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 bande  d’un noir  profond  allant  de  l’angle  antérieur des  yeux  à  la  
 moustache ; museau obtus. 
 Pelage d’un jaune légèrement teint de couleur d’ocre ; la tête d’une  
 teinte  plus fauve  et le  dessous du  cçrps isabelle. Les  poils de  la  nuque  
 et de l'échine  longs,  droits  et durs ;  ceux  du  corps  et  du dessus  
 delà queue  courts  et  lisses; mais  ceux  du  dessous  du  corps  et  du  
 dessous de la queue plus longs. 
 Le  corps /  les  quatre  extrémités  et  le  dessus  de  la  queue,  sont  
 d’un jaune  couleur d’ocre , marqué partout  de  taches  rondes  pleines  
 et d’un  noir  parfait ;  cés  tachés  sont  un  peu  plus  grandes  et  plus  
 rapprochées  sur  le  haut du dos qu’aux  flancs  et  aux  membres ;  les  
 plus  grandes  n’ont  guère  plus  de  10  ou de  8-lignes  de  diamètre ;  
 quelques  taches beaucoup plus petites  sont  réparties  dans  les  intervalles  
 des grandes ; la plus grande  partie de  la queue  en  est couverte,  
 et cette partie  est terminée par trois où quatre  anneaux  irréguliers et  
 noirs.  CeS  taches , qui  couvrent  la  tête ,  sout  petites  et  très-rappro-  
 chées ; une série de ces petites taches,  disposées à la file,. for ment une  
 bande qui va  du bord inférieur des yeux sur  les joues ,  et  aboutit  à  
 quelque  distance  en dessous de l’oreille,  fine large  bande ,  d’un  noir  
 plein ,  couvre  les  côtés du museau  et  s’étend du  bord  antérieur des  
 yeux  aux  moustaches.  Les  oreilles- sont  Courtes,  rondes»,  noires  
 extérieurement  et cendrées intérieurement. 
 Longueur totale  prise  sur un  individu de  grande  taille,  5  pieds ;  
 la queue  a  2a  pouces; hauteur  2  pieds;  distance du  bord  antqpieur  
 des yeux à  la pointe du  nez,  2 pouces 3'lignes. 
 Synonymie.  F e l i s   j u b a t a »,  Linn., Exleb.— -Schreb., S'augl,thb.  
 10S ,Jig.  rendant  très-mal'  les formes  élancées  d©  ce  Tigre ,- mais  
 assez bien  enluminée. —  Buff.,  Hist.  nat.supp. ,p l.  38,  sous  lefatué-  
 noui  do Jaguar  ou  dé  Léopard.  —   Encycl.  mamm.,pag.  221  ,  
 esp.  34i  / p i .   g.3’,  ftg.  3 ,  calquée  sur celle  de  Schreber.  —-Cuv.,  
 Reg.  anim. , pag.  161 . /* I d .   Osseni. fossil.  ,  nouv.  édit. ,  vol.  4 5  
 pag.  43o. —   F ELIS  g u t t a t a  .  Herm.,  figuré  par  Schreb.  Saugl., 
 tab.  io5,,  B.  supp.  (*),  donne  une  idée assez nette  de ce  Tigre.  Le  
 portrait, publié par M. F. Cuvier, sous le nom de G u é pa r d , mamm.,  
 lithog., est pris sur un jeune  individu  du  Sénégal. — H u n t in g   L éo pa 
 r d . ,   Pennant , p.  284, tab. 56 , figure au-dessous de toute critique. 
 Patrie.  Nous  savons  par des  preuves  certaines  que  l’espèce  habite  
 les  côtés  occidentales de l’Afrique,  ellé  est peu  commune  dans  
 la partie  méridionale,  .„cè  qui  est  confirmé  par  le  témoignage  de  
 Thunberg>?  Mémoires  de  ïAcadémie  de  St.-Pétersb. ,  to/n.  3 ,  
 29,9 ?  et  Par M.  le  professer  Lichtenstein,  qui  a  vu  un  chef  
 de horde de Caffi-es revêtu d’une peau  de Guépard.  Elle  est  très-répandue  
 dans l’Indostan,  où  on  la dresse  à  la  chasse.  Les  forêts  de  
 Sumatra en  sont peuplés ;*sès  dépouilles  ne.  nous  sont point  encore  
 parvenues  de  Java.  L’histoire  de  ce Tigre  mérite,  de  fixer  l’attention  
 des  voyageurs;  ses  moeurs  sont  très-probablement  différentes  
 de ceux des  autres Chats ; réduit en  domesticité  on  croirait  pouvoir  
 lui  attribuer  les- moeurs  du  Chien  sous  les  formes  extérieures  des  
 Çhats ,  et  ses pieds  à  ongles  non  rétractiles,  font  préjuger  des  ha-  
 titudes  qui tiennent le milieu  entre  celles des Chats  et des Chiens. 
 Le  musée des  Pays-Bas possède la  dépouille montée  du  plus  bel  
 individu  connu  dans  les  collections;  il  a  été  apporté  .du  Bengale; 
 p )M .  Cuvier citeVetle gravure avecune, autre du même ouvrage, Ann.  duMuç.,vol.  i i ,   
 pag  i5'i , où  ce savant diL :  «  Le Faits  clalybsata et  ta  Felis guttata,  tires, du cabinet de  
 Hermann  y   ayau,t été  nouvellement  examinés par mon  frère,  se sont. trouvés,  l’un  un, Scr-  
 va l,  l’autre  une jeune Panthère.‘-ruais  tellement  défigurés  par  le  dessinateur,  qu’on  ne  les  
 reconnaîtrait jamais  à  leurs images. 
 Supposé qu’il en  soit  ainsi,  dans  quel  but  le pein'tre aurait-il  donné à  la  figure  du  Felis  
 guttata que nous  discutons,  une  ressemblance;  plus  ou moins  vraie  de  notre  Guépard,  s’il  
 aY§k > M  effet,;pris un  ]eujie Léopard  pour modèle? et: s’il eut eu un Serval sous les yeux,  
 pourquoi  donner  à la figure  du Felis chaljbeata les. formes de notre vraie panthère;  e t, par  
 l’enluminure, une  idée-grossière de la  couleur  du pelage de  ce  Tigre? j%  vainement cher-  
 çbé les,sujets  identiques  de  ces  deux  tigres; à Strasbourg ;  ils  n’existent  plus.  La  description  
 de  feu Hermann ,,de son Felis chalybeata ,  Observât,  de Zool. , pag.  36 , et celle du Felis  
 guttata,  ib. , pag 38 ,  ne;-]aissent  aucun  doute.  La première a  été faite sur un Serval.,  et la  
 seconde sur un jeune Léopard. Mais comment se fait-il que les figures données par Schreber,  
 et communiquées par ce même Hermann,  ressemblent,  l’une  à  ma  Panthère,  et l’autre  au  
 Guépard?