ROUSSETTE VULGAIRE.—P TER OP U S VULGARIS.
Taille de Y Écureuil d’Europe ; envergure des plus grands individus,
aussi étendue que celle des plus petits sujets de la Roussette intermédiaire.
Oreille petite, pointue, fort peu échancrée à la partie
supérieure et latérale. Les incisives supérieures séparées presque également,
les latérales à peine plus courtes. Membrane interfémorale
courte, entièrement cachée parles poils de la région du coccyx.
Pelage épais et grossier. Le dessin d’un crucifix brun noirâtre sur un
fond roux, couvre les parties supérieures. Front et joues d’un roux
jaunâtre ; museau, tête, cou, nuque et deux bandes sur les côtés du
dos parallèles à l’épine, d’un roux jaunâtre très-vif; le milieu du dos
et les épaules d’un marron-noirâtre ; le ventre et. les autres parties
inférieures, celle du pubis excepté, d’un noir plein; la région du
pubis et les bras roussâtres ; membranes d’un noir parfait.
Elle paraît sujet à varier. Un individu, conservé au Musée de
Paris, et rapporté par M. Roch , a la tête, ainsi que la région des
parties génitales, jaunâtres|le reste du ventre noirâtre; il est d’un
brun noir en dessus, aux épaules et sur le milieu du dos ; le reste est
jaunâtre.
Longueur totale, 8 pouces 4 ou 5 lignes ; quelques individus ont 9
pouces ; envergure, 3 pieds, quelquefois plus. .
Synonymes. V espertilio ingens Clus., Exot. lab., pag. 94.
L a R oussette Briss., Quad., pag. 216. — Buff., vol. 1 0 , tab. i 4-
— Vespertilio vampyrùs Schreb., Saugt., vol. 5, tab. 44> une figure
exacte. Le Vespertilio vampyrùs deLinnée, Gmel., n’a rien de bien
déterminé. — L a R oussette vulgaire Geoffr., Ann. du Mus., vol.
i 5-, pag. 92. — Cuv., Regn. anim.j Vol. 1, pag. 124. Voyez aussi
Ann. du Musée, vol. 7, pag. 227 , où se trouvent des notices très-
intéressantes , communiquées par M. Roch.
Patriê certaine. Lés îles de France et de Bourbon. On dit quon
la trouve aussi à Madagascar et peut-être en Afrique. On mange
la chair de cette Roussette; c’est à tort, dit M- Roch, qu’on la
compare à la chair du lièvre ou à celle de la perdrix ; elle a une
saveur particulière qui plaît en général ; celle des jeunes est surtout
préférable. Cetté espèce et la Rougette se rassemblent pêle-mêle
sur les arbres, où elles sont attirées par l’abondance des fruits et
des fleurs ; elles ont toutefois des habitudes différentes , car, hors
le moment où elles s’occupent à paître, les Roussettes vulgaires
vont se fixer sur de grands arbres au centre des forêts, tandis que
les Rougettes s’établissent dans les creux des vieux arbres ou dans
des rochers. On ne croit pas qu’elles s’accouplent ensemble ; du moins
jamais il n’en provient de mulets.
Musée de Paris : deux individus en très-bon état. Deux autres
à Londres. Les deux sujets du Musée de Paris sont étiquetés sous le
nom de Roussette de Buffon. Je n’ai pas examiné les molaires ni le
crâne de cette Roussette.
ROUSSETTE ROUGETTE. — PTEROPUS RUBRICOLLIS (1).
Taille de moitié moindre que la RoüsSette édule. Dents incisives
plus rapprochées, celles du milieu étant contiguës ; elles sont rapprochées
par paire à la mâchoire inférieure. Oreilles petites ,
Cachées dans les poils ; membrane' inferfémorale rudimentaire entièrement
cachée sous les poils crépus du coceÿx et des jambes.
Oreilles courtes , arrondies, parfaitement cachées dans lés poils
crépus.
Pelage cotonneux, très-frisé, long , rude et très-abondant.
Un large collier d’un ronge roussâtre ou doré couvre toute la
nuque, les côtés et le devant du cou; la tête et toutes les autres
parties supérieures sont d’un brun jaunâtre, mêlé de poils soyeux
d’un jaunâtre clair ; poitrine d’un brun noirâtre ; les autres parties
(r) Ge nom que nous conservons est bien mal choisi, vu que sûr huit espèces de grandes
Roussettes, sept ont le cou roux, donc cetteûpithète de Rubricollis leur est applicable. Ce que
M. Geoffroy dit du pelage de celte Roussette se borne à ce peu de mots : EUc est d’un gris-brun
sut tout te corps, et 1 exception iïiiÀ cou, où régné Une cbuleùr très-vive nvcléë cVOrangé et' de rouge.