rure moins fine et plus rude que dans l’espece, preeedemte; tout le
pelage onde sans aucune tache distincte.
Les poils du dos à peu près: longs d’un pouce et demi ; ils sont d un
brun foncé depuis la base jusqu’aux trois quarts de leur longueur,
et leur pointe est annelée de gris et de brun ; la fourrure des flânes
est grise à la base, rousse au milieu, et blanchâtre à la pointe. Cette
distribution donne à la robe une teinte grise, ondee de brun Sur le
dos et de blanc-roussâtre au ventre. On ne' voit aucune tache distincte
sur la robe deà jeunes ni sur celte des vieux:; la réunion des
bouts noirs des poils du dos forme, sur cette partie , une bande
plus ou moins interrompue et: ondée qui suit la ligne moyenne de
l’épine dorsale. Les pieds, et particulièrement la plante, sont abondamment
garnis d’un pelage très-touffu. La queue est d’un roux
blanchâtre endé, sans taches ni bandes; elle est comme tronque® au
bout, et l’extrême pointe obtuse est couverte d’une rosace noire; les
oreilles sont bordées .de noir et terminées par .des pinceaux d?un
pouce et demi en longueur ; les favoris aux joues sont longs et marqués
d’une grande tache noire ; les poils de ces favoris ont trois
pouces ; ils pendent dé chaque côte de la mâchoire inferieure'. La
poitrine , 'le ventre et la face interne des membres- sont d’un blanc
terne. On voit des individus nuancés par ondes cendrées et fauves,
blanchâtres et rousses, ou blanchâtres ondes de brun, le tout suivant
la longueur des poils annelés vers leur pointe de ces couleurs , et suivant
que leur base , brune ou rousse, est plus ou moins à découvert.
Longueur totale de l’adulte, 3 pieds y, 8 ou y pouces : la queue
seule porte 5 pouces ; distance du bord antérieur des yeux a* la
pointe du nez,. 1 pouce 6 lignes. Je n?ai jamais vit des individus de
3 pieds.
Synonymie. Il me paraît que c’est en premier lieu le Chat du
C anada,, indiqué par M. Geoffroy, Cotai, des Manun., pag. 120 ,
esp. 8 , sur des sujets du musée de P cuis, ri”. 258 et 25p. Il .est
probable que l’article additionnel de Buffon a rapport à ce Félis.
Nous avons discuté, à l’article du Félis cervier, la figure, tab. 4 4 j
qui accompagne cette description : c’est bien certainement le Lynx
du Canada de M. Cuvier, Ossetu. fo s s ., nouv. édit., vol., 4 , P a g .
443 ; mais je ne partage pas son opinion au sujet du Cyrix du Missis-
sipi, Suppl., vol. y , pl. 53, que nous réunissons avec le Felis rufa.
Les diagnoses placées en tête de nos descriptions peuvent servir de
moyen pour reconnaître, au premier coup d’oeil, les dépouilles des
espèces dont le; signalement a été fourni d’après l’examen de plusieurs
centaines de peaux.
Patrie. Les contrées polaires des deux mondes. Le commerce reçoit
des cargaisons très-fortes d.es ports des Etats-Unis. L ’Angleterre
tire cette pelleterie des factoreries de la baie de Hudson. La
Suède en expédie un grand nombre dans les marchés des- contrées
méridionales de l’Europe ; elles passent par chargémens en Chine.
Cette fourrure est bien moins estimée que celle du Félis cervier. Les
peaux les. plus estimées du Félis polaire ont une teinte cendrée,
légèrement bleuâtre, et sans aucune tache distincte sur la robe;
celles d’un prix très-élevé de l’espèce du Félis cervier sont d’un gris
blanc faiblement jèint de rose, couvert d’un lustre brillant, et parsemé
de grandes- et de petites taches d’un noir parfait.
On voit des sujets du Félis polaire dans les musées des Pays-
Bas, de Paris et de Vienne.
'FÉLIS LYNX (1), —' FELIS LYNX.
Corps gros, assez élevé sur les jambes, qui sont très-fortes ; tête
grosse, arrondie ; oreilles pointues, terminées par un pinceau de
longs poils. Queue de la longueur de la tête, sa petite moitié, vers
le bout, "entièrement noire; quatre ou cinq petites bandes ondées
( 1 ) J’ai dit, à l'article du Félis bai des États-Unis de l’Amérique , que les peaux de Lynx ,
de quelque espèce qu’ils puissent être, portent, en terme de pelleterie, le nom de fourrure
de Loup-cervier, du nom latin Lupus cervarius, donné par Pline à l’espèce vulgaire'ou à
notre l y n x , répandu autrefois dans toute TEurope, aujourd’hui refoulé, par suite de la ci