
 
        
         
		tif de Didelphis orientalis. M.  Geoffroy a  établi  son Phalanger  tacheté, 
   voyez  Catal.  des  main,  du  mus. , p.  i 4p ,  sur  un jeune  sujet  
 de  cette  espèce.  Ce savant nous apprend  que le même  individu ,  
 n°.  3t8 ,  a servi  de modèle  à la  figure publiée par Buffon ,  vol.  i 3 ,  
 tab.  1 1 .  C’est  Phalangista  mactjlata.  Mouv.  Dict.  d’hist.  nat. ,  
 vol.  25, p.  4-7 2,  tab. M. 35, fig.  3.  D’après le même individu jeune,  
 envoyé  à  Buffon  sous  le  nom  de  rat  de  Surinam.  Voyez  aussi  les  
 indications  prises sur  de jeunes sujets  dans YEnçycl.  mam., p.  266,  
 esp.  4 n . 
 Patrie.  Les îles de Banda et d’Amboine,  où  il  se  tient  sur  les arbres. 
   Les  insulaires mangent la chair, qui  est  de bon goût.  On ne le  
 trouve point à Java, mais les naturalistes de l’expédition  du capitaine  
 Freycinet ont rapporté la peau d’un jeune tué à Waigiou. 
 Le musée  des  Pays-Bas  possède des individus dans  tous les  âges ,  
 et le  squelette  de  l’adulte et  du  jeune.  Les  deux  sujets du musée de  
 Paris  sont des jeunes. On voit  dans ces galeries un troisième  individu  
 moins distinctement marqué de taches et  à  sommet  de  la  tête rous-  
 sâtre ;  les  taches  noirâtres  sont moins  distinctes parce  qu’elles sont  
 placées  sur un  pelage  dont  la  couleur  du  fond  est  plus  rembrunie  
 et plus  cendrée  que  celui de  tous  les  autres  sujets  que j’ai vus.  Un  
 seul,  trouvé par nos voyageurs  à l’île d’Amboine,  ressemble à celui-  
 ci par les  couleurs  plus  foncées  de sa robe. J’attribue  ces légères différences  
 à des causes purement locales. L ’expérience acquise par l’examen  
 d’un  grand nombre  de dépouilles nous montre  clairement qu’il  
 existe de  légères  nuances dans  le  pelage  des  individus  rapportes des  
 différentes  îles du grand archipel de l’Inde  et de l’Australasie.  S’il fallait  
 se résoudre à  faire autant d’espèces qu’il  existe de légères nuances  
 dans la robe de  certains mammifères de ces contrées,  on pourrait en  
 créer  un  grand  nombre  purement  nominales.  Le  Galéopithèque  
 (Galeopithecus variegatus),  et  la Roussette édule (Pteropusedulis)  
 serviraient  à en  former  des séries;  car il  est rare  que  des sujets  rapportés  
 d’îlesmême très-rapprochées, telles que celles de  Java,  de Sumatra  
 ,  de Banda  et  de  Banca,  soient  exactement semblables par la 
 couleur du pelage et par  la forme des taches  dont  la livrée  est peinte.  
 Sur plus de vingt dépouilles de Galéopitheques rapportées des quatre  
 îles mentionnées,  je  n’en  ai  vu  que  trois  qui  offrent  exactement  le  
 même dessin :  l’âge et le sexe ne présentent presque point de différence  
 dans la  couleur du  pelage ; mais  la localité en  fournit de  très-remarquables. 
   Nous  donnerons de  plus  amples  détails  sur  cette  matière  
 dans  un  autre mémoire ;  il  suffira  d’avoir  émis  notre  opinion  sur  
 cette  espece,  soi-disant nouvelle,  que MM.  Quoy et Gaymard  ont  
 deposee dans les galeries du  musée de  Paris, sous le nom de Phalangista  
 Quoy,  et qu’ils se proposent  de  figurer dans  la partie zoologique  
 de la  relation  du  voyage  autour  du monde  sous  le  commandement  
 du  capitaine  Freycinet.  Il me semble  qu’avant d’établir une  
 espèce ,, on devrait en  connaître,  sinon  l’adulte  dans  les deux  sexes  
 et les  differens âges,  du moins plusieurs  individus.  Ces espèces, établies  
 sur  l’examen  d’un  seul  sujet,  surtout  lorsque  l’individu porte  
 tous  les  caractères  du  jeune  âge,  et  lorsque  aucune des parties  os-  
 téologiques  n’ont  été examinées, me paraissent bien hasardées,  et ne  
 peuvent  être  admises  dans  les monographies. 
 COUSCOUS  A  FRONT  CAVE . — PHALANGISTA  CAPIPRONS. 
 Taille du Lapin  adulte ;  oreilles distinctes, demi-circulaires, poilues  
 à leur  face  externe,  nues  intérieurement ;  chanfrein  et front  caves; 
   queue  de  la  longueur du  corps  seulement.  Le mâle d’un  blanc  
 pai fait ;  la  femelle  fauve,  avec une seule raie  sur le dos.  Sommet  du  
 crâne  guère  plus  élevé  que  le  bord  supérieur  des  arcades  zygo-  
 mafj;flues  5  chanfrein  horizontal  ;  front  très-comprimé  formant  
 une leayité  ou  sillon  longitudinal  produit par  les bords  saillans de la  
 double  crete qui  s’élève  au-dessus des yeux. A la mâchoire inférieure  
 trois  petites  dents  obtuses,  cachées  par  les  gencives  :  une  seule  de  
 chaque cote  entre  la  fausse canine  et la  grande molaire. 
 Le crâne  de l’adulte est représenté pi.  1 ,  fig.  7 , 8  et 9;  celui  d’un  
 très-jeune  individu  fait  partie de  la pl.  2,  fig.  7  à  10. 
 Le  pelage est  court,  cotonneux  ou  soyeux,  et  serré  partout;  le 
 T.  1.  3