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 JYouv.  Dict.  d’hist.  nat. ,  vol,  g ,  pag.  426,  et  celui  sous  la même  
 indication  dans  le Règne  animal,  de M.  Cuvier,  et dans YEncycl.  
 doivent être réunis au Philander de cette monographie. La description  
 du Cayopollin de Buffon est prise sur un très-jeune Sarigue,  on ne sait  
 trop de quelle espece ;  car  il est dit qu’il a deux molaires de moins que  
 1 Opossum  et que  la IMarmosecaractère  commun à  tous  les jeunes  
 Sarigues  (1).  On  fera  bien  d’exclure  ce  Cayopollin  de  Buffon  de  
 la liste des êtres.  Le  i\Iicourc laineux ou Micowrèsecond de d’Azara  
 ne doit pas non  plus être  admis dans  nos  catalogues méthodiques ;  
 ce  sont de  ces  indications  vagues  qui  reposent  sur  l’examen  très-  
 superficiel  d’un  seul  individu. 
 Patrie.  Le  Quica  habite  le  Brésil ;  il  vit  sur  les  arbres,  fait  la  
 chasse  aux  petits  oiseaux  et  aux  insectes,  et mange-  aussi  des  fruits.  
 En  captivité  on  le  nourrit  de  chair.  Il  se  cache  pendant  le  jour,  
 et  se  roule  en  boule pour  dormir;  il  souffle  comme  le  furet, et  ne  
 paraît  sortir  de  sa  retraite  que  de  nuit. 
 Le  musée  des  Pays-Bas  possède  plusieurs  individus montés,  et  
 des  squelettes.  On  en  voit  aussi  dans  les  musées  de  Vienne  et  du  
 prince  de  Neuwied.  L’individu  du  musée  de  Paris  est  en  très-  
 mauvais  état. 
 SARIGUE  MYOSURE. —  DIDELPHIS  MYOSUROS. 
 Taille  du  précédent;  la queue semblable  à  celle du Rat  vulgaire  
 (Mus  rattus) ,  bicolore,  grêle,  beaucoup plus  longue  que  le  corps  
 et la  tête;  la  base  poilue  très-petite;  oreilles  très-grandes,  à  peu  
 près  rondes ; museau  1res—poiuLu.  Les  femelles  ont une  poche complète. 
 Pelage  doux,  serré,  mais  très-court,  d’une  teinte  mélangée,  à  
 peu  près  comme la  fourrure du  Rat surmuloty  les  poils  cendrés  h 
 (1)  Voyez la note sur les  caractères du genre  Didelphis. 
 leur base  et  variés de brun  foncé et  dé fauve-roussâtre à leur pointe ;  
 ceux disposés sur la ligne moyenne du dos d’une  teinte  plus  sombre  
 que  le  pelage  des  flancs  et  de  la  face externe  des membres ;  sur  le  
 sommet du  crâne  et  depuis les  narines  à  l’origine  des  oreilles  sont  
 trois bandes noirâtres; au-dessus des yeux se trouve une petite tache  
 d’un  roux jaunâtre,  et en dessous de cet organe, une autre beaucoup  
 plus  grande,  qui s’étend  sur l’angle  des  deux  lèvres;  les  flancs,  les  
 côtés du cou,  et le bord extérieur des cuisses,  sont d’un  fauve  rous-  
 sâtre ;  les parties  inférieures  sont  d’un blanc  faiblement nuancé de  
 roussâtre,  ou d’un blanc  terne  ou  couleur isabelle.  Les  oreilles sont  
 très-grandes,  à  peu  près  rondes,  nues,  d’un  jaunâtre  clair  à  leur  
 base,  et noirâtre sur  le  reste;  derrière les oreilles,  et à leur base,  se  
 trouve une petite tache rousse. La queue est longue, grêle, très-mince  
 vers le bout,  tres-peu  poil ue  a  sa  base,  brune  et  garnie  d’écailles  
 lisses jusqu’à la distance de  trois  pouces  de la  pointe,  qui  est  blanche. 
   Les plus  grands individus  ont une  grande  plaque  noire  sur  le  
 sommet  de  la .tête;  elle  s’étend  de  l’occiput  au  chanfrein;  le  cercle  
 qui  entoure  les  yeux  est  noir,  et  on  voit  une  tache  noire  devant  
 cet  organe. 
 Longueur  totale  des  plus  grands  sujets,  22  pouces,  dont  la  
 queue  prend  11  pouces 2  lignes;  distance  du  bord  antérieur  des  
 yeux  à la pointe du nez,  1  pouce  3  lignes;  base  poilue de la  queue,  
 longue  seulement  de  10  lignes.  J’ai  pris  les  dimensions  sur  des  
 individus  de  20  pouces  en  longueur  totale  :  la  queue,  11  pouces  
 2  lignes ;  base  poilue,  10  lignes.  Les  jeunes  de  moyen  âge  m’ont  
 fourni  les  dimensions  suivantes  :  longueur  totale,  16 pouces  6  lignes, 
  dont  la  queue  prend 8 pouces  8  lignes;  sa  base  poilue  n’est  
 que  de  9  lignes; hauteur et  largeur des  oreilles,  10  lignes ;  distance  
 du bord  anterieur des  yeux  à la  pointe  du  nez,  11  lignes. 
 Synonymie.  On  ne  peut  rapporter cette  espèce  à aucune  de celles  
 qui  se  trouvent  dans  les  méthodes.  J’ai  cru que  ce  pourrait  être  le  
 D id e l p h is   n u b ic a u d a t a   de M.  Geoffroy,  et  du Dict.  d ’hist.  n a t.,  
 vol.  9 , p.  424 ;  mais  il  est  dit  dans  le  texte  que  la  queue  de  cet