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 Edwardsii.  L’individu  décrit par Edwards  avait  le  museau noir,  
 celui  du Musée  de Paris  a le museau couleur marron ;  ceux de notre  
 Musée  ont  cette partie,  les joues  et la  gorge  d’un marron  noirâtre.  
 Les  teintes au ventre  varient aussi du brun  clair auront marron  ou  
 au marron  noirâtre ;  le  dos  est  couvert  de poils  dun  mairon  no  -  
 râtre  sans  mélange  chez  quelques  sujets,  mais on  remarque  dans  
 d’autres  un  mélange  de  poils  noirâtres  et  de  poils  cendres  :  les  
 derniers  sont  en  plus  petit  nombre  que  les  noirs.  Le  roi«  vif  a  
 |n u q u e   et  au  cou paraît  constant dans  tous  les  âges,  et  la  bande  
 transversale  et  rougeâtre  sur  les  omoplates,  est  toujours  plus  ou  
 moins marquée.  Edwards,  s’il faut  l’en  croire,  dit  que l.ndividu  
 au’il  décrit vient de Madagascar ;  ceux  du  Musee  des  Pays-Bas  ont  
 été envoyés  de  Banda,  et MM.  Reinwardt,  liuhl  et  van Hasselt,  
 nous  ont adressé  des  sujets  de  Java,  de  Sumatra,  et  de  Bance.Les  
 individus  de  ces  îles  diffèrent  un peu  entre  eux  par  les  teintes  du  
 pelage,  et de  ceux du Musée de Paris,  qui sont de  Timor.  Les  plus  
 petX  Individus  dont  nous  avons  pris  la mesure  ont  une  envergime  
 de  «   et  de  36  pouces-,  celui  d’Edwards  avait  45  pouces  anglais  
 de  vol;  et lès  sujets  de  la  plus  forte  taille,  qui  se  trouvent  dans  
 notre  Musée  ont  une  envergure  de 4  pieds  i o   pouces.  Edwardsa  
 probablement  été  dans  l’erreur  sur  la  patrie  de  sa  Roussette  de  
 ^Madagascar ;  de  son  temps  on  était  peu  soigneux  dans  ces  sortes 
 méritent.  Au  moyen  des  caractères  indiques  il  sera  facile  de  
 distinguer  cette Roussette  des  autres espèces ;  elle  est  la  plus grande 
 de  toutes, 
 S yn o n ym ie .  V espektilio  vampyrus ,  de Linn.  et  de  Gmeb  ,  n’a  
 rien d’authentique.  Cette  indication  peut  être  rapportée  a g | j| |   
 aussi  bien  qu’au  Rubricollis  et  au  F u l g a n s -   E dulh 
 et E uwaksii.  Geoff.,  Ann.  du M u s .,   vol.  i 5  pag.  p .   -  Deu  
 espèces nominales  qu’on  doit  réunir,  ce dont j’ai  
 par l’examen  des  sujets  qui ont servi au Mémoire  de M. Geoffroy, 
 et  par  leur  comparaison  avec  les  individus  adressés  au  Musée  des  
 Pays-Bas. M. Horsfield décrit  cette espèce sous le  nom de  P teropus  
 J avanIcus , Zool. Research, lie.  4-  C’est changer  contre  une dénomination  
 très-mal  choisie,  un  nom  plus  ancien,  parfaitement bien  
 imaginé.  Il  n’existe  aucun  doute  sur  l’identité  de  cette  espèce  et  
 de  celle qui  a  servi à   Séba pour  modèle  de  son  C'a.ms'  volans  ter-  
 nataisus  orientalis ,  Thesi j  vol.  i ,  pag. pi  ,  tab.  S'j.  Le  T ernate  
 b a t ,  figure  par  Pennant,  vol.  2, pag.  o o j ,  j)l.  io3 ,  est  encore  
 YEdulis,  et  c’est  à  tort  qu’on rapporte  ces  indications,  où  le  vrai  
 et le  faux  sé  trouvent  entassés,  comme  appartenant à  la  Rougetle  
 ou à  la Roussette  de  Buffon.  Le  Lesser  ternate bat  de  Pennant,  
 pag.  3o8,  tab.  3o4 , fig .  1  ,  n’a rien  d’authentique. On  ne  peut en  
 prendre  notice vu  la courte  indication  et  l’ignorance  où  l’on  est  sur  
 le pays  natal.  M. Geoffroy  place  cette  espèce, dépourvue  de queue,  
 comme  synonyme  de  son Pteropus  stramineus,  qu’il  range  parmi  
 celles  à   queue. 
 Patrie  constatée.  L’Archipel  de  l’Inde.  On  trouve  cette  espèce  à  
 Java,  à Sumatra,  à  Banda,  à Ternate,  à  Timor,  et  à  Saparouan.  
 M. Reinwardt nous  a dit qu’elle  est très-nombreuse dans l’île de Java.  
 Pendant  le jour on  trouvé  ces animaux suspendus par les crochets du  
 pouce  aux  branchés'  des  arbres,  dans  le  voisinage  des  plantations  
 dont  ils  dévastent  les  vergers.  Leurs  essaims  nombreux  se  mettent  
 en mouvement  vers  le  déclin  du jour;  c’est  alors  que  les  naturels  
 en  font  la  chasse  au  moyen  d’un  sac  attaché  à  une  longue  perche j  
 ils  les mangent  et  trouvent  leur  chair  bonne,  mais  l’odeur  infecte  
 qu’ils  répandent  dégoûte  les  Européens ;  cette  odeur  très-forte  de  
 musc  est produite  par leur  urine  ,  qu’ils  répandent  lorsqu’on  les  
 inquiète ;  blessés ou irrités  ils  font  entendre un  cri  aigu semblable  à  
 celui  de  l’oie.  La  nourriture  de  cette  Roussette  consiste  en  toutes  
 sortes de  fruits. M. Horsfield  dit aussi  que  l’Édule  abonde  dans  les  
 parties  basses de  l’île  de Java ;  elle  ne  visite point  les  districts  plus  
 élevés.  Plusieurs  centaines  d’individus  choisissent un  grand  arbre,  
 le  plus  habituellement  une  espèce  de  figuier,  voisin  du  Ficus