
DE MAMMALOGIE. 181
grandes, égalés et bien rangées ; inférieures petites et par paire ;
point de petite dent anomale derrière la canine supérieure; une
fausse molaire large et bilobée derrière la canine inférieure; en
tout 4 molaires en haut et 6 en bas. Voyez la figure du crâne.
Pelage très-laineux, long partout ; membranes des flancs poilues
en dessus et en dessous ; tous les membres couverts de j poils longs ;
seulement les os métatarsiens couverts d’une membrane nue; de
longs poils à la région du coccyx.
Face, sommet de la tête, joues , goi’ge et région des oreilles d’un
brun mêlé de quelques poils gris ; devant et côté du cou, nuque,
toute la partie postérieure du cou et la région des omoplates d’un
blanc sale un peu jaunâtre ; tout le reste des parties supérieures et
inférieures du corps, la partie velue des membranes des flancs, et
les quatre extrémités en dessus et en dessous, couverts d’une laine
touffue, brun foncé, à pointe des poils couleur d’ocre ; oreilles
nues, la pointe seulement visible. Membranes d’un brun foncé.
Longueur du bout du museau à l’extrémité du coccyx, un peu
plus de 8 pouces ; les poils dépassent le coccyx d’environ un pouce ;
envergure, 2 pieds 4 pouces ; antibrachium, 4 pouces 4 lignes.
Synonymie. Cette espèce nouvelle a été indiquée sous le nom de
Pteropus rubricollis par M. de Siebold, naturaliste-voyageur ner-
landais envoyé au Japon. Voyez Spicilegia faunoe Japonicce. Je
m’empresse d’en faire la remarque, afin que les naturalistes de bibliothèques,
en s’emparant de cette brochure trop prématurée de
M. de Siebold, ne nous fournissent point une synonymie vicieuse et
une indication de patrie inexacte du véritable Pteropus rubricollis,
qui se trouve à l’île de France.
Patrie. Le Japon , où elle dévaste les plantations d’arbres fruitiers
dans les environs de Nangasaki et de Jedo. Son nom japonais , suivant
M. de Siebold, est Sobaosiki.
Le sujet qui a servi à la présente description a été offert au Musée
des Pays-Bas par M. Blomhoff, ancien résident nerlandais au Japon.
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