du  talon des  canines  (2). 
 Le pelage est  court,  cotonneux  et  très-serré en  dessus,  d’un  fauve  
 Cendré  plus  ou moins  grisâtre,  un  peu  plus  clair  en  dessous ;  les  
 membranes  naissent  des  flancs ;  oreilles  rondes ,  peu  distantes  Sur  
 le  front,  mais  pas  réunies,  leur bord  supérieur  èst garni  de  petits  
 mammelons ;  lèvres  couvertes  de  rides  verticales  et de  Soies  courtes; 
  un ruban  de poils,  prenant naissance des flancs,  couvre le bord  
 de  la  membrane  des  ailes ;  celle  interfémorale  nue  et  pourvue  de  
 brides  musculaires ;  la moitié  de  la queue  totalement  libre. 
 (1) Ce  nom est formé du mot hindou,  Chamchceka,  indiqué par Buchanan. 
 (2)  Ce formule  dentaire  n’a pas  empêché ceux  qui ont  établi le  genre Nyctinome de  classer  
 l’espèce indiquée avec celles pourvues  de quatre  incisives ;  ils auront  cru  sans  doute  que  Buchanan  
 avait commis une erreur,  puisque les espèces de l’ancien continent ne pouvaient avoir,  
 selon  l'hypothèse  établie,  le  même  système dentaire  des  Molosses  du Nouveau-Monde.  Quelle  
 étrange erreur !