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 plus  élevées  et  les moins  garnies.  Au  soleil  coudiant  la  troupe  se  
 répand  dans  les  vergers  et dans  les  bois  voisins de  leur  repaire ;  on  
 garantit  les  arbres  fruitiers  de  leurs  dévastations  au  moyen  de  filets  
 tressés  de  filamens  de  bambous.  Les  fruits  les  plus  succulens  et  
 les  plus aromatiques  que les  colons cultivent,  sont particulièrement  
 recherchés  par  cette  Roussette.  Les  Timoriens  ,  dit  Péron,  font  
 grand  cas  de  la  chair  de l’Édule :  elle  est  blanche,  délicate  et  très-  
 tendre.  Le Muséum  des Pays-Bas possède  six  individus d’âges  et de  
 lieux  différens, des  squelettes  et plusieurs  crânes.  Musée  de  Paris,  
 deux  individus  que  j’ai  reconnus  pour  des  Édules  et  le  squelette.  
 On  voit  des  individus  dans  les  collections  de  Londres,  de V ienne,  
 de Berlin  et  de  Francfort  :  ceux  que  possèdent  ces  trois  derniers  
 établissemens  leur  ont été adressés du  Musée des Pays-Bas. 
 ROUSSETTE  INTERMÉDIAIRE.— PTEROPUS  MEDIUSS^ ^ 
 Les  plus  grands  individus parfaitement  adultes par  les  dents,  de  
 la  taille  des  jeunes  individus  de  YEdulis  à  système  dentaire  non  
 développé.  Formes  grêles , mais le  corps  et le museau  moins, longs  
 que  dans l’Édule ;  membranes  du  vol  beaucoup  moins  larges  et  
 plus  découpées.  Membrane  interfémorale  plus  étroite,  surtout  
 moins  large  à  la  région  du  coccyx.  Oreilles  longues  et  pointues.  
 Point  de  petite  dent  anomale  à  la  mâchoire  supérieure,  entre  
 la  canine  et  la  première  molaire ;  incisives  partout  très-petites  ,  
 mal  rangées,  écartées  dans  la mâchoire  supérieure. 
 Pelage  généralement  court mais  bien  fourni,  celui  du dos  ras  et  
 lisse ;  la  membrane  interfémorale  en  dessus,  ainsi  que  le  dessous  
 des membranes des flancs,  velus. 
 Tête  ,  occiput,  gorge  et  région  de.  l’insertion  des  ailes  d’un  
 marron  noirâtre;  dos  d’un  noirâtre  légèrement  teint  de  brun; 
 '  (t)  H  est  probable  que cette  espèce  est le Badur des habitans  de l ’Indostan ;  Buchanan  dit  
 qu’on  donne  ce nom  à une  grande  chauve-souris  de  ces  contrées,  nichant  sur  les  arbres  et 
 nuque  d’un  roux  jaunâtre ;  côtés  du  cou  et  toutes  les  parties  inférieures, 
   à  l’exception  de  la  gorge  et  de  la  région humérale,  d’un  
 roux brun  couleur  de  feuille morte; membranes brunes. 
 Dimensions  d’une  vieille  femelle  à  longues  tétines:  de  la  pointe  
 du  nez  au  bout  de  la  membrane  interfémorale  qui  entoure  le  
 coccyx ,  11  pouces ;  envergure,  3  pieds  1  ou  2  pouces ;  antibrachium  
 ,  5  pouces  9  lignes ;  distance  de  la  pointe  du  nez  au  bord  
 antérieur  des  yeux,  13  lignes. 
 Synonymie.  Il paraît  probable  que  cette  espèce  a  été  confondue  
 avec YEdulis,  erreur  facile  à  commettre  lorsqu’on  est  dépourvu de  
 moyens  comparatifs.  Les  diagnoses  fournies  dans  nos  deux  articles  
 peuvent  servir  de  moyen  pour  distinguer  ces  deux  espèces,  
 originaires  de  contrées  séparées  par  une  grande  étendue  de nier ;  
 elles  offrent  encore  des disparités  marquées  dans  l’envergure  des  
 sujets  de  même  sexe  et  d’âge  à peu  près  égal;  quelque  identique  
 qu’elles  puissent  paraître  au  premier  abord,  il  est  cependant  facile  
 de  les distinguer, ne  fût-ce que par la  couleur  du  pelage des parties  
 inférieures. 
 Patrie.  Le  continent  de  l’Inde,  aux  environs  de  Calcutta  et  de  
 Pondichéry  où  elles  vivent en  troupes  sur  les  arbres,  et dévastent  
 les vergers.  MM.  Leschenault et Dussumier  ont  rapporté  des  individus  
 de  cette  espèce.  Le  dernier m’a  communiqué  que les arbres  
 des  environs  de  Calcutta  sont  à  certaines  époques  couverts  d’un  
 grand  nombre  de ces  Roussettes. 
 Les  deux  sujets  du  Musée  de  Paris,  et  deux  autres  du  Musée  
 des Pays-Bas,  ont été  offerts  par ces voyageurs. Ces quatre  sujets et  
 quelques  individus  que  j’ai  vus  à  Londres  m’ont  servi  pour  constater  
 les  caractères  de  ces  deux  espèces  voisines,  qu’il  est  très-  
 facile  de  confondre,  vu  que  les formes  sont  à  peu près  les  mêmes.