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 grandes,  égalés  et  bien  rangées ;  inférieures  petites  et  par  paire ;  
 point  de  petite  dent  anomale  derrière  la  canine  supérieure;  une  
 fausse  molaire  large  et  bilobée  derrière  la  canine  inférieure;  en  
 tout  4 molaires en  haut  et 6  en  bas.  Voyez la figure  du  crâne. 
 Pelage  très-laineux,  long partout ;  membranes  des  flancs  poilues  
 en dessus  et en dessous ;  tous  les  membres  couverts  de j poils  longs ;  
 seulement  les  os  métatarsiens  couverts  d’une  membrane  nue;  de  
 longs poils  à  la  région  du  coccyx. 
 Face, sommet  de la tête, joues ,  goi’ge  et  région  des  oreilles d’un  
 brun mêlé  de  quelques  poils  gris ;  devant  et  côté  du  cou,  nuque,  
 toute la partie postérieure  du  cou  et  la  région  des  omoplates  d’un  
 blanc  sale un peu jaunâtre ;  tout  le  reste des  parties  supérieures  et  
 inférieures  du  corps,  la  partie  velue  des membranes  des  flancs, et  
 les  quatre  extrémités  en  dessus  et en dessous,  couverts d’une  laine  
 touffue,  brun  foncé,  à  pointe  des  poils  couleur  d’ocre ;  oreilles  
 nues,  la  pointe  seulement visible. Membranes d’un brun foncé. 
 Longueur  du  bout  du  museau  à  l’extrémité du  coccyx,  un  peu  
 plus de 8 pouces ;  les  poils dépassent le  coccyx d’environ un pouce ;  
 envergure,  2  pieds 4 pouces ;  antibrachium,  4 pouces 4  lignes. 
 Synonymie.  Cette  espèce nouvelle  a  été  indiquée  sous  le  nom de  
 Pteropus  rubricollis  par  M.  de Siebold,  naturaliste-voyageur  ner-  
 landais  envoyé  au  Japon.  Voyez  Spicilegia  faunoe  Japonicce.  Je  
 m’empresse d’en  faire  la  remarque,  afin  que  les  naturalistes  de bibliothèques, 
   en  s’emparant  de  cette  brochure  trop  prématurée  de  
 M. de Siebold,  ne nous  fournissent point une synonymie  vicieuse et  
 une  indication  de patrie inexacte du  véritable  Pteropus  rubricollis,  
 qui  se  trouve à l’île de France. 
 Patrie.  Le Japon ,  où elle dévaste  les plantations d’arbres fruitiers  
 dans  les  environs de Nangasaki  et de Jedo.  Son nom  japonais  ,  suivant  
 M.  de Siebold,  est Sobaosiki. 
 Le sujet qui  a  servi  à la présente  description a  été  offert au Musée  
 des Pays-Bas par M. Blomhoff,  ancien  résident nerlandais au Japon. 
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