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 Taille  d’un jeune  Putois  (Mustek  putorius) ; queue plus  longue  
 que  le corps  et la tête,  épaisse à  la base,  chez  le  mâle,  à  peu près  
 d’une  venue  avec  le  corps;  moins grosse dans la  femelle;  la  partie  
 poilue  occupe  un  peu moins  du  tiers  de  sa  longueur ;  la partie nue  
 toujours  terminée par un espace blanc,  plus ou  moins  étendu.  Les  
 femelles  ont  une  poche  complète. 
 Le mâle a  toutes  les  parties  supérieures  du  corps  et  des  membres  
 ,  ainsi  que  le  tiers  environ  de  la queue,  d’un  gris  de souris  ;  
 tous les poils  étant annelés  de  cendré  et de noirâtre,  le noir  domine  
 à  leur  extrémité,  ce qui  fait  qu’à  voir l’animal  de  face  la  fourrure  
 ressemble à  celle de  la  souris ;  mais  vu  de  côté,  elle  a  plus  de  ressemblance  
 avec celle de  l’Ecureuil gris  de  la  Caroline ;  la  gorge,  
 toutes  les  parties  inférieures  et  la  face  interne  des  membres,  sont  
 d’un  blanc  parfait;  les  yeux  sont  entourés par un  cercle  noir ,  au-  
 dessus duquel est peinte une tache blanche,  comme dans Y Opossum  
 ou Quatre-oeil; au-dessous des yeux, une tache blanche,  blanchâtre,  
 ou  d’un roussâtre  très-clair ;  le museau  et la  ligne longitudinale  sur  
 le  chanfrein  sont  d’un  gris  sombre ;  la  partie nue  de  la  queue  est  
 noire  sur sa première moitié,  et blanche  sur celle.qui  forme le bout ;  
 les  oreilles sont grandes,  ovales,  et  plus  ou  moins  bicolores. 
 La  femelle  a toutes  les  parties  supérieures du  corps  et  la base de  
 la queue d’un  fauve noirâtre,  avec une légère nuance argentée,  selon  
 le jour qui  l’éclaire ;  le  pelage est  d’une  teinte cendrée,  claire  sur  les  
 flancs  et  à la  face externe des membres ;  le menton et la  face interne  
 des membres sont blancs ;  une  teinte  cendrée  roussâtre est répandue  
 sur  le  ventre ;  toute  la  région  de  la poche  est  d’un  roux  foncé ;  le  
 sommet de la  tête  et  le  museau  sont  noirs  ou  noirâtres,  et  trois  
 grandes  taches  blanches  ou  blanchâtres  sont  disposées  au-dessus  
 derrière  et en-dessous  des  yeux;  ceux-ci  ont  un  cercle  noir  autour  
 de  l’orbite. 
 (a) Nom vulgaire de cette espèce au  Brésil.. 
 Les jeunes  ont  un pelage plus lavé  de  fauve  ou  de  brun ;  les  taches  
 ne sont point aussi  bien dessinées  que  dans les adultes ; mais  la  
 queue  est  toujours  terminée  par  un  espace  blanc  plus  ou  moins  
 étendu. 
 Longueur moyenne  prise  sur  un  grand  nombre  d’individus  :  en  
 totalité,. 22  pouces,  dont la queue prend  de  n   à  12 pouces; la partie  
 couverte  de  poils  est  longue  de  2  pouces  9  lignes  chez  lés  femelles  
 ,  et  souvent  de  3  pouces  6  lignes  dans  les  mâles ;  celle  de  
 la  nudité,  de  couleur blanche,  varie  de  3  pouces  3  lignes  jusqu’à  
 5  pouces. Distance du bord  antérieur des  yeux  à  la  pointe  du  nez,  
 1  pouce  1  ou  2  lignes.  J’ai  vu des  mâles  plus  petits,  dont la  longueur  
 totale  est  de  20  pouces  3  lignes,  et  les  autres  dimensions  
 moindres  en  proportion. 
 Synonymie.  Cette  espece  n est point  du  nombre  des  découvertes  
 nouvelles ;  elle  paraît  avoir  été  confondue  dans  les  indications  très-  
 embrouillées  de  l’Opossum  des méthodes ;  chaque  auteur  a  cru  reconnaître  
 dans des  animaux,  le  plus  souvent  différens,  le  véritable  
 Opossum  indique  d une  maniéré  si  vague par  Linnée,  et  méconnu  
 par  le plus  grand  nombre  des  naturalistes.  On  trouve  dans  les  
 cabinets  des  individus  de  cette  espèce  étiquetés  sous  les  noms d’O-  
 possum, de  Cayopollin,  et de Philander.  Nous  devons  à M.  Natte-  
 rer  la  connaissance  plus  exacte  de  cette  espèce  qu’il  a  envoyée’ au  
 musee  impérial  de  Vienne,  sous  le  nom  de  Quica,  dénomination  
 qui  sera  sans  doute  conservée.  Nous  avons  reçu  plusieurs dépouilles  
 et vu quatre  individus  vivans,  outre  plusieurs  sujets conservés  dans  
 1 esprit-de-vin.  Il  est  facile  de  distinguer  ce  Sarigue  du  véritable  
 Opossum,  qui  est  plus  petit, à queue moins longue ,  et à base poilue  
 moins  etendue.  La  couleur  de  la  robe  du  véritable  Opossum  
 est d un  roux  vif et roussâtre,  tel que Schreberen donne deux figures  
 exactes  sous  tous  les  rapports.  Il  n’est guère possible  de  confondre  
 le  Quica avec  le  Philander,  et  nous  ne  pouvons  comprendre  comment  
 on  a  pu  en  faire  un  Cayopollin.  Ce  dernier est probablement  
 le même  animal  que  le Micouré à grosse queue de  d’Azara.  Les fe