
 
        
         
		La longueur  totale  des  vieilles, femelles  est de'19  pouces,  dont la  
 queue  mesure  9 pouces 6 lignes;;  base poilue  de  la queue,  2  pouces 
 1  ligne ; distance du bord antérieur de l’oeil à la pointe du nez',  1 pouce 
 2  lignés. 
 Remarque. Le crâne de l’Opossum ést difficile à distinguer de celui  
 du Sarigue quica : même nombre  de dents, et a peu près meme forme  
 générale;  Un  caractère Aàsez  saillant  peut servir  de iKoyen  pour  
 reconnaître ces crânes. Dans l’Opossum, le  chanfrein  forme une ligne  
 inclinée, mais droite, et d’une venue avec le front ; au lieu que le chanfrein  
 du Sarigue quica est voûté et forme une .ligne courbe dont la plus  
 grande  élévation  est  au  centre.  Cette  coupe  de  la  mâchoire  supérieure  
 fait  que  la  tête  du  Sarigue  quica  ressemble à  celle  des  Sa rigues  
 cràbier  illinois  et micouré,  dont  le museau j.quoique  proportionnellement  
 aussi  long,  paraît moins pointu  que  celui  des  autres  
 Sarigues,  particulièrement  de Y Opossum,  du  Dorsal  et  de  la  
 Marmbsë,  qui rappellent,  dans  les  formes de la  tête,  quelque  ressemblance  
 entre cës petits animaux et les Renards. Cette partie, dans  
 les  Sarigues philander et grisou ,  se  distingue par  le  chanfrein  assez  
 court de  ce^animauxî 
 Le  nom d’Opossum a été donné  indistinctement àsplusieurs^an-  
 gues. M.  Cuvier vient  très-récemment  de nommer ainsi  le  Sarigue  
 illinois  de  Buffôn.  Voyez  Histoire des Mammiferks.  Cette  remarque  
 m’à  paru  nécessaire  pour  éviter une  réunion  que  l’identite  de  
 nom pourrait  oc.casioner.  Au  reste, M.  Cuvier paraît  avoir  choisi  
 cette dénomination,  parce  que  les Anglo-Américains  désignent  ainsi  
 le Didelphis  virginiana de  Fermant; mai.?j’ai cru devoir  la rendre a  
 l’espèce de-cet  article.,  le  nom  à!Opossum  lui  ayant  été  donné par  
 Liriiïé,  Buffon  et  Schreber  :  ce  dernier  en  a  publié  deu|  bonnes  
 figures. 
 Synonymie.  D id e l p h is   o p o s s u m .  Gmel.  Syst.  1 p-  i p i> , sp.  3 .  
 —|  Schreb.  Saught.,  vol.  3 ,  p.  53^ ,  tab.  14-6 ,  A   et^ JB,  figure  
 exacte du mâle et delà femelle. — S a r ig u e   o p o s s u m .  Buff.  Quadrup., 
 vol.  5o,  tab.  45.et 4 6 .—  Cuv. Reg.  anim.,  vol.  1 , p.  173. —  Di-  
 d e l p h e   s a r ig u e .  Geoff.  Catal.  mamm., p.  14 t , sp.  3.  —  M o lu c ca   
 o p o s s u m .  Shaw.'  Gen.  Z o o l.,  vol.  1,  part.  2, pl.  108,  figure  reconnaissable  
 de  notre Opossum; mais  le texte,  voyez p.  4"6,  appartient  
 au Didelphis molucca de  Linné,  qui n’est point un Sarigue,  et  
 qu’on doit  rapporter  au Didelphis  orientalis  du  même  auteur.  L’animal  
 indiqué  dans  ce  diagnose  fait  partie  du  genre  Phalangista.  
 Plusieurs  noms  entassés  dans  les  synonymies de  cette espèce  11e doivent  
 point y être  compris ;  ils  se bornent  àüceux  que  je  viens d’indiquer. 
   L’indication  du  Philander  satuwte  spadiceus  de  Brisson ,  
 Quad.,  p. 207;:' peut  encore  être  énumérée. 
 Patries.  L ’Amérique méridionale j  il  est’ très-répandu  dans  toute  
 la  Guiaiie.,  et  paraît  commun  à  Surinam:  J’ai  lieu  de  croire  qu’il  
 est  plus  rare *fm  Brésil.  Isa  dissection  de  plusieurs  individus  a  constaté  
 que  cet  animal  se  nourrit,  habituellement  de  chair;  il  paraît  
 faire la chasse  aux oiseaux ,  dont  nous  avons  trouvé  des  débris dans  
 les  viscères. 
 Le  musée  dés  Pays-Bas  possède '  des  individus  montés,  et  le  
 squelette.  On  n’en .voit  point  dans  les  guéries  du  musée  de  Paris;  
 l’individu  désigné  sous  ce  nom  est  un  Didelphis  quica. 
 SARIGUE  PHILANDER.  —  DIDELPHIS  PHILANDER. 
 Taille  de Y Opossum ,  tête très-courte,  museau  obtus,  narines séparées, 
 par  un  sillon  très-marqué.;  une bande d’un roux  foncé s étendant  
 des narines  au  sineipuf ;  yeux  placés  dans  une  tache  cendrée ;  
 ogeilles nues,  distantes,  ovales ;. queue beaucoup  plus  longue  que  le  
 corps  et  la  tête ;  garnie  d’un  poil  tou.fffirà sa  base , du reste totalement  
 nue,  tachetée  de  brun  sur  un  fond  blanc.  Les  femelles  ont  
 une podhe  complète.  Les  cotes  de  ce  Saiiguetëour  du  double  plus  
 larges  que  celles  des  autres  espèces. - Payez  le  squelette  et  les  dé-^  
 tails  de  là  tête ,  pl.  6. 
 Un  poil  très-doux,  cotonneux  et  bien  fourni,  couvre  tout  le